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3,64

sur 138 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Reste de la lecture de la revanche des orages une légère déception. J'ai été transporté par le roman de Sébastien Spitzer Ces rêves qu'on piétine , alliage de réalité historique et de fiction émotionnelle. les deux romans étaient du même acabit , La Fièvre et le coeur battant du monde.
Le coeur battant du monde , un titre qui dit tout des livres de Sébastien Spitzer : un événement historique , au plus prés des hommes et des femmes avec une empathie pour ces personnages.
La revanche des orages ne devait pas être d'un autre alliage.
La vie de Claude Eatherly , pilote qui a participé au bombardement d'Hiroshima en 1945.
Il revient en héros aux Etats- Unis. Mais pas lui. Il se replie dans son mutisme , entend des voix.
Sa famille se désintègre tout comme son mental.
C'est cette descente aux enfers que nous raconte Sébastien Spitzer et la magie n'opère pas.
Dans très peu de moments je me suis senti touché par ce pilote et sa famille. le désastre nucléaire a aussi eu raison de ma sensibilité !
Il y a néanmoins des moments de grâce avec Hanae, rescapée d'Hiroshima, voix de ce monde détruit.
Reste une lecture agréable , historique et qui donne à réfléchir sur la faiblesse humaine et ses innombrables conséquences.


Lien : http://auxventsdesmots.fr
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J'ai fermé ce livre avec une pointe déception, le roman n'étant pas à la hauteur de mes attentes. Il convient de noter que les précédents ouvrages de l'auteur m'avaient transportée, tant par les histoires basées sur des faits réels que par le style de l'auteur.

Or, cette fois, je ne suis pas parvenue à me plonger dans la détresse de Claude Eartherly, ce jeune aviateur américain, héros malgré lui. Rongé par la culpabilité, l'officier de l'aviation sombre peu à peu aux confins de la folie.
De retour au pays, une petite voix s'invite dans ses pensées, une voix fluette qui devient envahissante et invivable. Cette voix n'est autre que celle d'Hanaé et son omniprésence amène Claude à sans cesse repenser à cet acte dont il est incapable de se pardonner.
Dans ces conditions, il lui est impossible de retrouver sa vie d'avant, paisible et heureuse. Son couple vole en éclats, sa relation avec son fils devient tendue et conflictuelle.
En résumé, La revanche des orages met en exergue la descente aux enfers de trois protagonistes, Claude Etherly, le pilote de l'avion en mission de reconnaissance sur Hiroshima, et de deux victimes collatérales directes, sa femme Anna et Hanaé, rescapée.

Malgré la thématique prometteuse, je n'ai pas été convaincue cette fois-ci par l'oeuvre de Sébastien Spitzer que j'affectionne pourtant.
Sûrement en raison d'un style d'écriture trop attendu et sans surprise, typique de la plume de l'auteur, d'une psychologie du personnage de Claude sans doute trop déstabilisante et imprécise et de la présence des voix dans le récit.
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Le roman de cet auteur que j'avais adoré reste Ces rêves qu'on piétine. Pour tous ceux que j'ai lus après, la magie n'a pas opéré. Et celui-ci n'échappe pas à la règle. Pourtant l'auteur encore une fois tente de raconter la grande Histoire à travers la petite. Mais je suis encore un fois restée à côté.
Certes, le sujet est délicat, à vif. L'auteur à quand même le mérite, il faut le reconnaitre, de se flanquer dans des romans qui traitent de sujets extrêmement délicats. Tellement délicats qu'un général on préfère les oublier sous le tapis, comme les miettes d'un festin immérité. Dans le fameux Ces rêves qu'on piétine, il s'était attaqué aux derniers jours de Magda Goebbels. Je rappelle que cette dame avait tué ses 6 enfants avant de se suicider à son tour. Là on parle de bombe atomique. On parle de soldats qui sont envoyés à la guerre, gonflés de leur pouvoir, de leur importance, de leur mission sacrée : sauver le monde des gentils attaqué par les méchants. L'après-guerre est finalement encore plus difficile que la guerre. C'est comme se réveiller après une grosse cuite, avec la tête qui pèse une tonne et se remémorer avec effroi les actions passées sous l'emprise de l'alcool. Pour ma part, je n'ai jamais réussi à lâcher prise ou à boire autant. Les souvenirs s'incrustent dans mon cerveau qui rang tout dans les tiroirs de la mémoire avec la méticulosité d'une jeune mariée dans les années 50.
Là, le après est effroyable. le héros n'en est pas un. le héros est un bourreau. Malgré lui. Vraiment malgré lui ? C'est ça la vraie question qui taraude, qui grignote le nouveau quotidien du soldat revenu au pays. le après, c'est aussi revenir normal. Trop normal. Et puis cette voix dans la tête qui rend dingue. Cette voix qui vient de là-bas. de l'autre côté. Cette voix qui elle n'a plus d'après. Qui ferait tout pour retrouver la vie normale d'avant. Qui passe par la colère, l'envie de vengeance, avec une pointe de désespérance. Tout est inspiré d'une histoire vraie. Celle des 25 vierges d'Hiroshima, survivantes, je ne dirais pas miraculées, aux vues des innombrables souffrances et opérations chirurgicales qui ont découlé des radiations…
Alors oui, je salue la recherche historique et l'hommage ainsi rendu aux morts, ainsi qu'aux survivants et à ceux qui les ont soignés. Mais je n'ai pas accroché avec l'écriture, le rythme.

