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Anges d'Apocalypse tome 1 sur 5
EAN : 9782365380317
400 pages
Rebelle Editions (23/03/2013)
4.01/5   61 notes
Résumé :
Deux corps pour une seule âme, impossible selon vous ?
C'est pourtant le fardeau que j'endure, suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j'ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine je l'ai tué, mais en attendant quelle plaie !
Le jour je suis Samantha, Sam pour les intimes, une lycéenne ordinaire et anonyme parmi les autres filles de mon âge. À la nuit tombée, je réintègre ma véritable identité et l'enveloppe immortelle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Je connaissais et j'appréciais les écrits des Stéphane Soutoul pour sa série, le Cycle des âmes déchues, publiée aux éditions du Petit Caveau. Mais je dois dire que là j'ai été impressionnée. Il s'essaie à l'urban-fantasy, et il relève le défi avec brio.

Syldia est Famine, l'un des quatre cavaliers de l'apocalypse. La nuit, elle gagne sa vie en tant garde du corps avec son associé Darion. le jour, elle est victime d'une malédiction. En effet, son âme quitte son corps à l'aurore pour se retrouver dans celui d'une adolescente de 16 ans, Samantha. Elle a été 50 ans auparavant maudite par le sorcier Tadeus. Ce dernier, vexé d'avoir été plaqué, l'a punie. Syldia lui a fait payer de sa vie.
Syldia se voit confier avec son associé la protection du lord de la cours des sorciers de Toronto, un million de dollars est à la clef. Malgré son aversion pour les sorciers, l'appât du gain est trop fort, et elle accepte la mission. Commence alors sept nuits où elle doit être sur ses gardes, prête à tout pour protéger le lord et aussi redorer le blason de son agence. Mais ceux qui en veulent à la vie du sorcier sont nombreux, et Syldia n'est pas au bout de ses peines. Elle doit aussi gérer, en parallèle, sa vie en tant que Samantha et là aussi, elle a tendance à fourrer son nez dans les ennuis, sauf que là elle n'est qu'une simple humaine, sans pouvoirs et sans force, mais qui a dit cela allait l'arrêter ?

Le style de Stéphane Soutoul est incisif, addictif et très bien maîtrisé. Il a réussi à insuffler à sa plume un rythme rapide, un mordant qu'on ne lui connaissait pas. Dès les premiers chapitres, on est captivé par son écriture, mais surtout on est happé par ses héroïnes.
En effet, Syldia est une femme forte, déterminée, elle n'est pas humaine, elle a juste un semblant d'humanité. Elle fait la différence entre le bien et le mal, mais de là à ne pas se comporter en monstre, c'est une autre histoire. On sait et on sent dès le début que Syldia ne réfléchit pas comme une femme humaine normale, elle doit tuer pour se nourrir, et si elle ou ses soeurs se sentent en danger, elles n'hésitent pas à trucider celui ou celle qui les menace. J'avoue que ce personnage m'a beaucoup fait penser à Anita Blake. Elle a le même humour noir, elle est impertinente et fait preuve d'une franchise à tout épreuve. Quand la jeune femme (600 ans, tout est relatif) devient Samantha, on a affaire à une tout autre personne, plus douce, aimante envers ses parents et surtout altruiste. Elle se réconforte en se disant que cela doit venir des hormones de Sam, mais je n'en suis pas si sûre, je pense plutôt que quand elle est Sam, elle veut profiter de ce qu'elle n'a jamais connu : l'affection. Sam est certes dépourvue de tout pouvoir, mais elle n'en reste pas moins prête à tout pour protéger ceux qu'elle chérit. Allant même jusqu'à risquer sa propre vie.

Oh mais je ne vous ai pas parlé des personnages masculins, honte à moi car il y a matière. Il y Nolhan, un vampire plein de cicatrices qui sort avec sa soeur. Nathan, l'humain possédé par un démon et battu par son père, il m'a beaucoup touchée, et c'est un de mes protagonistes préférés. Puis il y a Desmond, un sorcier qui ne laisse pas Syldia indifférente. Malgré son attitude pédante et son arrogance, il a un charisme auquel il est dur de ne pas succomber.
Les soeurs de Syldia sont aussi passionnantes que l'héroïne, et l'auteur prend le temps de nous en apprendre plus sur chacune d'elles. Et je sais de source sûre qu'une d'entre elles, Eve, aura son spin-off. L'auteur nous offre vraiment une version originale des cavaliers de l'apocalypse, j'ai adoré.

