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Cet auteur islandais, bien que souvent cité comme le digne successeur d' Analdur Indridason, se distingue néanmoins de son illustre compatriote par un récit au rythme beaucoup plus soutenu et un humour que l' on pourrait qualifier de féroce.L' intrigue est accrocheuse, des chapitres courts se succèdent , alternant les points de vue de multiples protagonistes. J' ai lu ce roman rapidement, sans ennui , mais en demeurant un peu gêné par le manque d' humanité des personnages qui apparaissent dans l' ensemble froids, veules, cyniques, haineux, amoraux et mus uniquement par leurs plus bas instincts...
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Le titre du polar correspond bien à son contenu embrouillé : trop de personnages sans rapport avec l'histoire. On aime bien quand l'ensemble d'un scénario se tient, que les émotions ou les intrigues des personnages secondaires viennent enrichir le portrait global, un peu comme les pièces d'un puzzle s'imbriquent pour former un tout, une image complète. C'est ce qui manque ici, avec plusieurs histoires secondaires, on a presque l'impression d'une série de nouvelles.

J'ajouterais un certain doute sur la crédibilité des événements. Par exemple, comme c'est souvent le cas dans les romans ou les films d'action, on a un personnage qui évolue au milieu d'une maison en flammes. On fait comme si seule la fumée pouvait faire tousser et les flammes directes brûler, on oublie que la chaleur peut atteindre plusieurs centaines de degrés en quelques minutes et que la combustion de l'oxygène rend l'air irrespirable.

Un polar plutôt bien écrit et qui se lit facilement, mais auquel il manque un petit quelque chose.
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Björn, un homme d'âge mûr, est retrouvé dans le coma près de son chalet d'été, le crâne fracturé. Accident ? Tentative d'homicide ? Son fils, Marteinn, est persuadé que son père était parti dans la nuit retrouver Sunneva, sa très jeune maitresse qui, elle, a disparu. de son côté, Gunnar, le père de cette dernière, ami et ancien associé de Björn, fricotte avec une bande de mafieux. Parmi eux, un redoutable tueur à gages japonais répondant au doux pseudonyme de « Garçon de Porcelaine ». À cela s'ajoutent Eva, l'épouse délaissée de Björn, ou Hallgrimur, l'ami soumis de Marteinn, sans oublier Ingi Geir, l'ex-amoureux transi (et perturbé) de Sunneva… Voici pour l'explication du titre, bien que celui-ci, Brouillages, pourrait facilement s'appliquer à la plupart des polars nordiques que j'affectionne tant. En tout cas, Valdimar Eggertsson, le flic fatigué (là encore, une constante dans le genre…), va avoir du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux entre tous ces personnages tordus à des degrés divers.
Survol de l'Islande, narration selon différents points de vue, rythme lent mais pas monotone, l'ombre d'Indridasson plane indubitablement sur ce premier roman de Stefànsson, ce qui est plutôt un compliment de ma part. Jusqu'au rebondissement final, de haute voltige et complètement inattendu. Vraiment de la belle ouvrage !
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La vie à Reykjavik, capitale islandaise, semble loin d'être un long fleuve tranquille. Les mystères sont légions autour de Björn, architecte quadragénaire prospère et bien sous tous rapports, retrouvé inconscient le crâne fracassé. Surnneva, sa maîtresse, deux fois plus jeune que lui, a elle disparu. Son épouse, son fils, son ancien associé.... tous semblent réellement mal dans leur peau, aux prises avec des tourments dans l'âme, entre colère, angoisse, culpabilité et peur. Et que dire de ce tueur à gages japonais au sang glacé qui n'échappe pas lui non plus aux passions humaines. Quant au policier chargé de l'enquête, Vladimar Eggertsson, brisé par un chagrin d'amour, il a les nerfs à vif....

Dans son premier roman, Jon Hallur Stefansson dépeint avec un art déjà consommé de l'humour noir et de l'étrange le petit monde de Rejkajavik et des personnages tout à la fois attachants et méprisables, bouleversants et haïssables. Un roman policier captivant et particulièrement bien mené pour décrire une certaine réalité islandaise. Un polar classique et efficace.
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Just a perfect day. Pour découvrir ce polar machiavéliquement construit.
En bref résumé, un corps retrouvé entre la vie et la mort au bord d'un lac. Pourquoi? Comment?
Une voix off tente de nous raconter l'histoire passée. Elle est entrecoupée par les voix du présent qui nous racontent tout autre chose.
Le pauvre lecteur se résigne à suivre tantôt l'une, tantôt l'autre. Il débrouille vaillamment le mystère des prénoms islandais (c'est tout un poème), reconstitue la chronologie des faits, découvre un nouveau cadavre, et se retrouve à la case départ, tout déconfit.
Il décide de se laisser porter par les événements, s'embrouille, comme de bien entendu, suffoque et est ravi de terminer quasi asthmatique. Il reprend son souffle pour retrouver Valdimar dans L'incendiaire, deuxième volet.
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Dans la série des polars venus du Nord, je demande Jon Hallur Stefansson.
J'avoue m'être fait piéger par l'architecture du livre, ne comprenant que très tardivement les différentes ficelles de l'intrigue.
Un polar assez glacial, y compris dans son "absence" d'action. Pas de course-poursuite effrénée, de fusillades, de déchaînement de violence. Et pourtant, l'auteur parvient, par son découpage, à maintenir un rythme haletant à cette histoire.
Un regret ou deux cependant : beaucoup de personnages secondaires apparaissent dès le début de l'histoire, et j'aurais aimé parfois que leur "potentiel" soit davantage exploité. Je suis en particulier resté sur ma faim concernant la place du Garçon de Porcelaine ...
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Une multitude de personnages, et des chapitres très courts. Un effraction ratée, une liaison amoureuse, un policier qui intimide une de ses relations…..Les scènes se succèdent, jusqu'à ce que nous arrivions à un étrange accident, un homme dans le coma, une disparition, un tueur de la mafia japonaise, et encore plus loin, un cadavre. Que s'est-il vraiment passé ? La police aura du mal à le comprendre, entre les témoins alcoolisés, que personne ne croit, les adolescents qui jouent aux gendarmes et voleurs et brouillent les pistes, et les problèmes personnels des policiers, qui leur enlèvent de leur disponibilité d'esprit.

