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4,1

sur 189 notes
Saga familiale sensible et décomposé, ode à une improbable consolation apportée par la poésie, discrète inscription d'une histoire collective et islandaise, À la mesure de l'univers interroge notre présence et nos conceptions de l'amour et du bonheur. Jón Kalman Stefánsson signe un roman lumineux, naïf à l'occasion.
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2ème tome d'une saga islandaise sur 3 générations. N'ayant pas lu le premier, j'ai du mal à entrer dans ce récit déstructuré. Une belle prose pourtant et des portraits saisissants.
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« A la mesure de l'univers », c'est la suite de « D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds ».
Dans ce roman Ari qui vit au Danemark rentre en Islande, à la suite d'un message de son père qui lui annonce sa fin proche.
A son retour il retrouve des lieux, des personnes et du coup des souvenirs remontent à sa mémoire.
Nous allons suivre l'histoire de sa famille depuis ses grands-parents jusqu'à aujourd'hui, ainsi que l'histoire de ses amis.
Ce qui est passionnant c'est que cette histoire est fortement impactée par l'histoire de l'Islande.
On va donc voir des personnages changer avec l'évolution économique du pays. Leur vie se déroule à Keflavik, ancien port de pêche où le poisson était transformé, devenue une ville de chômeurs.
Et cette évolution se traduit par de l'alcoolisme, de la violence et des drames.
C'est très bien fait, car le roman n'est jamais démonstratif ou théorique. C'est au fil de la lecture qu'on comprend l'impact des bouleversements économiques sur la vie des personnes.
Il n'y a pas que ça bien sûr. Les personnages évoluent aussi au fil du temps parce que c'est la vie, parce que le temps passe, distille l'ennui, la lassitude.
Tout cela est raconté de manière très lyrique, les phrases sont amples, le vocabulaire est riche. En lisant le livre je comprends que la poésie est importante en Islande. C'est perceptible dans le texte et c'est très bien écrit.
Je recommande les deux livres à lire lentement en les savourant.
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Un livre difficile à résumer tant les histoires et les époques s'imbriquent les unes dans les autres, à la manière de poupées russes. Au centre de l'histoire, le personnage d'Ari, que l'on découvre enfant orphelin de mère puis adolescent travaillant dans une usine de poissons et enfin adulte désabusé, de retour en Islande après avoir vécu plusieurs années au Danemark. Autour de lui gravitent les histoires familiales de son père, de ses oncles et tantes ainsi que de son grand père. Une chronique familiale complexe et torturée sur fond de paysages sauvages et solitaires.

"Ils se tiennent là, l'un face à l'autre, et n'ont pas la moindre idée de ce qu'ils doivent se dire, rien ne leur vient à l'esprit, tous deux sont des spécialistes du silence, qui se retrouvent ici pour comparer leurs versions".

« A la mesure de l'univers » s'est révélé être un livre dense et exigeant qui m'a apprivoisé petit à petit, parvenant à me prendre dans sa toile pour m'entraîner dans ses méandres. Ainsi, malgré les difficultés liées à l'alternance des époques et à la multitude de personnages aux prénoms typiquement islandais, je suis finalement parvenue à me laisser happer par cette saga familiale du grand nord. J'ai ressenti à la lecture un goût de bout du monde, une terre loin de tout, presque abandonnée, coupée du reste du monde et peuplée de personnages brutes au tempérament sauvage. L'auteur a su créer une atmosphère surannée, comme figée hors du temps, une ambiance qui se fait presque écrasante lors des description de paysages grandioses et inquiétants. Ainsi, progressivement, la menace se précise, les histoires s'épaississent et prennent corps, se font lourdes, plombantes mais c'est déjà trop tard! Prise au piège, je poursuis ma lecture au côté d'Ari, personnage secret et distant que j'ai désormais envie de percer à jour.

