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3,34

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu ce livre il y a quelques années et je continue à le conseiller à des amis cherchant une lecture légère, drôle et un peu surréaliste.

Glenn, eleveur de moutons, est retrouvé mort. Ses moutons, paniqués, se décident à enquêter.
Alors je me rends bien compte de l'étrangeté de cette phrase et pourtant c'est littéralement ce qu'il va se passer. Les moutons, un peu dépassés mais pleins de bonne volonté, vont doucement remonter le fil du passé et bon gré mal gré, dénouer l'énigme de la mort de celui qui les nourrissait.

Un de mes coups de coeur :)

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Justice !

Entre conte et thriller policier, ce livre se situe. On peut être décontenancé par les premières pages et ça peu se comprendre. Nous sommes dans la têtes des moutons et c'est très atypique. Ils ont des croyances, pensent que les hommes n'ont pas d'âme parce qu'il n'ont quasiment pas d'odorat et les nuages, des élus métamorphosés après leurs morts. Leonnie Swann rend ses protagonistes en laine parfaitement cohérents.
Ont pourrait croire au début que l'originalité rendrait l'histoire trop extravagante et peu croyable, malgré tout la magie opère et la lecture devient fascinante.
Une bonne lecture en somme.
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Bienvenue dans une enquête façon Shaun le mouton. Ce troupeau attachant qui ne comprend pas tous les mots humains essaye de découvrir qui a tué leur fermier sur leur pâture, et pour cela ne vont pas hésiter à se rendre au village pour espionner les humains.
Cette enquête loufoque vous emmènera visiter les magnifiques paysages irlandais ainsi que ses voyages typiques.
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George Glenn, berger irlandais et non-conformiste, est retrouvé mort dans la pâture de ses moutons, une bêche plantée dans le ventre. Ses moutons sont désolés, car George était un bon berger qui savait s'occuper d'eux et leur faisait la lecture.
Dès lors, ce sont eux qui vont s'occuper de l'enquête. Tout le troupeau selon ses moyens, y va de ses compétences. Il y a Miss Maple (à une lettre près c'était l'autre) qu'on dit « la brebis la plus intelligente du troupeau, voire du village, et peut-être même du monde… », qui représente l'esprit de déduction et de sagesse, le chef ténébreux, le noir Othello, le doyen Richfield et Zora, celle qui se poste toujours au bord de l'abîme pour mieux méditer. Quiconque a visité l'Irlande retrouvera cette ambiance particulière, cet air méditatif que l'on voit aux moutons du bord de mer qui ruminent philosophiquement, le regard perdu dans le vague et les vagues.
Il y a aussi d'autres moutons au nom shakespearien, Cordelia et les références sont nombreuses à la littérature anglo-saxonne (Maisie et Henry James, « ce que sait Maisie », titre d'un chapitre) et allemande (Heidi ; Willow…) nationalité de l'auteure malgré son pseudonyme proustien. Et puis aussi Melmoth, jumeau de Sir Richfield, qui abandonne le troupeau, revient avec l'expérience du vaste monde et le gros bélier gris Mopple–la-baleine qui mange tout ce qu'il trouve et fait l'expérience d'une herbe pas faite pour lui. Ils ont très attachants ces moutons pleins d'esprit.
Je ne pouvais pas passer à côté de livre ! D'autant que l'auteure, non contente de présenter un « dramatis oves » au début de son roman, se fend d'une postface où elle explique la genèse de son roman qui a commencé justement en Irlande où elle a rencontré moult moutons sur les routes, baissant la vitre de sa voiture pour bêler et obtenir parfois une réponse. Dans ce roman, elle parle aussi de moutons-nuages, les moutons qui «sont passés de l'autre côté »… Bon sang mais j'avais eu cette idée en 2001 ! et son roman est de 2005. Les grands esprits moutonniens! (inventons ce mot!) Disons que je m'y suis bien retrouvé !
Si je devais émettre une réserve, c'est sur la fin, à mon sens un peu décevante et des passages qui m'ont paru un peu obscurs ou difficiles à imaginer : la pièce que jouent les moutons comme dans Hamlet où il s'agit de confondre les coupables, malgré l'aspect éminemment comique de la scène. Et bien sûr le dénouement un peu facile où l‘on sent un ralentissement de la force narrative.
Plus comiques et plus réussies sont les scènes au village où les moutons espionnent les habitants qu'ils soupçonnent, de la vieille fille acariâtre et prêcheuse (un peu cliché mais bon…) au boucher qui « sent le sang et a un esprit de loup » en passant par celui qu'ils appellent « Dieu », le curé, qui s'effraie un jour de voir le bélier noir dans son confessionnal, y voyant un signe de l'enfer et de la culpabilité.
Reste un roman très divertissant et original dont je suis un peu jaloux j'avoue mais qui m'a fait passer de merveilleux moments et m'évader de ce monde de brutes.
Je ne pouvais pas passer à côté de ce livre! (cf. mon pseudo.)
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Des moutons détectives, ça vous dit ? C'est Monsieur Loup qui m'a offert ce petit polar l'été dernier alors que nous flânions en librairie pendant nos vacances. Je n'en avais jamais entendu parler mais l'originalité semblait être ce que les lecteurs en retenaient. J'ai profité des vacances d'été 2021 – soit un an plus tard – pour m'y plonger. L'occasion de voyager dans un tout petit patelin d'Irlande par procuration.