Cela bouge sans arrêt, passe d'un personnage à un autre, et c'est surtout drôle, par moments vraiment très drôle. Même si l'intrigue est soignée, et qu'il est pratiquement impossible de trouver le fin mot de l'histoire avant le dénouement, l'intérêt principal du roman réside à mon sens dans une ambiance déjantée, avec des personnages imprévisibles, faisant les pires conneries en toute innocence. C'est très différent d'Arnaldur Indridasson, malgré l'inévitable comparaison faite partout, et en premier lieu sur la quatrième de couverture. Les personnages perdent en humanité et en profondeur, l'intrigue en revanche y gagne en rythme, et en drôlerie, c'est par moment presque surréaliste. Beaucoup moins noir qu'Indridasson, mais plus drôle et trépidant.

Un premier roman policier fort sympathique et efficace.
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Une jeune architecte disparaît, au grand dam de sa famille et de ses proches. Peu après, son amant et patron est retrouvé assommé près de son chalet d'été. Serait-ce lui qui a tué sa maîtresse et a dissimulé le corps ? Mais dans ce cas, qui laisse des messages mystérieux au père de la jeune femme ? Et qu'a à voir dans cette histoire le gigantesque Japonais, tueur à gages, qui cherche un endroit en Islande pour organiser un "accident" ? le flic chargé de l'enquête, lui-même en plein désarroi après avoir été largué par sa petite amie, va devoir reconstituer le puzzle...

Pas grand-chose à dire de ce polar qui fait la part belle aux intrigues familiales, secrets et trahisons en tous genres, qui ont hélas cours en Islande comme ailleurs... La fin m'a néanmoins un peu surprise, je ne m'attendais pas à ce coup de théâtre, qui avait été très bien amené, par ailleurs. Seul personnage un peu intrigant, le tueur japonais, dont on se demande d'ailleurs à la fin quel rôle il a joué et ce qu'il devient. Ce tueur résume magnifiquement le choix de l'Islande comme décor d'un roman policier : "L'Islande est le pays de cocagne du tueur à gages. [...] Nulle part au monde il n'avait vu autant d'endroits où l'on pouvait assassiner les gens en toute quiétude dans des conditions esthétiques satisfaisantes sans avoir à redouter l'arrivée de cohortes de spectateurs." C'est tout à fait ça ! :-)
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Brouillages embrouillés, telle est l'impression qu'il me reste de ce roman policier ! Certes, on se laisse prendre à cette histoire en huis-clos où le suspense fonctionne et scotche le lecteur mais... on a l'impression que l'auteur s'est pris à son propre piège. Tout d'abord, un personnage certes secondaire, mais ayant tout de même son importance dans l'histoire, disparaît sans explication aucune : le Garçon de Porcelaine, tueur à gages japonais, chargé de récupérer des informations sur l'appel d'offres passée pour la construction du Grand Stade d'Islande et sur lequel travaillait Björn, architecte retrouvé le crâne fracassé dans son châlet d'été. Ce tueur à gages a été engagé par Gunnar, ami d'enfance de la victime, mais presque à l'insu de son plein gré... Or, la fille de Gunnar se trouve être la jeune maîtresse de Björn (mais le père ne le sait pas, évidemment!). le fils de Björn, Marteinn, soupçonne son père d'adultère, le suit et découvre le pot aux roses.... du moins le croit-il !

Jon Hallur Stefansson tricote et multiplie les fils de son intrigue mais si la suprise est au rendez-vous, je l'ai trouvée un peu trop surprenante pour être crédible ! Un sentiment de "too much" qui gâche l'impression générale sur ce roman à la lecture agréable malgré tout. L'écrivain montre un petit monde islandais bourgeois bien-pensant mais non moins corrompu dans bien des domaines. Les personnages ne sont pas franchement sympathiques au regard de leur hypocrisie. Un univers où alcool, drogue et sexe et... meurtres coulent à flots.

Un polar bien différent de ceux qu'écrivent Arnaldur Indridason et Arni Thorarinsson.
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Un homme retrouvé gravement blessé, sa maîtresse, elle, a disparu... Tout pourrait laisser à penser à une enquête banale, mais Jon Hallur Stefansson est bien plus retors que ça! Les familles se délitent sous nos yeux, les sentiments des uns et des autres mettent à jour les failles et les doutes de chacun et certaines remises en cause sont très douloureuses. Les policiers eux-mêmes ne sont pas exempts de blessures et d'humanité. Au milieu de tout ce beau monde un yakusa va trouver sa propre humanité dans ce petit pays du bout du monde. Un véritable nid d'embrouilles où l'auteur, en marionnettiste de génie, tire les ficelles pour notre plus grand plaisir. Longue vie à Mr Stefansson!
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