Le coeur de Lucy, tome 1 : Au-delà de la raison

J'adore les romances historiques ; et je les adore particulièrement lorsque j'ai vraiment l'impression de voyager dans le temps. Même les vieux Harlequin, avec une unique date en préambule, me satisfont, parce que mon imagination et mes connaissances historiques me permettent de pallier au manque de descriptions inhérentes à ce genre. Les robes, les coutumes, l'architecture, je les invente et les mets en place dans ma tête lorsqu'ils n'y sont pas (je préfère largement un roman documenté, soit dit en passant). Sauf que là, il n'y avait pas la moindre date en préambule, même pas dans la quatrième de couverture. Je me suis dit : devinons, ça va être marrant !
Ne décrivant que des châteaux, des écuries et un froid rigoureux, parlant de druidesses dans les premières pages, j'étais partie sur du Moyen-Age. Sauf qu'au détour d'un paragraphe, un des personnages nous apprend que sa nourrice lui lisait "les Voyages de Gulliver" quand il était petit: ce qui déplace l'histoire en 1735 minimum ! Et comme l'héroïne s'habille seule et peut emmener des vêtements pour plusieurs jours sur son cheval (ni paniers ni corps à baleines donc), j'ai repoussé encore la date à la Régence anglaise. Mais ensuite, d'autres éléments se sont ajoutés qui m'ont prouvé qu'en réalité, l'époque de ce roman n'est pas cohérente (l'héroïne se maquille, ce qui n'est envisageable qu'à partir des années 20 pour une fille anglaise de sa condition, puis elle demande du whisky à tout le monde pendant un bal...) et c'est vraiment dommage.
J'ai été très déstabilisée et ce manque de contexte dès le début m'a vraiment empêchée de me plonger dans le roman par la suite. Une fois que j'ai imaginé quelque chose, il m'est difficile de m'en défaire... D'ordinaire, c'est par exemple une couleur de cheveux que j'ai changée mentalement et je sais facilement continuer avec, mais là, plusieurs siècles d'écart, ç'a été plus dur... Mais à cela se sont ajoutées des incohérences qui m'ont agacée. Par exemple, un des personnages se met à tutoyer l'héroïne, alors que bon, ils sont anglais... Si encore c'était un souci lié à la traduction, mais non, puisque l'auteur est francophone !
Dès le début, l'histoire d'amour m'a mise mal à l'aise. C'était peut-être de revivre par procuration une relation malsaine avec un homme qui me manipulait, ce genre de relation où seul le sexe prime, et où on se regarde agir bêtement sans rien faire contre.
Tous ces défauts étaient cependant surmontables, et j'ai continué à lire parce que je voulais savoir ce qui allait arriver à l'héroïne (cruche, soumise et faussement rebelle...). Seulement, à la moitié du roman, j'ai jeté le bouquin à travers la cuisine! En effet, il est arrivée une scène où le héros ligote Lucy pour la tatouer de force ! Pire que tout, cette débile aime son tatouage, trouve que c'est une communion de leurs âmes et que la raison qu'il avait de lui faire subir cette mutilation (je suis tatouée, et j'aime ça, mais dans ce contexte, ce n'est ni plus ni moins qu'une mutilation) est totalement justifiable ! Oui, monsieur (homme marié, rappelons-le) l'a tatouée pour prouver qu'elle était à lui, et parce qu'il était jaloux de son meilleur ami qui lui tournait un peu trop autour ! Non mais franchement...
Conclusion : hors de question de rouvrir ce machin si c'est pour y lire 200 autres pages d'insanités.

Je suis attiré par les histoires d'amour impossible et encore plus dans ce genre de romance, surtout quand on connais les coutumes en ce temps là et on découvre bien dans ce livre que jusqu'au bout c'est compliqué et que ça se termine pas toujours comme on le voudrait.
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Que d'émotions avec ce premier tome, oh que je ne voudrais pas être à la place de la pauvre Lucy !

Oh mais si je ne voudrais pas être à la place de Lucy, je ne voudrais pas non plus être à la place de Marilyn Stellini, car croyez-moi, qu'est-ce que j'ai pu la maudire durant ma lecture !

