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Ah, Heidi... c'est un peu de notre enfance à tous qui défile à nouveau devant nos paupières dessillées, les clochettes des chèvres qui résonnent à nos oreilles, le soleil du soir sur les neiges éternelles qui nous chauffe le visage, le parfum des fleurs alpestres qui enchante nos narines et le goût du lait fraîchement tiré du pis qui nous chatouille les papilles. Manquerait plus qu'une marmotte emballant du chocolat dans du papier d'alu, un bonnet de laine crânement planté sur l'oeil, et on s'y croirait, non ?

Heidi, c'est un peu le pendant féminin et fictif de Guillaume Tell, une "héroïne" emblématique suisse, l'archétype de la pastorale des montagnes, la fillette sauvage pleine de santé et de bravoure, et il faut avouer qu'à part Romy Schneider campant certaine princesse bavaroise amie des faons et des tétras lyres, on n'a pas fait beaucoup mieux dans l'imagerie des alpages.

Je ne m'attarde donc pas sur le synopsis puisque tout le monde connaît l'histoire. de son titre complet "Heidi, une histoire pour les enfants et pour ceux qui les aiment" est un roman jeunesse qui porte bien son nom. Je m'attendais à pas mal de morale et de mièvrerie, me représentant Johanna Spyri comme un clone de notre chère comtesse de Ségur et, en effet, il y a pas mal de morale (nous sommes au milieu du XIXème siècle) ; quant à la mièvrerie, chacun est juge, pour ma part j'opte plutôt pour un bucolisme rafraîchissant et touchant qui nous rend notre âme d'enfant l'espace de quelques instants bien plaisants.

Et certes, il se dégage une vraie intensité et une vibrante émotion des relations entre Heidi et Grand-Père, entre Heidi et ses amis, Clara, Pierre, Sébastien, Grand-Maman, les chèvres, et surtout entre Heidi et la Grand-Mère aveugle. Pour une personne comme moi peu proche de sa famille, c'est exactement le genre de lecture qui me remplit de nostalgie et de remords et me fait me précipiter sur mon téléphone pour appeler ma maman. J'y suis presque allée de ma petite larme quand Heidi parvient enfin à retrouver ses chères Alpes après son expérience de vie à Francfort.

Une madeleine de Proust à savourer.


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C'est indéniable, la littérature de jeunesse est beaucoup plus riche qu'il y a une quarantaine d'années.
Je me dis toujours que c'est une réelle chance pour les jeunes d'aujourd'hui d'avoir autant de choix !
Et pourtant, c'est avec une certaine nostalgie que je songe à mes propres lectures d'enfance ; lectures que j'essaye tant bien que mal de « refourguer » à mes filles. Elles n'osent pas franchement dire « non » mais me toisent d'un air sceptique, surtout lorsque que je leur propose les anciennes éditions de la Bibliothèque rose qui me viennent de ma propre mère ! A l'heure du numérique, ai-je vraiment l'air si rébarbative avec mes romans d'un autre siècle au papier jauni, aux illustrations en noir et blanc et qui fleurent si bon le grenier ?

Alors quand certains romans, comme Belle et Sébastien ou encore Les malheurs de Sophie, sont remis au goût du jour, je ne peux que m'en réjouir !

Et lorsque ma fille de 9 ans a choisi elle-même le roman « Heidi » dans la liste Masse Critique Jeunesse, vous pensez bien que cela m'a littéralement ravie !
Merci donc à Babelio et aux éditions Flammarion Jeunesse pour ces quelques heures délicieuses passées en compagnie de cette petite fille pleine de vie.
Bien sûr, je ne vais pas raconter l'histoire d'Heidi...Tout le monde la connaît.

L'histoire d'Heidi est pleine de bons sentiments, de personnages un peu caricaturaux (comme le grand-père bougon ou encore la gouvernante revêche) de rebondissements un peu convenus mais qu'importe ! C'est aussi une magnifique ode à la nature, à la montagne, une incitation à une vie saine, simple et sans artifices. C'est aussi une belle leçon de tolérance, de générosité et d'amitié. Autant de valeurs qu'il me semble important de transmettre...
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40 ans ! Il m'aura fallu avoir 40 ans pour enfin lire le roman de l'auteur suisse allemande Johanna Spyri. Des années que je saoule proches et amis avec mon intérêt pour Heidi. Heidi, en livres, Heidi en bandes dessinées, Heidi en série télé, Heidi en dessin animé… Ce qui me vaut moult quolibets et/ou remarques indignés voire dédaigneuses… Si vous aimez Camus ou Proust, là tout va bien mais Heidi !... Mais je m'en fous et j'assume ! J'aime la simplicité de cette histoire, son côté un peu naïf aussi parfois. Je pense que c'est aussi lié à la montagne, les Alpes, le grand air et à tous ces souvenirs heureux de vacances passées chez ma tante moUmoUne, dans ses belles montagnes, tantôt vertes et à la végétation luxuriante, tantôt arides et rocailleuses. C'est aussi ça les Alpes, une grande variété de décors en quelques heures ou en quelques minutes de marche seulement.