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Anges d'Apocalypse est le roman que vous avez choisi pour moi lors de l'événement mensuel “à vous de piocher”. Sa splendide couverture me poussait à découvrir les mystères qu'il renfermait, et pour le coup, je n'ai pas du tout été déçue du voyage ! Comme avec Si proche de lui, Stéphane Soutoul sait charmer ses lecteurs.

C'est l'histoire de Syldia, une jeune femme aux prédispositions pour le moins étonnantes. Elle n'est autre que l'un des 4 Cavaliers de l'Apocalypse. Elle et ses trois soeurs errent dans le monde depuis 600 ans et sèment la désolation sur leur passage. Mais ça, c'était avant. Depuis, elles essaient de se racheter une conduite. Il y a Jillian, alias Pestilence, Raven, aussi connue sous le nom de Guerre, et Eve, appelée Mort. Syldia, elle, c'est Famine. Elle se nourrit de ses victimes en s'imprégnant de leur énergie, ne laissant sur son passage que des enveloppes vides.

À cause d'une malédiction jetée sur elle, Syldia se retrouve catapultée dans un corps d'adolescente en journée. La nuit en revanche, elle réintègre son identité et travaille comme garde du corps. Suite à un fiasco retentissant, son associé lui propose un jour de veiller à la sécurité du lord de la Cour des sorciers de Toronto. Appâtée par l'argent, Syldia n'hésite pas bien longtemps. Pendant une semaine de tractations, elle doit veiller sur son protégé. En parallèle, son corps d'humaine fait la rencontre de Nathan, un adolescent taciturne qui semble cacher son lot de problèmes paranormaux.

J'aimerais tellement en dire plus, mais si je ne m'arrête pas tout de suite, je suis bien capable de vous dévoiler toute l'histoire. Il faut dire que dès les toutes premières pages, j'avais l'intime certitude que j'allais adorer ce roman. Ayant déjà appréhendé la plume et l'humour mordant de Stéphane Soutoul avec Si proche de lui, je ne me faisais pas trop de souci. Ici, ça n'a pas loupé. Je n'ai pas lu ce premier opus… je l'ai englouti !

Il est rare que j'apprécie les héroïnes. Il y a toujours quelque chose qui coince et qui fait que ça ne passe pas. Mais là… hanlala, qu'est-ce que j'ai adoré Syldia ! Multifacette, vigoureuse, acerbe et hargneuse, on en fait plus beaucoup, des comme elle. Son côté “antihéros” n'a pas été pour me déplaire. Syldia compose avec la vie comme elle peut. Faire partie des Cavaliers de l'Apocalypse, ce n'est pas de tout repos, car elle doit lutter contre sa nature profonde, celle de la Destruction. Heureusement, elle n'est pas seule dans cette lutte, car ses soeurs traversent le même calvaire. Celles-ci démontrent un panel de tempéraments qui les rend attachantes au possible, même si ma préférence va à Syldia, évidemment. Son côté humain lorsque le soleil se lève, la relation qu'elle entretient avec ses parents… tout ça contribue à la rendre proche du lecteur. Même si du haut de ses 600 ans de vie, elle est dotée d'une sagesse et d'un recul notables.

Je ne vais pas m'en cacher, j'ai été légèrement rebutée lorsque j'ai pris connaissance de la malédiction. N'ayant pas lu le résumé (comme d'habitude), je m'attendais à quelque chose d'assez adulte. Lorsque j'ai compris que Syldia devenait Samantha le jour, j'ai été déçue, car je me demandais ce que le mélange Cavalier de l'Apocalypse/adolescente banale allait donner. Contre toute attente, même si cela peut surprendre aux premiers abords, cette alliance fonctionne très bien, car différentes intrigues se mettent en place avant de se rejoindre en apothéose à la fin.