J'ai vraiment été séduite par la qualité de l'écriture de Jon Kalman Stefansson et par ses mots ensorcelants. Des mots qui vous enveloppent, vous endorment pour mieux vous frappez en plein coeur et ébranler votre âme. C'est âpre, rude, avec du tempérament : une oeuvre de caractère!
Lien : https://unlivredanslapoche.w..
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Cela n'aura échappé à personne que l'Islande est une île, difficile d'accès, dont l'activité principale a été et est encore, dans une moindre mesure, la pêche. Ce métier fait la fierté de tout un peuple et crée son identité, le socle de son indépendance. Tout homme dans ce pays a un rapport viscéral avec ce métier, de par ses origines familiales, de par son métier ou par opposition à celui-ci. Soit vous écrivez, soit vous pêchez, ou les deux. La rudesse du climat induit une sincérité dans l'expression des sentiments, nulle possibilité de jouer une comédie, l'énergie nécessaire pour vivre ici est juste suffisante. Une écriture sans fioritures exprime des émotions vite intériorisées ou réprimées, une pérennité s'installe car ici, rien ne change vraiment, la nature commande et rejette tous ceux qui osent la défier. Elle instaure une humilité dès la naissance, on ne joue pas avec elle, elle se joue de vous et peut vous punir de l'avoir oublié. L'écriture est aussi une glorification de cette terre hostile, de ceux qui l'habitent, fiers d'y vivre, ou d'y survivre.
Nul fatalisme, personne ne vous empêche de partir, ni de revenir.
Vous êtes islandais ?
Question saugrenue, ils sont si peu nombreux...
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Ari revient en Islande, à Keflavik, après des années d'absence, et cherche à revoir son père Jacob. L'intrigue, assez épurée au premier abord, vous amène auprès de personnages variés, selon un fil temporel très hâché. N'essayez pas trop de comprendre mais laissez vous porter par la poésie et la précision des mots choisis par l'auteur. Chacun de ses personnages porte en lui un univers d'émotions, de sentiments, de réflexions sur le monde. Chacun de ses personnages est à la mesure de l'univers.
J'avais déjà lu Asta du même auteur, qui m'avait décontenancé avant de m'émerveiller sur les dernières pages, je m'étais dit que le voyage littéraire en valait la chandelle. Pour celui-ci, j'étais encore plus perdue (sûrement parce que je n'avais pas sous la main le premier tome) mais bien décidée à ne pas m'en formaliser. J'ai trouvé la lecture douce et agréable, et je pense que je le relirai un jour pour profiter encore de toutes ces belles réflexions sur la vie et notre rapport au temps et aux autres.
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Et bien non, j'ai trouvé que ce deuxième tome était de trop. La fin avait conclu toutes les intrigues, premières et secondaires. Ici, le père d'Ari est malade, et celui-ci tente de lui parler vraiment, profondément une dernière fois. On suivra aussi Margret, dont la trajectoire a un peu évolué : de femme sans doute malade (peut-être bipolaire, dans le précèdent tome, avec une alternance entre mélancolie et euphorie), elle devient femme qui s'émancipe, en suivant son coeur auprès d'un instituteur. On se questionne : est-ce que Stefansson a voulu coller plus près à son personnage, quitter le qu'en dira-t-on, la folie si facilement attribuée aux femmes libres ? ou est-ce l'inspiration qui l'a guidé vers d'autres contrées ? On ne saura pas, et ce n'est pas bien grave. En revanche, ce qui l'est, c'est que la légèreté du précédent tome a disparu, que celui-ci est à nouveau plombé par une lourdeur mélancolique qui me rappelle plus la trilogie du gamin que D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds.

Je suis en train de préparer une vidéo sur Jon Kalman Stefansson " La naissance d'un poète", je vous partagerai le lien très prochainement. Lien : https://www.youtube.com/watch?v=IKgRikgsnoU
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Suite et fin de la saga familiale commencée dans le roman "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds ". Ici on retrouve les personnages du premier tome, les enfants, les petits-enfants, et parmi eux, nous suivons de nouveau Ari, revenu en Islande au chevet de son père . C'est toujours aussi poétique et toujours aussi poignant, et ce tome m'a semblé beaucoup plus accessible que le premier. Est-ce que je me suis finalement habituée au style si particulier de Jón Kalman Stefánsson ? Si c'est le cas, j'en suis ravie et je suis impatiente de découvrir ses autres ouvrages.
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Suite de D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds.
Coup de coeur confirmé pour cet auteur islandais dont les mots se savourent!
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