Ce matin, les choses sont assez inhabituelles au bord des falaises irlandaises. Il y a comme un petit quelque chose dans l'air. Un fumet différent de d'habitude. Et puis, le réveil a lui aussi été étrange. Mais que se passe-t-il dans ce hameau de la verte Irlande ?
Glenn leur berger a été tué, son corps est retrouvé dans l'herbe, une pelle plantée au milieu de la poitrine… le troupeau dorénavant livré à lui-même décide de fureter ici et là (quitte à se rendre au village le plus proche), de rassembler ses souvenirs (collectifs et individuels) et de trouver le nom du coupable pour rendre justice à celui qui les a si bien traités pendant toutes ces années !
Malheureusement, comme chacun le sait, le mouton n'est pas l'animal le plus vif et le plus brillant… ce sera donc un sacré défi à relever pour toute la bande (rassembler des idées cohérentes est déjà un sacré exploit), même pour Miss Maple, la brebis pourtant connue pour son intelligence incroyable.

L'enquête en elle-même n'est sans doute pas ce que je retiendrais de cette lecture : c'est assez lent et on devine plus ou moins facilement une partie du mobile ; mais plutôt ceux qui la mènent, nombreux, parfois difficilement dissociables les uns des autres (après tout, on parle de moutons…) mais en même temps ayant chacun une identité (Miss Maple, Othello, Sir Ritchfield…), une histoire passée et une personnalité un peu à part ; le tout avec beaucoup de références littéraires dont certaines m'ont sans doute échappé…
Leonie Swann précise dans son épilogue qu'elle ne voulait pas déguiser des humains en moutons mais bien réussir à mettre en scène ces animaux de ferme attendrissants ; et à mon avis, c'est plutôt réussi. Leurs faits et gestes incontrôlés, leurs pensées désorganisées et divagantes… on y croit et on s'attache même un petit peu à (certains d'entre) eux.

