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3,43

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est la lecture d'Olive Kitteridge, du même auteur qui m'a incitée à lire "Je m'appelle Lucy Barton". Inutile de dévoiler l'intrigue car de toutes façons, ce n'est pas l'essentiel. J'ai une fois de plus adoré car on a l'impression de devenir une proche de la narratrice, voire même par moments, d'être la narratrice car tout parle de moments de vie, subtils, profonds et marquants que nous avons tous et toutes plus ou moins vécus, à des degrés divers. Nous devenons des invitées et l'oreille attentive de secrets personnels. Cette intimité m'a séduite. Elisabeth Strout évoque les rapports compliqués entre une fille et sa mère, l'impossibilité de dire "je t'aime" de toucher, le décalage d'une fille d'un milieu modeste, de la campagne américaine, propulsée dans le monde littéraire de New York. Tout est si bien exprimé. Les mots sont précis, coupent comme un scalpel, caressent comme une plume. On passe du sourire à l'émotion et on en redemande. C'est fin, tendre, troublant... Je recommande.
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Et si c'était en fait un livre sur le pardon ? Sur la légèreté de l'acceptation, l'accueil de la douleur et des souvenirs et la capacité à renouer et à aimer sans rien demander en retour? Sur la maternité donc, et sur la filiation, les poids qu'on porte en tant qu'enfant d'un père ou d'une mère aussi, les non-dits familiaux et la guérison de ces derniers tout en sachant qu'on en guérit pas à 100 pour cents, mais que c'est ça la vie. La vie qui éclate, qui effleure et qu'on raconte, celle qui nous demande d'avancer armés d'une délicatesse impitoyable. Un chef d'oeuvre !
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J'aime la magie d'une rencontre. Je suis incapable d'expliquer ce qui m'a poussé vers ce livre dans la librairie où j'étais passée en récupérer un autre. le fait est que j'ai laissé tomber toutes mes lectures en cours et ignoré le pauvre roman que j'avais commandé pour me plonger dans l'histoire de Lucy Barton sans pouvoir le lâcher. C'était le livre que j'avais besoin de lire à ce moment précis. de quoi s'agit-il ? une jeune femme dont le séjour à l'hôpital se prolonge à la suite d'une complication voit arriver sa mère qu'elle n'a pas revue depuis des années. le récit alterne entre les souvenirs d'enfance pas très heureux de la jeune femme et des bribes de conversation avec sa mère sur des sujets anodins la plupart du temps, des nouvelles de connaissances communes. Ce qui m'a frappé c'est la grande solitude de Lucy : bien qu'elle soit mariée et mère de deux petites filles, qu'elle ait des amis, elle évoque à peine ses autres visites sur plus de 2 mois d'hospitalisation et ses enfants lui manquent. Étrangement, c'est cette mère qu'elle n'avait pas envie d'aller voir, qu'elle avait quasiment gommée de sa vie qui va lui apporter le réconfort dont elle avait besoin et la preuve d'amour qu'elle n'avait jamais eue, par sa seule présence continue pendant 5 jours. J'aime ce que ce roman dit de l'amour filial qui persiste malgré le passé, les incompréhensions et les incompatibilités. Ce livre est magnifique, parce qu'il s'adresse à la part de solitude en chacun de nous qu'il nous dit que l'on peut trouver du réconfort dans la simplicité d'un instant, d'un échange.
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J'aime beaucoup l'écriture d'Elizabeth Strout qui nous permet de suivre le quotidien de gens ordinaires. C'est plein de bonnes intentions et parfois très grinçant, mais jamais ennuyant.
Cette fois-ci, nous faisons la rencontre de Lucy Barton, mère de deux jeunes enfants, qui est hospitalisée durant neuf semaines pour un grave ennui de santé.
Elle reçoit la visite de sa mère, qu'elle ne fréquente plus mais dont elle s'ennuie terriblement. Celle-ci passe cinq jours et nuits à son chevet, dormant sur une chaise.
Cette visite impromptue réveille plein de souvenirs d'enfance, la plupart très tristes à cause d'une pauvreté extrême et d'une sévère éducation dans une petite ville d'Illinois.
Sa mère n'a jamais pu dire les mots « je t'aime ». Mais malgré tout, ce n'était pas grave pour Lucy, la relation mère-fille est une entente profonde, inconditionnelle.
Lucy évoque plusieurs périodes de vie, avec lucidité et sans ressentiment. Pas de grandes histoires mais le récit des événements qui forgent le caractère et créent les liens familiaux.
Magnifique lecture encore une fois….
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Voici un court roman, un peu décousu, qu'on découvre en train de s'écrire. La narratrice parle d'elle, de son enfance, et surtout de sa mère venue lui rendre visite alors qu'elle était hospitalisée. Finalement, il s'agit beaucoup d'amour, pour sa mère, pour ses filles, et bien d'autres encore. Une voix totalement authentique nous parle à l'oreille, nous renvoie à nous-mêmes, et ça fait du bien.
Je l'ai tellement aimé que je l'ai lu deux fois, toujours avec autant de plaisir.
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Au fil des pages de ce beau récit, on voit se reconstruire le lien entre Lucy et sa mère qu'elle ne voyait plus. Lucy est hospitalisée, sa mère vient lui rendre une visite inattendue, voire inespérée. Elles évoquent des souvenirs, parlent de connaissances communes. Les souvenirs d'enfance se réveillent, certains sont chargés de douleur, car leur famille vivait dans la pauvreté et ne savait pas montrer de l'affection et partager de la tendresse. Lucy a fait des études, s'est éloignée de l'Illinois, elle est devenue écrivaine à New York.
Écrit à la première personne, le récit coule tout simplement et nous emplit de sa douceur, chaleureuse. Il donne l'espoir que les ruptures familiales ne soient pas irréversibles.
Sans hésiter, je mets cinq étoiles, à ce roman tout en finesse et délicatesse.


