Citations sur Misères du désir (10)
À ceux qui verraient dans l’apologie de l’abstinence un choix existentiel, un sujet de conversation, je rappellerai la Nature, le corps impérieux. Comme disait Kant : « Les filles tombent amoureuses parce qu’il faut qu’elles aient des enfants », et sans vouloir rivaliser avec le philosophe, la vie m’a appris que – Madonna ou caissière – si à vingt ans les filles font les malignes, à trente elles finissent toujours par pondre des gosses. C’est même à nous de payer pour ça.
Quelques mots sur ces fameux nouveaux réactionnaires : dès qu’il y a "nouveau" dans le titre : beaujolais, philosophe… et que les médias en parlent un peu trop, on peut être sûr que c’est de la merde.
Si le pouvoir des marchands nous présente le laisser-aller à ses pulsions désirantes, jouisseuses, individualistes, irresponsables comme un acte de liberté transgressive, c’est donc bien que la liberté et la subversion sont à chercher de l’autre côté de cette entreprise de démolition de la conscience de soi et du respect de l’autre (ou de la conscience de l’autre et du respect de soi, c’est selon).
La révolution en baisant !
Imaginez l’impact sur ces éternels branleurs que sont les étudiants en sciences molles : lettres, psycho, socio… ; le formidable alibi. Le droit, mieux, le devoir moral de renoncer à l’engagement politique au côté des travailleurs exploités, pour retourner faire ce que les ados nantis ont toujours fait pendant que leurs parents s’échinent à faire bosser les pauvres : baiser. Baiser plus seulement pour passer le temps et se faire plaisir, non ! La révolution la queue à la main allongé sur le plumard à papa, Cohn-Bendit, sacré bandard, sacré veinard, vit là-dessus depuis quarante ans ! Quelle rigolade, quelle somptueuse arnaque !
Ça va mieux ? Vous redescendez sur terre ?
Le gros désavantage de la violence masculine – un de plus -, c'est qu'elle est simple et qu'elle se voit. La violence féminine est beaucoup plus retorse, toute en verbe, déléguée, triangulaire… […] Face à cette arme psychologique, la violence physique du mâle est surtout son aveu d'impuissance. Devant tant d'habilité, de rouerie, il arrive que ces âmes anguleuses et simples, tout en émotivité, soient comme les résistants du Hamas confrontés aux manipulations sionistes ; elles explosent !
Simuler la spiritualité pour cacher l'avidité du vice et le vide, c'est le truc de tous les tartuffes.
Comme les femmes, les bourgeois sont très fort pour condamner la violence physique… qu'ils provoquent.
À ceux dont l'esprit rétréci par la vision individualiste nierait cette évidence du désir comme désir d'abandon, de disparition, de fusion, je rappellerai que bien avant nos nomades autistes importées d'Angleterre avec le puritanisme et le kilt, au commencement était le couple. Le couple comme unité de reproduction. Qu'ils s'appellent Adam et Ève ou qu'ils portent des prénoms moins catholiques, il faut d'abord qu'un homme et une femme s'accouplent pour que les générations soient. L'un séparé de l'autre, l'humanité disparaît.
Un demi-proxo du nom d'Arturo, réputé pour baguer sa bite qu'il laissait ostensiblement pendre le long de sa cuisse à fleur de pantalon sans slip, tant il l'avait grosse, te mit la main dessus. Malgré mes efforts, au fond, j'étais gentil garçon avec les filles, ton désir d'être soumise, dominée, redevint le plus fort. C'est là que je t'ai perdue.
L'argot, l'oral à l'écrit, c'est un truc de bourgeois, d'initiés. Moi-même, pour oser cette écriture relâchée qui est la mienne, j'ai attendu mon huitième livre.