Après une rupture amoureuse brutale, Hanna Ahlander quitte Stockholm pour se mettre au vert (ou plutôt au « blanc ») dans le petit village d'Are, en haute montagne. Cette flic spécialisée dans les violences intra-familiales a été gentiment congédiée de son ancien service où elle était déterminée à faire éclater la vérité, quitte à ce qu'un de ses collègues soit poursuivi suite à la mort de sa femme…
Désabusée et désillusionnée, Hanna perd les pédales et semble promise au burn-out si elle ne se ressaisie pas rapidement.
Fraîchement débarquée dans le nord du pays, loin du tumulte de la capitale et ses tracas, Hanna ne peut s'empêcher de participer aux recherches des villageois lorsqu'une adolescente disparaît, sans aucune explication. Son corps est finalement retrouvé au niveau du télésiège de la station, gelé.
De fil en aiguille, elle se retrouve plongée dans cette enquête, le naturel revenant bien évidemment au galop et fera la connaissance de Daniel Lindskog, l'inspecteur en charge de l'affaire.
Premier livre de l'autrice me concernant, et puisque le destin a bien fait les choses, il s'agit du tome 1 de la nouvelle saga de
Viveca Sten. N'étant pas une mordue du polar nordique, je n'en attendais pas grand-chose si ce n'est une intrigue bien ficelée et un bon moment de lecture.
La surprise ne fut que plus belle lorsque je me suis sentie totalement happée par l'enquête ! La construction du polar n'y est certainement par étrangère : les chapitres courts, le rythme soutenu, l'alternance des personnages à chaque chapitre sont d'autant de petites choses qui rendent la lecture dynamique. Tout l'inverse de ce que j'ai tendance à reprocher parfois aux polars nordiques : la lenteur.
Les personnages sont intéressants, parfois à contre-courant (et j'aime ça), bien construits, avec leurs failles et leurs défauts, comme n'importe quel être humain. Notez aussi qu'ici, il y a un personnage central, si ce n'est LE héros de l'intrigue : LE FROID. Il a un rôle à part entière dans ce roman et, je trouve, prend énormément de place. Il crée d'ailleurs un malaise tout au long de la lecture, une gêne : il tue. Vite. Et sans crier gare.
Les descriptions précises et imagées des paysages nous transportent très loin, dans un décor qui nous est étranger, voire hostile. Il est évident que l'autrice avait à coeur de nous faire ressentir la dureté des conditions météorologiques de cette région et les problématiques que cela génère dans la vie quotidienne des habitants, pour qui des actes anodins pour nous se révèlent bien plus difficiles à réaliser pour eux.
Ayant écouté la première partie en audio grâce à #NetGalleyFrance, je tiens à souligner que la narratrice,
Noémie Bianco, est encore une fois excellente, sachant poser sa voix avec justesse et transmettre les émotions avec beaucoup de réalisme.
En somme, c'est un très bon polar, même si les ficelles sont assez grossières et ne cassent pas 3 pattes à un canard (notamment si vous êtes amateurs du genre). J'ai voyagé, j'ai froncé les sourcils, j'ai mordillé mes cuticules, j'ai dégluti et poussé des « hummm ! », des « ah ! », des « ohhhh » et protesté à coup de « mais non ! ». J'ai hâte de lire le tome 2 !
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