Citations sur Anges d'apocalypse, tome 5 : La caresse des aurores (47)
Je le sentais perdre pied progressivement sous l’assaut de mes langoureuses douceurs. L’exercice le plus délicat consistait à épargner ses blessures de la moindre complication, mais je n’en récoltais qu’avec plus de gloire le nectar de ses frissons. Féline, je voulais sentir la virilité palpitante de mon partenaire en même temps que ses lèvres dessinaient la carte voluptueuse de mon corps et de ses formes.
Mon cœur était sur le point d’exploser au fur et à mesure que notre baiser gagnait en ardeur. La paume de ma main se posa sur le torse nu de Desmond. Son souffle s’accélérait imperceptiblement alors que je sentais sa respiration s’affoler au rythme de notre communion.
Tu seras l’objet exclusif de mon admiration et de mes désirs. C’est avec toi et personne d’autre que je veux découvrir le meilleur de mon futur. J’ai traversé une longue nuit d’errance avant de te connaître, je ferai l’impossible pour me montrer digne de toi.
Avant de partager avec moi le fil de ses pensées, il prit délicatement mon visage entre ses mains, comme s’il avait peur de m’abîmer. Il devinait pourtant que la vie s’était déjà chargée de m’infliger toutes les blessures possibles, mais il tenait malgré cela à me protéger. Il semblait convaincu qu’il y avait encore quelque chose en moi qui méritait d’être préservé. Son magnétisme était doux et chaleureux, comme un printemps propice à l’espérance. Avec lui, le monde devenait un endroit moins cruel.
Je sentis une tristesse ineffable lester mes épaules. Une vague de compassion éclaira le visage de Desmond dans le même temps. Il s’approcha de moi et passa son bras autour de mes épaules en m’attirant contre lui. Assise sur le lit, enveloppée par son parfum discret, je réalisai que sa proximité apaisait mes angoisses.
La dérision était encore ma meilleure arme pour dissimuler le trouble que provoquaient en moi les paroles de Desmond. La lueur passionnée qui dansait dans ses prunelles, deux étangs dans lesquels je me serais noyée volontiers, avait un je-ne-sais-quoi de fascinant.
Rien de tel que la caresse d’une lame sur la peau pour revigorer un homme. Exception faite de tes baisers, mon ange, cela va de soi.
La magie de cette sorcière élémentaire lui conférait un contrôle absolu sur l’acide, autant dire qu’il ne faisait pas bon lui chercher des crosses. Et puis, je lui avais sauvé la vie quelques jours auparavant, une bonne action qui m’avait fait grimper d’un cran dans son estime.
Les bonheurs de la vie sont souvent composés de petites choses insignifiantes en apparence, mais tellement importantes à nos yeux.
Je me sentais fière et débarrassée d’un poids écrasant. Quantité de négociations et de mesures politiques s’ensuivraient bientôt. Mais je m’en moquais éperdument. De mon côté, la seule chose qui importait réellement était que Desmond respire, même s’il était dans un triste état.