Le hasard faisant souvent bien les choses, je me promène en ville un samedi matin quand je tombe sur panneau indiquant « Foire aux livres et vieux papiers » organisée au profit d'Emmaüs et Amnesty International. Comment résister et surtout pourquoi ? Je suis donc allé farfouiller et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un exemplaire d'Heidi, une veille édition de 1933 publiée chez Flammarion accompagnée d'une couverture à l'illustration désuète à souhait. C'est donc avec un brin de nostalgie que je me suis plongé dans ma lecture. Tout y est, comme dans mes souvenirs.

Heidi arrive au village avec sans tante Odette qui vient la conduire chez son grand-père, l'Oncle de l'Alpe, comme le nomme les gens du village. Comment peut-elle bien même seulement penser à laisser cette pauvre fillette avec ce vieillard bourru, solitaire, renfrogné, une si petite fille, si jolie, avec ses belles boucles brunes ? Pour un peu, à les entendre, on prendrait le grand-père pour un suppôt de Satan. On va vite comprendre qu'il n'en est rien. Le grand-père, réticent au début, face à cette enfant qu'il ne connait pas, va vite s'avérer débordant d'amour pour sa petite fille et prêt à tout pour la rendre heureuse. Pierre, sa grand-mère aveugle et les chèvres contribuent aussi au bonheur et au bien-être de l'enfant dont on ne manque jamais de nous rappeler le teint frais et les joues roses. Vive le lait de chèvre ! Le regard des gens du village sur le grand-père va aussi beaucoup évoluer quand ils vont voir son amour pour sa petite-fille.

La suite vous la connaissez, après des mois de bonheur partagé pour l'enfant et son grand-père, la tante Odette revient sur l'Alpe et s'empare d'Heidi pour la conduire à Francfort afin qu'elle devienne en quelque sorte demoiselle de compagnie d'une jeune fille handicapée issue de la bonne société, chance unique pour elle de recevoir une bonne éducation. L'auteure joue beaucoup sur l'opposition ville-montagne, la vie citadine grise et morne en opposition à la vie saine et épanouissante au grand air, forcément plus pur en montagne. Le choc des cultures se fait aussi au niveau de l'éducation, rigoriste de Mademoiselle Rougemont, la gouvernante, qui ne sait que faire de cette « sauvageonne » qu'on lui a imposée à son grand dam. Heidi va devoir s'adapter à un milieu social et un cadre de vie très différent de celui sur l'Alpe.

Un petit regret, l'amitié entre Heidi et Claire est moins présente qu'on pourrait s'y attendre même si elle est indéniable. Beaucoup de faits sont traités assez rapidement, parfois en quelques lignes, ce que j'ai parfois déploré. Inutile de vous préciser que ce sont des passages entiers de la série télé que je voyais défiler, ponctuant ma lecture de « Ah, tiens, alors c'était dans le bouquin ça aussi ! ». Disons que c'est surtout au niveau du traitement que l'adulte que je suis a pu rester un peu sur sa faim, parfois espérant sans doute trouver une intrigue bien plus développée qu'elle ne l'est en réalité, littérature jeunesse oblige, et d'un autre temps aussi, je suppose. Il ne faut pas perdre de vue que cette histoire a été publiée en 1880 même si c'est la télé qui a contribué à la remettre au goût du jour à la fin des années 70. Ce volume se termine par le retour d'Heidi chez son grand-père, sur ordre du médecin, suite à ses crises de somnambulisme qui ont effrayé tous les habitants de la maison Gérard.

C'est donc avec une joie non dissimulée que je peux annoncer à la foule en délire que vous pourrez, bientôt, mais pas trop tôt non plus, il ne faut jamais abuser des bonnes choses, découvrir un prochain billet narrant la suite des aventures d'Heidi, la merveilleuse histoire d'une fille de la montagne intitulée Heidi grandit. Et oui, l'amateur de vide-grenier du dimanche matin que je suis est déjà parvenu à se procurer ce volume dans la même collection. Bande de petits veinards va !

