Auteur relativement méconnu en France,
Matteo Strukul est un écrivain bien connu dans son pays d'origine. Son oeuvre consacrée aux Médicis (sujet pourtant tout aussi largement exploité que celui de la famille Borgia) a rencontré un franc succès, a été adapté à l'écran et demeure relativement peu connu en France.
Donner un avis sur cette lecture n'est pas chose facile. Les choix opérés pour l'édition française y sont sans doute pour beaucoup. Il faut toutefois saluer l'excellence du travail de traduction réalisé ici qui permet de retranscrire le style de l'auteur, sa manière de voir les choses et de décrire. le travail est impressionnant et fait beaucoup dans le bon moment que l'on passe avec cette lecture.
Si le style est fluide et agréable, en revanche, il peut être difficile d'apprécier cette oeuvre.
Pour des raisons qui sont exposées en fin de volume l'auteur a découpé son oeuvre de manière assez segmentée qui pourra déplaire. de même il peut être difficile de se repérer dans les relations familiales et dans l'époque considérée (sans parler des enjeux géographiques). Il est franchement dommage que personne n'ait songé à rajouter quelques outils pour guider le lectorat français.
De même il s'agit ici d'un premier volume d'une trilogie… l'auteur l'annonce sur la fin et il est assez regrettable que visiblement les deux volumes suivants ne soient pas encore traduits.
Malgré tous ces constats, nous affaire ici à un roman historique plaisant. Certes, il peut paraître segmenté, conséquence des ellipses, voir complexe… mais le résultat est là : les personnages sont captivants et la matière du roman est dense : tractations politiques, conflits armés, trahisons, espionnage, histoire d'amour et bien plus encore : voici de quoi occuper largement les quelques quatre cent pages de ce court roman.