Durant sa mission de protection, Famine fera donc la rencontre de nombreux sorciers. J'ai particulièrement apprécié la tension constante qui imprègne la Cour, sans parler des négociations qui manquent plus d'une fois de tourner au vinaigre. On fait la connaissance de personnages variés. Là encore je pourrais vous parler des heures de Dominika, de Desmond ou de Beranger… Ils sont si fascinants, si… dérangeants et déroutants, par moment ! Stéphane Soutoul a un don inné pour dépeindre les personnalités, en jouant sur la corde sensible et en poussant la chose de façon à parfois nous mettre très mal à l'aise. Il est difficile d'en faire le tour en un seul tome, mais sa manière de les aborder est vraiment réussie. Ils entrent une fois en scène et nous marquent tout le long de notre lecture.

J'avoue être très curieuse sur l'histoire des soeurs de Syldia. Chaque fois qu'elles étaient abordées, je trouvais leur vécu passionnant, sans parler de leurs pouvoirs à faire froid dans le dos. Les Cavaliers de l'Apocalypse… admettez que c'est sacrément culotté de reprendre cette histoire biblique ! Et Stéphane Soutoul l'a fait et réussi haut la main, sans jamais tomber dans les pièges du cliché.

En signant le Tourment des Aurores, l'auteur met le doigt sur un bon nombre de problématiques que l'on est tous amenés à aborder dans sa vie. Bien qu'introductif, ce roman est bourré d'actions et son intrigue – ficelée avec brio – laisse à peine le temps de reprendre son souffle. Rien n'est introduit par hasard, tout est calculé, avec cette impression d'être entré dans une histoire qui n'a pas fini de nous surprendre.

La plume de l'auteur est comme je m'y attendais. Plus de détails ? Stéphane Soutoul SAIT manier les mots. Tantôt caustique tantôt sérieux, il a su créer un univers à lui tout seul sans se départir de sa poésie. J'admire vraiment ses descriptions et sa façon de brosser un tableau des différents personnages qui entrent en scène. Il a également une facilité étonnante à se mettre dans la peau d'une tueuse de 600 balais.
Cela dit, j'ai décelé quelques maladresses (notamment lorsqu'un personnage raconte ce qui a pu se passer avant, le choix du temps n'était pas judicieux), et ce sera le seul reproche que j'aurai à faire. Au-delà de ça, Anges d'Apocalypse se lit merveilleusement bien et presque sans fausse note.

En résumé, les aventures de Syldia ont ravi mon coeur. Dans un Toronto sombre et semé de dangers, Stéphane Soutoul nous laisse nous débattre dans un tourbillon d'émotions. J'ai apprécié l'univers, les nombreuses intrigues qui contribuent à complexifier la trame initiale et surtout les personnages très vivants. C'est une saga avec énormément de potentiel.
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Je connaissais Stéphane Soutoul principalement pour le Cycle des âmes déchues dans lequel il met en scène une famille de chasseurs de vampires dans une ambiance de 19ème mystique à souhait, le tout étant raconté grâce à une plume précieuse et riche. Ce fut un véritable choc de découvrir cette nouvelle série d'urban fantasy qui n'a rien à envier aux oeuvres anglophones. Et pour cause, c'est un style transfiguré que l'on retrouve : direct et plein d'un humour grinçant qui colle parfaitement à la personnalité de Syldia, ex Famine. Plus que cela, et c'est à ça qu'on reconnaît la patte de monsieur Soutoul, la psychologie des personnages, qu'ils soient au premier plan ou pas, est très approfondie.

C'est un tome introductif qu'on découvre, mais il ne présente aucun des travers des opus d'ouverture de série. Dès le début, on entre dans la peau de Syldia, et on est fasciné par l'univers dans lequel elle vit la nuit, ce Toronto dépeint avec ce qu'il faut de détails, où une assemblée de vampires et un coven de sorciers se partagent le pouvoir. Syldia saute d'un contrat à un autre tout en devant jongler avec son agenda très serré, puisque quand le jour se lève, du fait d'une malédiction jetée par un amoureux éconduit, elle se retrouve prisonnière d'un corps d'ado, celui de Samantha, avec toutes les contraintes qui vont de paire.

Le pari était risqué de choisir d'écrire sur la base d'une narration alternée, nous livrant les points de vue de Syldia occupant tour à tour deux corps aux antipodes l'un de l'autre. Je tiens à le préciser, c'est bien Syldia que l'on retrouve, même si du fait de son corps d'adolescente, elle s'adoucit sous nos yeux grâce à l'affection que lui porte sa famille diurne. Et là où on est content, c'est que progressivement, elle emporte un peu de cette douceur avec elle, faisant fondre la glace qui recouvre son coeur.

