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Citations sur Station Eleven (174)

Il est surprenant de voir la rapidité avec laquelle on en vient à trouver normal de vivre sur un banc, avec une simple valise, près d'une porte d'embarquement.
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"C’est risqué, murmura Dieter.
– Être en vie, c’est risqué."
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Si l'enfer c'est les autres, que dire d'un monde où il n'y a presque plus personne ? Peut être l'humanité s'éteindrait elle bientôt, simplement, mais Kirsten trouvait cette pensée plus apaisante que triste.
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Liste non exhaustive :
Plus de plongeons dans des piscines d'eau chlorée éclairées en vert par en dessous. Plus de matchs de base-ball disputés à la lumière des projecteurs. Plus de luminaires extérieurs, sur les vérandas, attirant les papillons de nuit les soirs d'été. Plus de trains filant à toute allure sous la surface des métropoles, mus par la puissance impressionnante du troisième rail. Plus de villes. Plus de films, sauf rarement, sauf avec un générateur noyant la moitié des dialogues - et encore, seulement les tout premiers temps, jusqu'à ce que le fuel pour les générateurs s'épuise, parce que l'essence pour voitures s'évente au bout de deux ou trois ans. Le carburant d'aviation dure plus longtemps, mais c'était difficile de s'en procurer.
Plus d'écrans qui brillent dans la semi-obscurité lorsque des spectateurs lèvent leurs portables au-dessus de la foule pour photographier des groupes en concert. Plus de scènes éclairées par des halogènes couleur bonbon, plus d'électro, de punk, de guitares électriques.
Plus de produits pharmaceutiques. Plus aucune garantie de survivre à une égratignure à la main, à une morsure de chien, à une coupure qu'on s'est faite au doigt en éminçant des légumes pour le dîner.
Plus de transports aériens. Plus de villes entrevues du ciel à travers les hublots, scintillement de lumières ; plus moyen d'imaginer, neuf mille mètres plus bas, les vies éclairées en cet instant par lesdites lumières. Plus d'avions....
Plus de pays, les frontières n'étant pas gardées....
Plus d'internet. Plus de réseaux sociaux, plus moyen de faire défiler sur l'écran les litanies de rêves, d'espoirs fiévreux, des photos de déjeuners, des appels à l'aide, des expressions de satisfaction, des mises à jour sur le statut des relations amoureuses grâce à des icônes en forme de cœur - brisé ou intact -, des projets de rendez-vous, des supplications, des plaintes, des désirs, des photos de bébés déguisés en ours ou en poivrons pour Halloween. Plus moyen de lire ni de commenter les récits de la vie d'autrui et de se sentir ainsi un peu moins seul chez soi. Plus d'avatars.
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«Ça ne tient pas debout, insista Elizabeth. Sommes-nous censés croire que la civilisation a pris fin d'un seul coup ?
-Ma foi, avança Clark, elle a toujours été un peu fragile, vous ne trouvez pas ? » Ils étaient assis côte à côte dans le salon Skymiles, où Elizabeth et tyler avaient établi leurs quartiers.
«Je ne sais pas, murmura Elizabeth d'une voix lente en observant le tarmac. J'ai suivi des cours d'histoire de l'art pendant des années, par intermittence, entre deux projets. Et naturellement, l'histoire de l'art est indissociable de l'histoire tout court : on voit que les catastrophes se sont succédé, qu'il y a eu des évènements terribles, des moments où les humains ont dû s'imaginer que c'était la fin du monde. Mais tous ces moments-là ont été transitoires. Ils passent toujours.»
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Elle avait rencontré un jour un vieil homme, près de Kincardine, qui jurait ses grands dieux que les victimes de meurtres suivaient leurs assassins jusque dans la tombe, et elle repensait à cela en marchant, à cette idée de traîner des âmes à ses basques comme des boîtes de conserve au bout d’une ficelle. Le sourire qu’avait eu l’archer, juste avant d’expirer.
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Elle n’avait jamais complètement abandonné l’idée que, si elle explorait suffisamment loin avec son esprit, elle trouverait peut-être quelqu’un qui l’attendait; que, si deux personnes projetaient en même temps leurs pensées vers l’extérieur, elles pourraient se rencontrer à mi-chemin.
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Non, expliquait-il en cet instant à une adolescente de seize ans qui était née dans l’aéroport, les avions ne s’élevaient pas tout droit dans le ciel ; ils prenaient de la vitesse sur de longues pistes avant de s’envoler en biais. « Pourquoi leur fallait-il des pistes ? » demanda la fille, qui se prénommait Emmanuelle. Clark avait une affection toute particulière pour elle, parce qu’il se souvenait de sa naissance comme du seul événement joyeux survenu au cours de l’épouvantable première année.
« Ils ne pouvaient pas décoller du sol s’ils ne prenaient pas de la vitesse. Ils avaient besoin d’élan.
– Ah ! Les moteurs n’étaient pas si puissants que ça, alors ?
– Si, mais ils n’étaient pas comme des fusées.
– Des fusées...
– Les engins qu’on utilisait pour aller dans l’espace.
– C’est incroyable, murmura-t-elle en secouant la tête.
– Oui. »
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La forêt s’était furtivement rapprochée du parking de l’école, dépêchant en avant-garde des arbustes qui poussaient dans les crevasses béantes du macadam.
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Il savait, depuis longtemps déjà, que les changements intervenus dans le monde étaient irréversibles, mais cette prise de conscience n'en jetait pas moins une lumière plus crue sur ses souvenirs. La dernière fois que j'ai mangé un cornet de glace dans un parc ensoleillé. La dernière fois que j'ai dansé dans une boîte de nuit. La dernière fois que j'ai vu un bus circuler. La dernière fois que je suis monté dans un avion qui n'avait pas été converti en habitation, un avion qui décollait vraiment. La dernière fois que j'ai mangé une orange.
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