Cette pauvre Lucy qui n'a déjà pas eu une enfance des plus joyeuses, qui souffre d'une réputation peu glorieuse à cause des faits de sa mère avant que celle-ci ne disparaisse, qui se fait traiter de sorcière ! Sa rencontre avec Allan Lauderdale va tout changer pour elle, et pas forcément pour le mieux. Si elle rencontre Allan, c'est parce que celui-ci a besoin d'être soigné pour une très vilaine blessure à la jambe, c'est elle qui se rendra à son chevet pour le soigner, pour ce faire, elle sera logée au castel de Lord Lauderdale. C'est là qu'elle fera une toute autre rencontre, et c'est cette rencontre qui va réellement tout changer, cette rencontre c'est le duc Jack de Nerval. Cette homme est séduisant, il fera craquer cette pauvre Lucy sans rien avoir fait pour cela. Un véritable coup de foudre.

Lucy ne manquera pas d'audace, c'est elle qui fera le premier pas vers cet homme qui la trouble au plus haut point. Si celui-ci est réticent au départ, ce ne sera plus le cas par la suite, d'ailleurs c'est à lui qu'elle offrira son bien le plus précieux, sa virginité. Bien que pensant ne plus le revoir par la suite, c'est en tout cas ce qu'il lui a bien fait comprendre, il se croiseront à nouveau. Bien que ne vueillant pas d'une relation adultère (eh oui ce cher duc est marié et père d'une petite fille), le duc se fera prendre dans les filets de Lucy, bien malgré lui. Une relation va se mettre en place, une relation intense et surtout secrète.

Lucy sait très bien qu'un jour ou l'autre, cette relation cessera, qu'elle en aura le coeur brisé, que son amour ne peut être réciproque tellement le sien est fort et profond. Cela ne l'empêchera pas de se donner corps et âme pour attiser la flamme, pour que chacune de leurs rencontre secrète soit un feu d'artifice. D'un autre côté, avec Allan, elle vit une amitié très forte, cet homme qu'elle a soigné est devenu une des personnes indispensable à Lucy, une personne importante qui compte beaucoup pour elle.

La relation de Lucy avec Jack est franchement intense, ils vivent une belle histoire, le fait que ce soit une relation interdite n'empêche pas les sentiments réels, les sentiments si forts que l'on ne ressent qu'une seule fois dans sa vie.

Mais cette relation a t-elle vraiment un avenir ? le duc finira t-il par faire de Lucy une personne tellement importante qu'il ne la cachera plus ?

Une chose est certaine, Lucy n'est pas au bout de ses peines, elle va devoir affronter le fait de croiser éventuellement la femme de l'homme qu'elle aime lors d'un bal, sa famille qui ne la respecte franchement pas, ses responsabilités dans la demeure familialle, ses sentiments toujours grandissants pour Jack de Nerval, son amitié pour Allan qui n'est pas spécialement bien vue. Un vrai chantier pour une jeune fille de son âge qui ne devrait pas devoir se soucier d'autant de choses, et pourtant, là encore elle ne sait pas ce que demain lui réserve, elle ne sait pas qu'un alheur est si vite arriver. Que se passerait-il si par malheur sa relation avec Jack était mise à jour, que sa femme découvre tout, quelle serait alors son avenir, que pourrait-elle espérer de sa vie ?

J'ai franchement eu de la peine pour elle, j'avais tellement envie de lui ouvrir les yeux, de l'aider à surmonter les obstacles. Décidémment, la noblesse n'est pas toujours un monde brillant, bien au contraire, elle s'en rendra vite compte par elle-même. Au moment de la fin de ce tome, j'ai ressenti une émotion intense, enfin de la véritable lumière pour son avenir, ce qui n'était pas gagner à l'avance. Il est donc maintenant temps pour moi de me lancer dans la lecture du tome 2, dont je vous parlerai très vite 😉

Marilyn Stellini est une auteure française que j'ai découverte par hasard sur internet. Adorant les romances historiques, je n'ai que peu hésité avant de me plonger dans la lecture du premier tome du Coeur de Lucy, surtout avec un résumé aussi alléchant.
Malheureusement, seul le résumé paraissait véritablement intéressant.

Dans la bonne société anglaise du XIXe siècle, l'institution du mariage était loin de reposer sur les sentiments amoureux, mais sur ce que l'union pouvait apporter à l'une et l'autre des parties. En conséquence, les liaisons extra-conjugales étaient monnaie courante. Mais les romances historiques restent toujours politiquement correctes, et je n'ai encore jamais lu une histoire faisant référence à ce mode de vie. J'étais donc très intriguée par ce roman.

