La lecture d'un tel classique, à la hauteur des plus grands textes fondateurs, renvoie inévitablement à un référentiel encombrant au moment d'y plonger les yeux. Outre qu'elle a traversé les âges et imprimé sa marque dans la nature même de l'homme européen,
Antigone reste une oeuvre de transmission magnifique. A ne citer qu'
Anouilh ou
Freud, on mesure déjà la force d'un tel texte, alors que son référentiel - dieux, destin, pouvoir - s'est radicalement transformé. Et pourtant, on ne lit pas
Antigone comme on lit l'Iliade. La place de l'Homme dans le pouvoir et face aux dieux n'en est pas très éloignée. Mais on lit sans doute
Antigone dans la densité des personnages, leurs interactions qui ont construit pour partie nos structures familiales. La structure classique du texte, le rôle du Choryphée, la poésie épique en font un texte magnifique.
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