« La montagne est tellement jolie
Quand on grandit auprès d'elle
Heidi en a fait son amie
Mais loin d'elle, elle s'ennuie

Au-dessus d'un petit village
Avec son grand-père
Heidi apprend la vie sauvage
La vie qu'elle préfère [..]

La montagne est un paradis
Pour faire l'école buissonnière
Chaque saison lui donne aussi
Des leçons à sa manière

Courir et vivre dans l'alpage
Avec ses amis
C'est le bonheur un peu sauvage
La vie pour Heidi
C'est le bonheur un peu sauvage
La vie ... pour Heidi »

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Ce livre est devenu un classique de la littérature jeunesse et c'est le premier roman sans images qui m'a été offert dans mon enfance. J'ai donc un attachement tout particulier pour la jeune héroïne de Johanna Spyri. J'ai eu la chance de pouvoir partager ce sentiment avec ma fille qui l'a lu à son tour au début du 21e siècle.

En la regardant maintenant, je remarque à quel point l'histoire de Heïdi en est une de résilience, de force de l'enfance. Les parents de Heïdi sont décédés lorsqu'elle avait un an, elle est allée vivre chez sa tante dont la mère est morte aussi. La Tante Dette, qui ne semble n'avoir que peu affection pour la petite, l'avait mise en pension. Elle l'abandonne ensuite chez son grand-père qu'elle ne connaît pas et deux ans plus tard, la confie à une autre famille. Comme petite enfance, il y a mieux et pourtant, rien de tout cela ne semble affecter la joie de vivre de la fillette. La vitalité de la petite fille vaincra même la morosité du grand-père qui avait baissé les bras devant les tragédies de la vie!

Contrairement aux princesses de contes de fées qui attendent passivement leur prince, Heïdi est une héroïne active. Elle bouge, elle s'intéresse à ce qui l'entoure et prend des décisions pour changer les choses, que ce soit pour grimper au clocher pour aller voir le paysage ou pour conserver ses habits. Elle n'a peur de rien, l'enfermer dans la cave avec les souris ne serait pas une punition! C'est donc un modèle féminin peu conformiste, loin des stéréotypes habituels!

Ce livre est bien sûr une apologie des beautés de la nature et de la vie saine dans les montagnes. On n'y sent cependant pas de « message éducatif » comme dans bien des livres pour enfants. Pas de « morale de l'histoire » pour Heïdi, sauf celle de profiter de la vie. Pas mal pour une histoire du début du 20e siècle!
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Il semble que toutes les traductions soient un peu mélangées, maintenant...
Le titre : "Heidi, une histoire pour les enfants et pour ceux qui les aiment" correspond à la première traduction en français, de 1882. Elle a eu assez de succès, car elle est rééditée en livre et en ebook. Johanna Spyri l'avait elle-même appréciée.
J'avais apprécié la version Flammarion Jeunesse de 1958, très légèrement simplifiée (et avec une coupure). Maintenant que j'ai découvert cette traduction, j'en préfère le style, un peu plus riche, plus détaillé, et très lisible même par les enfants de nos jours. Cerise sur le gâteau, comme elle est dans le domaine public, librivox nous en propose une version audio (gratuite), et voilà qu'on peut écouter l'histoire !
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En peu de temps, j'ai lu Heidi dans une collection datant de 1985 trouvée dans une boîte à livres : Métro éditions internationales et imprimée en Roumanie par Artexim. Une lecture gaie et rafraîchissante s'il en est ! Si j'en crois ma mémoire pourtant défaillante par moments, je ne l'avais jamais lu mais j'en avais entendu parler. J'avais quand même évité de regarder les dessins animés sur ce thème. Une belle histoire d'une petite orpheline qui préfère la vie dans les alpages en plein air à celle d'une grande ville comme Francfort même si elle est dans une belle demeure avec tout le confort. Edifiant. A confier entre toutes les mains, cela ne fera pas de mal.
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Dans le cadre du challenge variétés, il me fallait trouver un livre lu dans mon enfance. J'avais pensé à piocher dans mes volumes bibliothèques rose ou verte. Trop facile. Et puis, j'ai pensé à "Heidi" dont j'ai lu toutes les aventures.

Plus de trente ans après mes premières lectures, j'ai retrouvé cette fillette ballotée par les adultes et qui conserve, malgré tout, sa fraîcheur et sa bonté.