À l'heure où je referme le livre, mon sentiment est loin d'être favorable. Lucy est le mouton noir de la famille Hadley à cause de ses talents de guérisseuse appris au côté de la sorcière du village. Lorsqu'elle est appelée à soigner Lord Allan, elle fait la rencontre de Jack dont elle va immédiatement tomber amoureuse.

J'ai une grande propension dans mes lectures à m'identifier au personnage féminin pour vivre avec plus d'intensité les aventures de l'héroïne. Malheureusement, c'était loin d'être le cas ici. Je n'ai absolument pas compris le caractère de Lucy. Elle est intelligente, elle est belle et indépendante jusqu'à ce qu'elle tombe en pâmoison devant Jack au premier regard. Et je dis au premier regard, c'est vraiment au premier regard, il n'avait même pas ouvert la bouche qu'elle lui avouait ses sentiments éternels. de là, il m'était totalement impossible de comprendre une femme qui oublie ses principes pour un homme qu'elle ne connait pas. Lucy et Jack apprennent véritablement à se connaître à la fin du livre lorsqu'ils échangent des lettres. Les sentiments des personnages étaient incompréhensibles.

Pour ajouter à mon exaspération, Lucy est tellement belle qu'elle attire tous les hommes, et que ces derniers lui pardonnent tout au motif que c'est un véritable joyau. J'aime les héroïnes fortes, rebelles, mais Lucy est une mary-sue totalement insupportable. Elle est prise dans un triangle amoureux qu'elle s'évertue à entretenir tout le long du roman. Et l'auteure a bien fait les choses, car ce n'est même pas à elle que revient de faire le choix entre Allan et Jack.

Marilyn Stellini a une plume agréable à lire, bien rythmée et même si l'histoire m'a que moyennement plu, la lecture a été très rapide. Par contre, je ne m'explique pas le fait que l'auteure est choisie d'utiliser le tutoiement entre des personnes qui n'étaient pas intimes… J'aime les romances historiques, car elles respectent les règles et les moeurs d'une époque. Ici, j'avais l'impression de lire une romance contemporaine.

Le tome 2 est sorti cette année, et je ne sais pas encore si je vais le lire. Cependant, je reconnais être très curieuse de découvrir la suite des aventures de Lucy.
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J'ai terminé ce roman historique et hélas ce fut une petite déception. L'histoire tourne parfois un peu en rond. le comportement impulsif et irréfléchi de Lucy m'a parfois agacé. Je l'imaginais plus en femme forte et insoumise. le personnage de Jack semblait bien au départ mais son caractère dominateur et quelque peu égoïste m'a déplu. Les scènes d'amour sont à chaque vingtaine de page environs. On se croirait presque dans un roman érotique, dès le milieu du roman et jusqu'à la fin. Ça m'a assez dérangé. Par ailleurs, j'ai relevé quelques longueurs, qui ralentissaient un peu le déroulement de l'histoire. La fin ne m'a pas vraiment surprise. Je m'y attendais. Bref, cette lecture était une bonne découverte mais elle ne m'a pas emportée. Cependant, si vous aimez les romances historiques, essayez-le et faites-vous votre propre avis.

Lucy Hadley est une jeune lady de 19 ans. Orpheline de père et abandonnée par sa mère, elle récolte ainsi une mauvaise réputation de la société. Elle vit à Dunram avec son demi-frère Henry et sa femme Bethany, ainsi qu'avec son neveu et son autre demi-frère Aaron. Dans son foyer, elle aide les domestiques dans leur quotidien, et surtout, elle est connue pour ses dons de guérisseuse. C'est ainsi, alors qu'elle se trouve chez sa vieille amie pour se procurer des herbes, qu'elle vient en aide au valet du comte Allan de Lauderdale, qui cherche une guérisseuse pour aider son maître fort malade. Elle se rend à son chevet en Ecosse. Sur place, elle fait la connaissance du meilleur ami du comte, Jack de Nerval, dont elle tombe immédiatement sous le charme. Mais celui-ci est marié, et à même une petite fille…

