Une chose ne vaut que par la manière dont on la voit, aussi la voit-on à travers la valeur qu'on lui donne.
Tous ces objets,à leur humble échelle,entrent,avec les gestes prosaïques nécessaires à leur maniement-souvent réservé à l'épouse il est vrai,ou à la bonne-,dans l'élaboration d'une vie,même la plus illustre,d'une oeuvre,même la plus sublime.
Toute ma puissance intellectuelle(enseigner le français ma propre langue,me coûtait peu d'efforts)je l'investissais dans mon livre,décuplée qu'elle était par l'absence d'activité sexuelle.
En langue française, ils étaient analphabètes (…) il en était de même en arabe classique...Mais quelle est leur langue alors ? Ont-ils une langue ? (…) Était-ce l’algérien vernaculaire ? Pouvait-on n’avoir pas de langue ?
Dans ce monde terraqué, je me couchais heureux.
Mon sexe me tenait compagnie,comme un bon feu qui crépite auprès de l'écritoire,comme un animal domestique respectueux de la tranquillité de son maître,et y veillant même.
En général,à la hâte,je me "vidais" sans aucune fantaisie, spartiatement,dans mes chiottes:"La demoiselle à cinq doigts, c'est tout ce qu'on a, nous, monsieur, en fait d'amour!" m'avait dit un de mes lycéens en veine de confidence.
Manger,écrire,écrire,manger,avec,entre les deux une station aux chiottes:mon corps y expulsait ses sous-produits;sur la page blanche mon esprit évacuait les siens.
On mange,on boit,on dort,on chie,on pisse.Comme on peint ou on écrit.
Cul-de-sac géographique, c'était un cul-de-sac mental,aussi,moral,philosophique:
-Un trou!