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C'est par le biais d'une série télévisée tirée de son roman "Olive Kitteridge" que j'ai rencontré et lu le premier texte d'Elisabeth Strout. J'avais été touchée par la beauté du texte, sa sensibilité et la grâce que l'auteur mettait à parler des choses ordinaires d'une vie, celle de son héroïne. J'ai donc "bondi" sur son deuxième roman et j'en suis ravie car j'ai retrouvé tout ce qui faisait le charme du premier.
Lucy vient de subir une intervention chirurgicale avec des complications. Elle vit à New-York et elle veut écrire. Elle est mariée et a deux filles qu'elle adore. N'ayant plus de contacts réguliers avec sa famille vivant en Illinois, Lucy a la surprise de retrouver sa mère à son chevet. Pudiquement, avec beaucoup de douceur et de précautions, un dialogue va se nouer entre la mère et la fille, un retour sur l'enfance pauvre, très pauvre de Lilly, son père qui a vécu les horreurs de la seconde guerre mondiale et est revenu différent, son frère pas comme les autres, sa conscience aigüe de ne pas être, elle aussi, comme les autres, marquée par la pauvreté familiale, un accès à la culture vis-à-vis de laquelle elle se sent toujours usurpatrice.
Lucy raconte aussi les liens qui se terminent : la mort du père, la mort de la mère, les soeurs dont on se sent toujours redevable, surtout elles n'ont jamais rien fait pour se sortir de leur statut social. Aux Etats-Unis, peut être encore plus qu'en Europe, l'accès à l'école, à la culture, est très difficile et les universités très coûteuses, n'aident en rien à combler le fossé entre ceux qui ont le pouvoir et/ou l'argent et ceux qui n'ont rien qu'une envie de devenir quelqu'un d'autre, chevillée au corps.
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Lucy, hospitalisée pour plusieurs semaines à New York, reçoit la visite de sa mère qu'elle n'a plus vu depuis plusieurs années après une enfance difficile dans une grande misère.
Lucy a pu étudier, sortir de son milieu, grâce à des bourses pour étudiants méritants.
A présent, elle commence à écrire des nouvelles d'abord.
Elle a un mari, William et deux petites filles.
Les faits à l'hôpital se passent dans les années 80, une époque où on ne connaît pas encore les moyens de communication actuels.
Sa maman restera cinq jours à son chevet et la longue conversation entre elles s'établira sans peine , avec un naturel déconcertant, au sujet du passé.
C'est un lourd passé qu'elle aura dû vivre Lucy et elle ne semble pas du tout en vouloir à ses parents.
Elle est adulte et éprouvera un grand réconfort à établir une relation avec sa mère loin de leur village d'origine.
Sa vie reprend son cours normal par la suite avec chaque fois le naturel que Lucy adopte pour nous raconter tous les évènements.
Ce naturel qui fait de ce roman magnifique un livre qui aurait pu être un livre semé de tourments.
Elizabeth Strout, une auteure à retenir pour moi car je pense qu'il existe une suite au roman.
Au passage, je salue le travail du traducteur Pierre Brévignon qui rend la lecture bien agréable pour nous, francophones.


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Lucy est hospitalisée et entre deux sommeils fiévreux, elle a la surprise de voir sa mère à son chevet. Elle en est heureuse même si sa présence provoque beaucoup de questionnements. Après une enfance misérable où la faim et les brimades faisaient partie du quotidien, elle a eu la volonté de partir pour New York. Au moment où elle est hospitalisée, Lucy est mariée, mère de deux petites filles et commence sa carrière d'écrivaine, elle n'a jamais revu ses parents et sa fratrie.

Sa mère qui ne dort que très peu, raconte de vieux commérages de sa ville natale à Lucy qui en parallèle repense à cette enfance si particulière. Elle se berce de la voix de cette femme qui est dans le déni du passé. Leur relation est pudique. Sans haine, ni rancune avec un amour certain sans les démonstrations. Les non-dits sont là entre elles, presque visibles, placés avec subtilité par l'auteure.

Ces quelques jours passés avec sa mère à son chevet vont avoir une forte incidence sur la vie de Lucy.

L'enfance a toujours une influence sur notre vie d'adulte.

Une très belle histoire poignante toute en retenue.




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Ce roman, pris par hasard sur le présentoir de la médiathèque, s'est révélé être une très belle lecture, sensible, riche en émotions.

Centré sur la question de l'identité et la relation mère-fille, "Je m'appelle Lucy Barton" semble interpeller intimement le lecteur, et ne peut laisser indifférent.
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