Citations sur Les liens (22)
Je voulais me prouver à moi-même que, tout en ayant reconstituer le couple d'avant, en étant revenu au bercail, en portant de nouveau mon alliance, j' étais libre, je n' avais plus de véritables liens.
Il règne dans cette maison un ordre apparent et un désordre réel.
Son tort, c'est qu'à partir du moment où l'on a agi de façon à blesser profondément, tuer ou disons marquer à jamais d'autres être humains, on ne doit pas revenir en arrière, on doit assumer la responsabilité de son crime jusqu'au bout, on ne comment pas un crime à moitié.
J'ai appris une seule chose de nos parents, c'est qu'il ne faut pas faire d'enfants.
Sandro tel qu'en lui-même, avec sa manie d'enrober les choses pour qu'elles deviennent rassurantes. Regardez-le maintenant cajoler Labès. Et que je le caresse, et que je te le tripote, le bonheur pour le chat. Il fait pareil avec tout le monde, humains et animaux. [...] Faux jeton de première.
Si je goûtais désormais au succès, c'était grâce à l'énergie vitale et à l'étincelle d'ambition que notre rencontre m'avait insufflées. Tôt ou tard, elle s'apercevrait qu'elle était tombée amoureuse non pas de moi, mais des effets sur moi de son propre rayonnement, et comprendrait qu'en réalité je n'étais qu'un pauvre type dépassé par les événements. Plus elle me verrait tel que j'étais, plus elle serait attirée par d'autres hommes.
- Non, ce n'est pas bien du tout. On a grandi à Naples, bon sang, et tu te laisses pigeonner comme ça ?"
Ils se sont cachés l'un à l'autre, mais en laissant planer la menace de se dévoiler à tout instant. (p 185)
On se disputa toute la nuit à voix basse, et sa douleur silencieuse, une douleur qui agrandissait ses yeux et tordait ses traits, me terrorisa plus que ses cris. Elle me terrorisa, mais ne me toucha pas, son tourment n'entra jamais dans ma poitrine comme s'il était le mien. Un état d'ivresse m'enveloppait comme une combinaison ignifuge. (p 82, 83)
Naturellement, je ne me suis reconnu dans aucun de ces traits de crayon, aucun de ces points d'exclamation (quel chemin suivent les belles phrases qui entrent dans notre tête, comment nous animent-elles, comment perdent-elles leur sens, deviennent-elles méconnaissables, embarrassantes ou ridicules ?) et j'ai fini par abandonner les livres. (p 72)