Faut-il le lire ? Pour l'intérêt historique, je dirais oui. Mais personnellement je n'ai pas été totalement convaincue. En revanche, au risque de me répéter, je recommande vraiment Ces rêves qu'on piétine.
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L'idée de départ de ce livre est tout simplement brillante. Tout le monde connait l'histoire du largage de la bombe nucléaire sur Hiroshima. Mais rares sont ceux, très probablement, qui s'étaient déjà posé la question de ceux qui étaient aux commandes des avions. Et, d'ailleurs, on pourrait en effet balayer d'un revers de main le sujet : on ne va tout de même pas nous apitoyer avec ces pilotes qui ont, d'un trait dans le ciel, rayé de la surface de la terre une centaine de milliers d'êtres humains, et laissé derrière eux au moins autant de blessés, souvent dans des souffrances terribles.

Et, en effet, si l'on s'en tient à ce constat, la situation parait claire. Mais il suffit de quelques minutes pour comprendre que, naturellement, ils ne savaient pas ce qu'ils transportaient. Comment auraient-ils pu mesurer la portée de leur geste, ce 6 août 1945 ? Il ne s'agit, d'ailleurs, pas tant de s'apitoyer sur la vie brisée de Claude Eatherly, que d'observer comment des choix qui ne sont pas les siens sont venus fracasser ses rêves et ceux de ses proches.

D'autant qu'il faut se rappeler que, dans l'immédiat après-guerre, aux États-Unis, alors que la guerre froide est en train de se mettre en place, le sénateur McCarthy provoque, de 1950 à 1954, une violente campagne anti-communiste, marquée par une incroyable paranoïa. Claude Eatherly, dans ce contexte, ne peut pas être autre chose que le héros qui a contribué à la victoire américaine pendant la guerre. Tout ce qui pourrait le faire sortir de ce cadre lui est interdit !

Sincèrement, j'ai le sentiment que je n'ai pas lu ce livre au bon moment. Autant le sujet est passionnant, autant pendant toute une partie du livre, j'ai eu du mal à avancer. C'est poétique, parfois ; inquiétant, souvent ; déstabilisant, toujours. J'ai peiné à suivre la progression de l'histoire, la succession de passages ésotériques avec la voix à d'autres, plus prosaïques, dans la ferme où la femme de Claude se débat dans cette histoire qui les dépasse tous est assez tortueuse.

Je n'ai pas envie de dire « ne lisez pas ce livre », pas du tout, parce que les questions du remord, du poids de l'Histoire sur les histoires individuelles, du rejet de la différence, sont toutes d'importance. Mais je ne peux pas non plus, sans états d'âme, dire « lisez-le absolument, je vous le recommande ». J'ai surtout envie de dire, en réalité, « lisez-le, pour vous faire votre propre idée, pour compléter, appuyer ou contredire cet avis ».
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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J'ai découvert cet auteur avec « Ces rêves qu'on piétine » qui a été mon coup de coeur 2019. Dans ce livre, l'auteur met en parallèle les survivants des camps de concentration et Magda Goebbels à la fin de la seconde guerre mondiale. Très fort, très émouvant, je vous le conseille.

J'ai également lu « La fièvre » que j'avais beaucoup aimé mais moins par rapport au sujet. Mais la plume de Sébastien Spitzer est un tel régal que peu importe le sujet, je veux découvrir ses livres. C'est pour cette raison que je souhaitais découvrir « La revanche des orages ».

Ce livre parle d'un pilote américain ayant participé aux bombardements d'Hiroshima et qui ne s'en remet pas : la voix d'une rescapée reste dans sa tête et l'empêche de vivre normalement. C'est tiré d'une histoire vraie.

Retrouver la plume de Sébastien Spitzer a été un vrai plaisir au moins au début. Et puis au fur et à mesure de l'histoire, j'ai été perdue. Je ne suis pas sûre d'avoir compris toutes les comparaisons ou sous-entendus. C'était parfois peut-être trop littéraire pour moi.

Le sujet est intéressant, je connais mal cette partie de l'histoire : en France, le débarquement est déjà une énorme avancée vers la fin de la guerre et on peut vite oublier que la guerre ne s'est pas finie à ce moment-là, loin de là. Et j'aime beaucoup l'angle choisi par l'auteur : un pilote qui participe à une opération militaire considérée comme un succès pour son camp et qui le vit très mal par le désastre causé.

Mais globalement, ce n'est pas du tout un coup de coeur pour moi et j'en suis triste ! Je continuerai quand même à découvrir les livres de cet auteur que j'apprécie !
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