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Citations sur La galerie des maris disparus (56)

Chacun des portraits captaient un morceau d'elle. Aucun d'eux ne représentait toute sa personne, mais en montant ou en descendant l'escalier, on traversait une foule de Juliet.
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L'art remplit une autre fonction : Il nous aide à voir le monde de façon plus nette. Comme les lunettes chères à mon père, l'art aiguise notre perception. Si après avoir vu les oiseaux de Max ou les baigneurs de Jim, nous regardons vers la mer, il y a des chances pour que nous la comprenions mieux.
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- C'est sans doute pour ça que vous peignez surtout des paysages. Eux, au moins, sont immobiles et silencieux.

- Tu te trompes. Les paysages ne sont pas immobiles. La lumière ne cesse de changer, et les ombres se déplacent. Le vent fait bruisser les arbres et frémir les herbes. Et maintenant chut !
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Si tu n’aimes pas un tableau, tu devrais en peindre un qui soit meilleur. On ne détruit pas les œuvres d’art, Leonard. En particulier les portraits. Les mystiques croyaient que les portraits, peints ou photographiques, contiennent une partie de l’âme du modèle. Mal exécutés ou non, ils sont dangereux. Il faut les traiter avec respect.
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Ce ne sont pas des peintres, mais des miroirs obtus aussi mal foutus que du papier aluminium. Un artiste doit penser, sentir, réagir. Ces gars croient à tort peindre le temps présent, mais ils ne produisent qu'une oeuvre superficielle. Parfois leur travail pourrait faire une jolie affiche, parfois il est volontairement laid. Ils confondent monstruosité et profondeur. Un peintre qui ne réfléchit pas n'est qu'un fabricant de babioles. C'est tout ce qu'ils sont, eux. Une bande de babioleurs.
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- D'accord. Je ferai votre portrait. Mais travailler pour rien est mauvais pour les affaires. Cela vous coûtera donc quelque chose. Ah, voilà : Cela vous coûtera un secret, Juliet Montague.
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Je choisis une oeuvre par rapport au frisson qu'elle me donne. Les tableaux réunis ici ont eu cet effet sur moi. J'espère qu'ils provoqueront aussi en vous l'impression que quelque chose remue votre âme.
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Selon la loi juive, seuls les hommes peuvent divorcer d'avec leur femme. Jusqu'à ce que votre mari réapparaisse, meure ou divorce, vous êtes coincée. Vous êtes à la fois mariée et non mariée.
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Le rabbin s'éclaircit la voix. Les grands-pères tapèrent dans le dos du garçon. Paul se leva. La nervosité lui donnait un vilain teint crayeux et faisait briller son acné. Il se dressa devant l'assemblée, déglutissant avec difficulté.Le silence s'étira tel un élastique. Dans la galerie, les femmes se trémoussèrent sur leurs bancs. Tous attendaient. Paul ferma les yeux, se balança légèrement. Le rabbin le regarda, l'air inquiet. Soudain, le garçon se lança. Au lieu de réciter les mots, il les chanta d'une façon nette et claire de sa nouvelle voix de ténor. Son arrière-grand-mère sortit un mouchoir de sa poche. Soulagée, Juliet marmonna des paroles qui n'avaient rien d'une prière. Frieda se détendit et sourit. Seul Leonard s'attrista encore davantage. Il regarda Paul, si petit à côté de son père, sa kippa en équilibre précaire sur sa tignasse noire. La voix du garçon, douce et musicale, s'enflait dans chaque coin de la synagogue. Il sait tout, se dit Leonard. Les enfants devinent toujours. Il est là qui chante sans vouloir s'arrêter, parce qu'il sait qu'un peu plus tard, après le déjeuner et les discours, quand il aura déballé les presses à pantalons, ouvert les enveloppes contenant des chèques et dûment embrassé les tantes, sa mère le prendrait à part pour lui dire qu'elle quittait son mari. Après ça, la vie ne serait plus jamais la même. Et bientôt, un jour, une semaine ou un mois plus tard, Edith, son arrière-grand-mère adorée, s'aliterait de nouveau pour ne plus se relever. Alors, ce serait la fin de son enfance. Leonard pensa au walkman Sony et aux cassettes emballés dans du papier Ferrari qui attendaient dans le coffre de sa voiture, et une tristesse aussi pénible qu'une fièvre envahit sa poitrine.
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- J'aurais aimé la connaître, ta mère. "
Max rit. " Je suis très content que tu ne l'aies jamais rencontrée. Tu lui aurais déplu - une Juive avec un mari disparu et, pire encore, de l'ambition. Pas du tout son genre. "
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