Syldia, en tant qu'ex ange de l'Apocalypse, est une vieille âme, ce qui se ressent surtout à son côté blasé. C'est une femme qui évolue au coeur de l'action de par son métier de garde du corps. Elle, comme ses soeurs, essaient en quelque sorte de se racheter. Et on se dit que l'idée est tout simplement géniale. Au lieu d'avoir pris une retraite bien méritée après avoir semé le chaos, on retrouve ces cavalières infernales à notre époque où elles se sont toutes recyclées, chacune portant le poids de sa nature. Je crois bien qu'entre tout ce que nous propose Stéphane ici (et croyez-moi, il n'a pas été avare), c'est ce que j'ai préféré : ce cadre familial un peu étrange où le ressentiment est omniprésent. Ces soeurs qu'on imagine inséparables ont vraiment des personnalités explosives. Certaines sont bien dans leurs baskets, ce qui fait encore plus ressortir le mal-être des autres, surtout celui de l'une d'entre elles pour qui j'ai éprouvé beaucoup de compassion.

Concernant Sam, grosse surprise. Alors qu'on s'attend à s'ennuyer ferme de son point de vue, on apprécie le répit que sa vie offre à Syldia, et cerise sur le gâteau, la magie s'invite aussi en journée… Au final, c'est ce qui renforce la crédibilité de l'univers, car on a affaire à deux vies distinctes, mais aucune cloison n'a été érigée, de sorte qu'elles pourraient finir par se recouper…

Côté personnages masculins, si Desmond le sorcier ne m'a pas convaincue, j'avoue être intriguée par Nolhan le vampire, et j'espère donc qu'on assistera à un rapprochement entre lui et Syldia dans le second tome.

C'est donc un coup de coeur pour cette série d'anges « déchus » qui nous propose un personnage fort, maudit mais qui ne se lamente pas et fonce tête baissée dans l'action. L'enquête est bien menée, et le dénouement survient dans les derniers chapitres de manière parfaite.

NB : J'ai beaucoup apprécié la manière de décrire les pouvoirs des protagonistes, le tout a un petit goût d'X-Men très agréable.

4,5/5 à cause de quelques petits trucs trop rapides (confession d'un personnage et sous-entendu de sentiments naissants)
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Moi, qui lis rarement de la bit-lit, je garde une belle impression et un bon souvenir de ma lecture, c'est donc une belle découverte pour moi.

On suit donc le récit de Syldia, qui n'a vraiment pas une existence facile. La nuit, elle est elle-même, Famine, un des 4 cavaliers de l'Apocalypse, mais qui tente avec ses soeurs de vivre une existence normale (dans la mesure du possible), les temps ont changé, et elles aussi, elles tentent de s'acclimater à une vie exempte de destruction et de terreur (enfin presque). Syldia est donc garde du corps la nuit, elle met ainsi à profit ses capacités, agilité, endurance, résistance à la douleur, elle ne protège pas forcément des personnes qui en valent à peine, mais tant que c'est bien payé ! Par contre, la journée, son âme se transfère dans le corps de quelqu'un d'autre, depuis 16 ans, elle est Samantha. Actuellement, une lycéenne sans histoire, elle essaie de ne pas montrer qu'elle en connait plus que les choses, et arrive plutôt bien à faire illusion en classe ou avec ses parents. Ce transfert d'âme est le résultat d'une rupture qui s'est mal passé entre Syldia et un sorcier 50 ans plus tôt. Bref, tout cela, n'est pas facile, facile à gérer mais Syldia s'en sort plutôt bien. Jusqu'au jour où elle se voit contrainte d'accepter de protéger le lord de la cour des sorciers de Toronto, un être suffisant et vicieux. Pourtant, cette mission est importante, la semaine qui arrive est cruciale, il en va de la paix entre les sorciers et les vampires. Syldia va faire de son mieux mais c'est sans compter sur sa rencontre avec Desmond, un sorcier charismatique, et d'autres personnages hauts en couleur ou atypiques, qui ne vont pas lui faciliter la tâche. Et s'il n'y avait que ça, quand elle est Samantha, elle tombe sur un jeune homme de son bahut, Nathan, mystérieux et un … véritable nid à problèmes. Bizarrement, elle qui doit faire profil bas et qui est plutôt démunie sous cette apparence, décide qu'elle doit lui venir en aide… Dur dur, de mener des "combats" de front le jour et la nuit.

