Tout petit ouvrage de
Jules Supervielle, qui raconte le pays de son enfance, l'
Uruguay. Il s'agit bien sûr d'un
Uruguay fantasmé, le récit n'est pas du tout linéaire. A titre d'exemple, par moments, le narrateur n'est plus
Supervielle, mais une petite fille
uruguayenne. J'ai beaucoup apprécié, c'est dit avec beaucoup de sensibilité, et on reconnaît les traits propres aux "aficionados" de l'Amérique Latine, les gauchos, sorte de don Quichottes des temps modernes, la pampa et ses vaches maigres, le maté, l'ombu... J'ai bien aimé le clin d'oeil final au comte
De Lautréamont (Isidore Ducasse) et à
Jules Laforgue, deux poètes que je connais bien et qui ont eu une histoire similaire à celle de
Jules Supervielle, étant tous deux nés en
Uruguay, mais morts jeunes en France, dans l'anonymat le plus total. Je pensais à eux pendant toute la lecture à tel point que les voir cités m'a presque surpris. Ça m'a aussi beaucoup fait penser au poème République Argentine La Plata de
Henry Jean-Marie Levet. C'est une bonne découverte.
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