Avec ce roman, on se retrouve avec un scénario de romance impossible, et même de triangle amoureux. le personnage de Lucy m'a tout de suite intriguée, un peu à mi-chemin du personnage de Cendrillon avec des pouvoirs exotériques. Mais il est vrai qu'au fur et à mesure, j'ai eu un peu plus de mal à accrocher. Lucy est quand même censé être une jeune fille de bonne famille qui a grandi dans un orphelinat, comme son amie Judith. Et je l'ai trouvé trop libre dans ses actions, on a même tendance à oublier qu'on est dans l'évoque victorienne. Elle est peut être en dehors des conventions, mais on va un peu trop loin à mon goût. Lucy a un caractère fougueux, direct et passionné; elle se déplace le plus souvent toute seule, sans aucun accompagnement; son langage est assez limite pour une dame; elle consomme de l'alcool fort dans des bars; et dans les nombreuses scènes érotiques, l'effeuillage est assez rapide. A cette époque, les femmes sont censées avoir plusieurs couches de vêtements…

Sinon il est vrai que l'auteure écrite bien, et c'est pour cela que je me suis laissée porter jusqu'à la fin, même si j'ai fini par me lasser des personnages principaux, et que je trouve que le caractère historique n'est pas vraiment respecté. J'ai particulièrement aimé les échanges épistolaires, et les informations sur les plantes pour soigner tel ou tel symptôme. Je me suis aussi amusée sur Internet à regarder les pouvoirs de chacune, et j'ai par conséquent appris beaucoup. Mais il est vrai que je n'enchaînerais pas avec le deuxième et dernier tome.
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Lucy, l'héroïne de cette série, est une jeune femme qui peut paraître étrange à cette époque victorienne. Elle a un talent pour guérir les autres et apprend en cachette auprès d'une vieille femme les remèdes à base de plantes et autres, leurs bienfaits et les dosages. Seulement, Lucy est issue d'une famille noble et il est plutôt mal vu qu'une jeune femme de son âge (19 ans) fasse ce genre d'actes qualifiés sous capes de sorcellerie et de plus ne soit pas mariée. En allant soigner le comte de Lauderdale, sa vie va se trouver chambouler. Elle tombera sous le charme de Jack de Nerval qui est marié et a une petite fille.

Cette romance historique diffère des précédentes que j'ai pu lire de part le caractère fougueux de Lucy qui est loin des jeunes femmes prudes de mes autres lectures et qui se laisse séduire très rapidement. de plus, son amant est déjà engagé dans une relation maritale. La passion dévorante de Lucy ne peut pas déboucher à quelque chose de positif et elle le sait. Elle est même prête à sacrifier son honneur. D'ailleurs, le caractère fort et généreux de la jeune femme ne peut que nous la faire aimer. Je dirais que c'est presque un personnage contemporain qui évolue dans une époque victorienne. Jack, derrière son apparence d'amoureux fou, ne m'a pas inspiré confiance. Ce personnage ne m'a guère plu et ce à plus forte raison. D'autres protagonistes sont présents dans ce texte et tous ont une place particulière soit dans l'intrigue soit dans le coeur de la jeune femme. Au fil du récit, le lecteur en apprend plus sur Lucy, sa famille, ses origines, mais il manque quelques informations qui seront sûrement dévoilés dans le tome suivant.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. La plume est agréable à lire, les détails correspondent à l'époque du récit (j'avoue avoir vérifié une ou deux petites choses dont je doutais, notamment l'allusion à Cendrillon), et ce n'est pas un roman « prude » ou « érotique » mais un juste milieu entre les deux. J'espère découvrir une suite surprenante dans le tome 2.
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Alors, j'étais curieuse de découvrir cette romance victorienne dont j'avais cru comprendre qu'elle ne suit pas le déroulé classique d'une romance (et c'est le cas). Donc sans trop vous spoilez, voici mon avis. J'ai aimé le personnage de Lucy, certes, elle ne ressemble pas à ce qu'on attend d'une jeune femme de l'époque mais je trouve que son comportement est bien expliqué et du coup, même s'il est inapproprié pour les moeurs de la bonne société, le personnage est bien construit et au final, il ne dénote pas dans l'époque ( dans le sens où quelquefois, les auteurs mettent en scène des personnages tellement délurées et à la cuisse légère que le tout est en gros décalage avec le contexte historique, ce n'est pas le cas cette fois). le fait que la narratrice soit Lucy elle même renforce sa crédibilité car, de cette manière, elle partage aussi ses doutes et sa conscience de son "déshonneur" mais elle assume. La passion dévorante de Jack et Lucy est parfaitement décrite que ce soit d'un point de vue charnel ou sentimental. J'aime également la relation trouble qu'elle entretient avec Allan. Sans spoiler, je n'ai pas été surprise de l'évolution des relations des personnages : je pense que c'était couru d'avance (et en cela la romance est, à mes yeux, originale car on nous épargne le perfect happy end dans ce tome). J'aime aussi la touche de fantastique avec le côté druidesse mais je trouve qu'il n'est pas assez exploité/détaillé dans ce tome.