L'histoire, peut sembler un peu compliqué, mais Stéphane Soutoul s'en sort comme un chef, on est jamais perdu, et on dispose de toutes les clés de compréhension sur cette histoire originale et complexe. J'ai aimé avancer un peu sans savoir où tout cela allait me mener. C'est très intéressant de suivre un "surnaturel" qui ne soit pas un vampire, un démon ou un ange. Prendre comme héroïne, un cavalier de l'apocalypse, était un pari fort intéressant. Je suis à la fois agréablement surprise mais aussi un peu déçue, je dois l'avouer. Je n'imaginais pas du tout un cavalier de l'Apocalypse comme ça. Même si Syldia doit se fondre parmi les humains et les surnaturels et se faire une place, j'imaginais, un être plus froid, plus cruel même si, de nos jours, elle doit réfréner ses ardeurs. Surtout, plus "sagace", vu qu'elle a plusieurs siècles d'existence (parfois, je me suis dis, tiens on a pas vraiment l'impression qu'elle raisonne comme une "vieille" mais en général, elle nous explique pourquoi ou nous le confirme avec son humour). Syldia est forte oui mais elle est montrée comme quelqu'un de très humain finalement (à part sa manière de se nourrir… que vous découvrirez). Peut-être parce qu'elle est aussi Samantha (et deux autres personnalités depuis 50 ans), elle semble plus humaine que surnaturelle dans le traitement choisi par Stéphane Soutoul. Je ne dis pas que c'est pas bien, mais c'est surprenant. Toutefois, cela permet aux lecteurs de plus s'identifier à Syldia/Sam, sinon de se sentir plus proche d'elle. Et ça marche, on a envie de savoir ce qu'il va lui arriver, comment elle va gérer les choses qui lui tombent dessus.

On est bien ici, dans de la bit-lit, mais de la bonne ! Déjà c'est très bien écrit, un style agréable, fluide et maitrisé. Alors oui, c'est moins enlevé et poétique que d'autres écrits de Stéphane Soutoul mais ça correspond au genre et pari réussi pour Stéphane Soutoul je trouve. On n'épargne pas aux lecteurs quelques clichés bit-lit ou urban (mais on y adhère faut le reconnaitre) : les beaux gosses (humain, sorciers ou vampires, à croire qu'aucune être surnaturel ou non n'est "normal") et une héroïne forte mais avec les hormones qui font des siennes ! avec une dose d'humour ou d'autodérision en plus, qui ne fait jamais de mal :)

C'est un bon tome d'introduction avec une fin mais aussi des choses moins résolues qui donnent envie de continuer à découvrir les aventures de Syldia/Sam. Syldia entretien des relations tendues avec ses soeurs, ça ajoute à son histoire et c'est très bien vu, je trouve. On apprend progressivement le caractère et les caractéristiques des soeurs de Syldia et on a envie d'en savoir plus, sur ces 3 autres cavaliers de l'apocalypse, la Mort, la Pestilence et la Guerre et leurs facettes "humaines". L'intrigue est bien menée, même si elle n'est pas des plus palpitantes (elle manque un peu d'action au début), elle est intéressante et pose bien les bases pour la suite, j'ai apprécié le retournement de situation vers les 3/4 du livre, que je n'avais pas vu venir. On sait bien qu'à un moment, il va se passer quelque chose mais je ne m'attendais pas à ça !

