Pamphlet contre la séduction et le calcul dans l'amour, dans un style toujours aussi viril. Se lit d'une traite, et même s'il ne donne pas vraiment de solution, il fait bien passer l'envie du paraître, de l'inauthentique et de la séduction par narcissisme.
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Une écriture cinglante, un style cru mais une analyse toujours aussi juste de l'auteur. Toutefois,âmes sensibles s'abstenir...les récits de certains ébats/déboires sont archi détaillés et pas toujours très glamours!
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La révolution en baisant !
Imaginez l’impact sur ces éternels branleurs que sont les étudiants en sciences molles : lettres, psycho, socio… ; le formidable alibi. Le droit, mieux, le devoir moral de renoncer à l’engagement politique au côté des travailleurs exploités, pour retourner faire ce que les ados nantis ont toujours fait pendant que leurs parents s’échinent à faire bosser les pauvres : baiser. Baiser plus seulement pour passer le temps et se faire plaisir, non ! La révolution la queue à la main allongé sur le plumard à papa, Cohn-Bendit, sacré bandard, sacré veinard, vit là-dessus depuis quarante ans ! Quelle rigolade, quelle somptueuse arnaque !
À ceux qui verraient dans l’apologie de l’abstinence un choix existentiel, un sujet de conversation, je rappellerai la Nature, le corps impérieux. Comme disait Kant : « Les filles tombent amoureuses parce qu’il faut qu’elles aient des enfants », et sans vouloir rivaliser avec le philosophe, la vie m’a appris que – Madonna ou caissière – si à vingt ans les filles font les malignes, à trente elles finissent toujours par pondre des gosses. C’est même à nous de payer pour ça.
Ça va mieux ? Vous redescendez sur terre ?
Le gros désavantage de la violence masculine – un de plus -, c'est qu'elle est simple et qu'elle se voit. La violence féminine est beaucoup plus retorse, toute en verbe, déléguée, triangulaire… […] Face à cette arme psychologique, la violence physique du mâle est surtout son aveu d'impuissance. Devant tant d'habilité, de rouerie, il arrive que ces âmes anguleuses et simples, tout en émotivité, soient comme les résistants du Hamas confrontés aux manipulations sionistes ; elles explosent !
Si le pouvoir des marchands nous présente le laisser-aller à ses pulsions désirantes, jouisseuses, individualistes, irresponsables comme un acte de liberté transgressive, c’est donc bien que la liberté et la subversion sont à chercher de l’autre côté de cette entreprise de démolition de la conscience de soi et du respect de l’autre (ou de la conscience de l’autre et du respect de soi, c’est selon).
Quelques mots sur ces fameux nouveaux réactionnaires : dès qu’il y a "nouveau" dans le titre : beaujolais, philosophe… et que les médias en parlent un peu trop, on peut être sûr que c’est de la merde.
Oublier les chiffres (15 000 spectateurs à Bercy) et les premières fois (il a été le premier humoriste produit par Netflix en France) pour se concentrer sur le texte, sur les mots. Car Fary ?qui donnera Hexagone, son dernier spectacle, sur les scènes des Bouffes du Nord et du Théâtre Antoine en cette rentrée avant de partir en tournée (voir les dates sur son site) et d?ouvrir son Comedy Club à Paris ?, a cette capacité rare de faire rire avec les thèmes les plus plombés de la société française actuelle : religion, identité, intégration, #MeToo. Mieux encore, il le fait avec une élégance à nul autre pareil. Une manière inclusive de s?adresser aux autres. Fary ne rit pas contre (à l?exception de ses bêtes noires Eric Zemmour ou Alain Soral) mais avec. Je l?ai découvert, très tardivement, au printemps dernier au Théâtre Libre (ex-Comedia), à Paris, avec deux préado dont un, francophone, vivant à l?étranger. Trois profils différents, donc. Et pourtant, chacun de nous s?est retrouvé dans son Hexagone, riant aux éclats, savourant ce spectacle. Une ?uvre en soi.
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