Ce que j'aime : le personnage de Lucy, très crédible, le contexte historique, les relations entre les personnages et la fin


Ce que j'aime moins : le côté fantastique/ésotérique que j'aurais aimé plus poussé


En bref : Un premier tome qui campe une romance originale et une héroïne victorienne non conventionnelle mais crédible


Ma note


8/10
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Lucy Hadley est une jeune fille de 19 ans. Orpheline de père depuis quelques années, elle a été abandonnée par sa mère alors qu'elle avait à peine cinq ans et traîne de ce fait une mauvaise réputation. Elle vit à Dunram avec son demi-frère Henry et sa femme lady Bethany, son neveu et son autre demi-frère Aaron.

Bien que lady par sa naissance, Lucy ne se comporte pas comme telle puisqu'elle aide les domestiques dans leurs tâches et surtout, elle a appris la science des plantes et développé son don de guérisseuse auprès de Mrs Abernathy.

Un jour, alors qu'elle se rend chez sa vieille amie pour se procurer des herbes, elle tombe sur le valet du comte de Lauderdale, venu quérir l'aide de Mrs Abernathy.

Ce dernier est gravement malade et Lucy n'hésite pas à chevaucher jusqu'au chevet de lord Allan Maitland. Au domaine, elle fait la connaissance du meilleur ami du comte, Jack de Nerval. Lucy tombe sous le charme de Jack, mais celui-ci est marié…

Le coeur de Lucy est à mille lieux de mes lectures habituelles. Vous savez que j'adore les romans historiques mais je n'avais jusque là jamais lu de romance historique. L'autrice, qui m'a proposé son dytique, m'avait pourtant convaincu il y a un an déjà de me plonger dans cette histoire victorienne.

L'intrigue de ce roman était prometteuse et je dois dire que la plume de Marilyn Stellini est suffisamment fluide pour qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte. Il faut dire que l'histoire est légère et reposante lorsque l'on a enchaîné La serpe et La servante écarlate, deux lectures plus exigeantes !

J'ai bien aimé l'aspect historique de cette romance et notamment la description des lieux même si j'aurai préféré qu'il soit plus marqué car on n'a pas toujours l'impression d'être sous l'ère victorienne.

Il est en effet difficile de concevoir qu'une jeune fille de bonne famille puisse se promener librement et sans chaperon et surtout, qu'elle puisse se déshabiller et s'habiller toute seule à une époque où la femme était corsetée et disposait d'une multiplicité de couches de vêtements (corset, jupe tombant jusqu'aux chevilles et de plusieurs couches de jupons à volants au minimum).

Car notre héroïne passe un certain temps dans le plus simple appareil c'est là la grande différence notable avec un roman historique, les scènes érotiques en abondance, je dois le dire plutôt bien écrites même si je trouve dommage la grande soumission de Lucy face à son amant qui fait d'elle ce qu'il veut.

Mais si l'histoire est sympathique, je l'ai trouvé peu crédible et emplie de clichés : qu'une jeune fille capable de rébellion soit à ce point soumise à son amant, ça me dépasse. Improbable qu'une jeune lady envoie sa virginité cul par-dessus tête au premier regard même si Jack de Nerval est apparemment irrésistible, on a du mal à le croire à une époque où la virginité tenait une si grande place.

Si l'histoire manque pour moi de subtilité et de cohérence, reste que la plume de Marilyn Stellini est agréable à lire et son vocabulaire, soutenu. Je vais donc lire le second tome dans les semaines à venir car ce premier opus fut une amusante récréation même si je ne pense pas que les romances historiques deviennent ma tasse de thé pour autant, elles sont un peu trop légères pour moi.
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4+/5

Une romance historique plutôt originale, une plume efficace, des personnages attachants, une histoire d'amour passion, une histoire d'amour raison... A découvrir !
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