Adulte, je pose un regard différent plus "analytique" et je comprends pourquoi j'ai tant aimé ce personnage.

L'écriture est simple. On se prend à aimer les uns à détester les autres. On s'évade dans ces merveilleux paysages alpins et on se prend à rêver devant ces merveilleuses descriptions de couchers de soleil.

Le sous-titre "une histoire pour les enfants et pour ceux qui les aiment" nous rappelle que ce livre peut être lu et apprécié aussi bien par les petits que les grands.

Une bouffée d'oxygène.
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Que de souvenirs…
Ma première lecture d'un vrai livre, il y a plus de cinquante ans. Et ça m'a tellement plu que saint Nicolas m'a apporté par la suite les cinq tomes suivants en plus de quelques gourmandises :-)
Mon oeil maintenant n'est clairement plus le même et pourtant, j'ai ressenti à la lecture plusieurs fois l'émotion d'un rappel, d'un paysage, d'une situation. Comme quoi, il n'y a pas que la couverture qui marque bien que celle-ci soit particulièrement jolie avec les Alpes en peinture de fond, les fleurs des alpages en avant, une superbe chèvre blanche et la magnifique Heidi.
L'histoire est gentille tout plein, un peu moralisatrice quand même et surtout clairement catholique de bon ton. C'est peut-être un des reproches que l'on peut faire à ce roman jeunesse, le rappel régulier de la prière du soir et de l'aide du bon Dieu qui passerait assez mal de nos jours. Je dois bien vous avouer aussi que la parabole de l'enfant prodige est loin d'être ma préférée…
Une critique toute en nuances donc car pour de jeunes lecteurs ce roman est riche d'un vocabulaire assez étendu et les descriptions sont très belles et visuelles. L'écriture est fluide et l'histoire se tient avec surtout comme personnage principal, Heidi, cette petite fille si sensible à la nature qui l'environne et aux personnes qu'elle côtoie.

Une lecture amusante, émouvante aussi parfois pour un roman « souvenir d'enfance » qui a, ma foi, quand même un peu vieillit.
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Il y a 136 ans, en 1880, Heidi naissait de la plume de la romancière suisse Johanna Spyri. Qui ne la connait pas depuis ? Adaptée par de nombreux films, le roman d'Heidi est un grand classique de la littérature jeunesse et, Heidi est une figure emblématique des Alpes et de la nature.

Depuis son plus jeune âge, Heidi est orpheline. Ses parents sont malheureusement morts dans un accident. Heidi est alors recueillie par sa tante Dete puis à l'âge de sept ans par son grand-père. Ce dernier habite dans l'Alpe, dans une petite cabane, entouré de ses chèvres. La vie y est idyllique et Heidi s'épanouit dans cet environnement au côté de son ami Peter, le chevrier. Mais un jour, tante Dete emmène Heidi à Francfort pour qu'elle tienne compagnie à une petite fille infime, Clara.

J'avoue... Je n'avais jamais lu l'histoire de Heidi, cette petite fille espiègle et gentille. Lorsqu'on a vu le roman de Johanna Spyri dans la sélection du dernier masse critique, ma fille et moi l'avons tout de suite choisi. Ma fille, avec la sortie du film récemment et sa passion pour Belle et Sébastien (ah la montagne !), était très intriguée par cette petite fille, tout comme moi...

Pour l'instant, je suis la seule à l'avoir lue. C'est pour moi un bon roman qui se lit avec détente. J'ai eu l'impression de retomber en enfance. Les personnages sont tous très attachants, tous très gentils (sauf bien sûr cette méchante Mlle Rougemont, la gouvernante de Clara). Bien sûr ce côté gentillet peut être énervant pour les adultes mais pour 300 pages, c'est plutôt plaisant. Heidi est un roman de jeunesse sur la liberté, la nature et le bonheur ! Une véritable bouffée d'oxygène !
Bon je vous laisse. Je dois alors courir dans la montagne, ramasser quelques fleurs (pas trop !) et discuter avec les biquettes.

Merci à Babelio et aux éditions Flammarion jeunesse pour cette lecture joyeuse !
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J'ai adoré me plonger dans les aventures d'Heidi. Ca se lit très vite, c'est bien écrit et on se retrouve avec délice dans les montagnes de grand père où la petite Heidi est si heureuse avec tous ses amis. Beaucoup de bons sentiments et de bonheur simple. Merci a la masse critique de m'avoir permis de découvrir ce classique de la littérature enfantine qui m'a apporté beaucoup de joie.
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