J'ai bien aimé, le changement de décor, prendre Toronto comme lieu, ça change de New-York ou San Francisco. ça serait chouette d'avoir plus de descriptions de la ville et de ses alentours, dans la suite. Pour voyager encore plus. D'habitude, je préfère quand les auteurs français prennent la France comme référence, ou l'Europe, mais là, le Canada anglophone, ça m'a plut ^^ J'aurai bien aimé quelques anecdotes ou références plus développées sur les 50 ans de malédiction subit par Syldia, ça devait être déstabilisant / drôle d'être enfant ou ado, dans les années 70 non ? Mais c'est un détail :)

Le Tourment des Aurores a été une bonne lecture, agréable et originale, qui a su me faire apprécier à nouveau le genre (après Vanessa Terral
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La bit-lit avec moi, ça passe ou ça casse. C'est comme ça, j'ai toujours mes petites exigences et je crois bien que je suis vraiment très (trop ?) exigeante avec ce genre. Avec l'érotisme, ce sont deux genres où il faut vraiment que le contenu soit savamment dosé pour ne pas tomber dans le cliché ou le déjà vu. Et que ça me plaise, of course. Et bien avec Anges d'apocalypse, ça casse. Je ne l'ai même pas fini, et pourtant je n'aime pas abandonner mes lectures, encore moins quand je suis en lecture commune avec une copinaute, mais je ne pouvais pas continuer ma lecture, ce n'était plus possible. Et pourtant, j'en attendais beaucoup ! Une belle couverture, un résumé alléchant, une bonne moyenne sur Livraddict... Bref, je m'attendais à passer un super moment !

L'histoire, c'est celle de Syldia, alias Famine, alias Samantha, un des quatre anges de l'apocalypse biblique qui s'est reconvertie en garde du corps pour êtres surnaturels. Manque de pot, ça c'est pour la nuit, le jour elle est coincée dans le corps de Samantha, une jeune lycéenne, une malédiction causée par un sorcier qui n'a pas supporté leur rupture. Bref, difficile de concilier les deux au quotidien. Je ne peux pas en dire plus, car il ne se passe rien dans ce premier tome, l'auteur prend tout son temps pour installer son univers, un peu comme un didacticiel rébarbatif et qui traîne en longueur d'un jeu-vidéo. J'ai lu dans une chronique que l'action commençait vers la page 300, et sur 425 c'est très peu !

Côté personnage, je ne retiendrais que Syldia, le personnage principal. Elle se la joue badass qui boit du sang, ex-ange apocalyptique qui a des remords, mais cela sonne creux. Même son ton sarcastique ne m'a pas convaincue. C'est un personnage féminin hyper-sexualisé, et les hommes qui l'approche sont tous des clichés sur patte du genre. S'ils ne conviennent pas aux standards de beauté de Syldia, ce sont tous des pervers qui lui reluque les fesses/la poitrine, et le seul qui convient à ses standards la transforme en femme fontaine. Bien sûr, cet homme est inaccessible et elle ne l'aime pas (et il lui rend bien), du moins comme toute bonne bit-lit clichée, pas au début. Je le sais, parce que je me suis spoilé la suite.

Côté écriture, le vocabulaire est assez simple, et j'ai eu l'impression de lire une fanfiction, ce qui n'est pas forcément positif. Je pense que j'aurais pu être plus clémente si c'était le premier roman de l'auteur, mais ce n'est pas le cas. le tout sonne creux et manque de profondeur, malgré un thème intéressant qui a du potentiel - le tout aurait pu me plaire si l'auteur ne s'était pas enfermé dans les clichés de ce genre littéraire. Ce qui est tout à fait possible, par exemple la saga Anita Blake de Laurell K. Hamilton est bit-lit, mais qui reste loin des clichés et apporte de la fraîcheur en ne plaçant pas le sexe dès le départ. Comme quoi, tout est possible si on s'en donne la peine !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/a..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cela faisait longtemps que je n’avais pas traversé une nuit aussi agitée. Après avoir fui le restaurant, trouver une proie pour satisfaire le faim qui me rendait folle s’était révélé une tâche laborieuse. J’avais fini par débusquer un salopard après plus d’une heure de maraude dans les zones les plus glauques de la capitale. Comprenez que je ne tue jamais au hasard. Plus maintenant en tout cas. Le choix de mes cibles se porte uniquement sur des criminels de la pire espèce.
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Mon esprit n'abaisse que rarement sa garde pour se détendre. Pourquoi donc ? Par crainte de trop cogiter quant à la personne que je suis vraiment. Trop de fantômes s'agrippent à moi pour cela.
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La nostalgique capillaire des eighties fut la première à agir. Elle bondit sur moi, crocs et griffes en avant. Pas très loquace, la ringarde.
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