En revanche, même si l'intrigue se déroule dans la campagne irlandaise (vous savez que c'est plutôt un plus pour moi !), l'ensemble est assez longuet. Alors, oui, certains passages m'ont fait sourire et je reconnais une jolie originalité à la composition générale (quelle idée de faire enquêter des moutons !), mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Sympa à l'occasion donc, mais pas indispensable.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Le fermier George Glenn a été assassiné. Miss Maple, la brebis la plus intelligente de son troupeau prend l'affaire en main avec l'aide (ou pas) de ses congénères.
Un roman qui flaire bon la campagne irlandaise avec un petit brin de folie que j'ai beaucoup aimé. Chaque mouton a sa personnalité et j'ai trouvé ça très drôle.
Dans le coin droit en bas de chaque page est dessiné un mouton en mouvement qui permet de jouer à saute-mouton (si on veut !).
Un roman que l'on peut prendre comme un pur divertissement ou bien on peut essayer de remplacer ce troupeau par un groupe d'êtres humains pour trouver cela encore plus drôle (ou pas !). En bref, j'ai beaucoup aimé.
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Concept tenu.
Des polars, il y en a des millions. Mais un dont les enquêteurs sont des moutons, il n'y a que celui-ci. Concept pour le moins casse-gueule mais réussi.
On est suffisamment éloigné de l'anthropomorphisme pour que l'autrice ne tombe pas dans la facilité. Les moutons sont des moutons, très occupés à brouter. Naturellement, ils sont plus intelligents/curieux/courageux que la moyenne pour que l'intrigue avance mais leur façon de penser reste animale et à leur hauteur. Cela donne un décalage souvent humoristique sur base de critique sociale et cela fonctionne très bien. Très fan du concept de Dieu par exemple.
Seule la résolution est difficilement crédible, c'est un peu dommage.
Tout du long, je me suis dit que s'il devait être adapté, la seule solution possible était de le demander à Nick Park et que ce serait bien.
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L'histoire commence donc dans un petit village d'Irlande, avec un berger retrouvé mort, une bêche le crucifiant au sol, par son troupeau de moutons. Les moutons vont se poser beaucoup de questions et se retrouver à mener l'enquête afin de rendre justice à leur berger. C'est vrai qu'au début ils apprécient leur liberté ; ils peuvent même brouter la nuit. Mais finalement leur berger et les histoires qu'il leur racontait leur manquent.
Ce roman est au début assez déroutant puisque les faits sont vus et expliqués par le prisme des moutons. Et puis j'ai été embarquée dans cet univers étonnant mais plein d'ironie et ce fut une lecture très plaisante. le rythme est assez lent, suivant celui des moutons bien évidemment, mais pas du tout ennuyeux. Ici, point d'enquête policière, point de recherche d'indices ou d'audition de témoins (même si les moutons peuvent descendre au village le soir et écouter aux fenêtres, cachés dans les buissons qu'ils sont quelquefois obligés de manger pour voir la scène épiée). Les moutons se fient à leur instinct et suivent leur propre mode de pensée. Lorsque des villageois viennent chercher de l'herbe dans la roulotte du berger mort, ils ne comprennent pas vraiment qu'il s'agit là d'autre chose que celle qu'ils broutent tous les jours ! Et c'est là que ce roman humoristique nous fait sourire.
L'autrice interroge aussi la condition animale et le rapport que nous pouvons avoir avec les animaux par le biais d'Othello, le bélier noir qui a connu l'exploitation dans un zoo, puis dans un cirque avant de devoir combattre contre d'autres animaux pour que des humains (c'est ici leur état et non leur qualité…) puissent parier. C'est une vraie réflexion que de se demander quelle est la place des animaux dans notre vie et pour notre propre distraction.
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On a tué Glenn le berger, le dieu et le maître du troupeau. Les moutons veulent aussitôt trouver le coupable, enfin surtout la vieille brebis miss Maple.

Mais l'enquête est difficile quand on ne pense qu'à brouter, quand l'instinct grégaire règne et que les boucs du troupeau rivalisent de testostérone. Et surtout quand l'homme est à la fois le modèle à atteindre et le pire des tortionnaires.

Qui a tué Glenn ? est un roman policier moutonnier distrayant, qui se déroule en Irlande et écrit par une Allemande amatrice d'humour anglais.
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Sous-titre : La première enquête résolue par Miss Maple, la brebis la plus intelligente du troupeau, voire du village, et peut-être même du monde...

Dans un pré d'Irlande, un troupeau de moutons découvre le corps du berger, George Glenn, transpercé d'un outil de jardinage. Pour les ovins, pas de doute, ce n'est pas un décès naturel. « Il n'est pas mort de maladie. Les bêches ne sont pas des virus ! » (p. 7) Les bêtes décident de mener l'enquête, mais les indices sont difficiles à relier : une empreinte de sabot, un bijou perdu, un testament, une nouvelle venue, des odeurs , des silhouettes, des clés. À force d'observation et de déduction, mais aussi en donnant de leur personne, les moutons élucident la mort de leur berger et révèlent toute la noirceur d'une petite communauté rurale. « Les hommes n'ont pas d'âme. Pas d'âme, pas d'esprit, rien. C'est aussi simple que cela. » (p. 18)

Comme dans Watership Down où tout est raconté du point de vue d'un lapin, ce roman se place à hauteur de museau ovin, sans anthropomorphisme, mais plutôt avec moutonmorphisme (oui, je sais, ce mot n'existe pas). « le loup est à l'intérieur de chacun. [...] / Comme un abîme ? [...] Un abîme à l'intérieur ? » (p 266) Les moutons seraient-ils capables de spiritualité ? Si l'on parle de métaphysique, cela reste à prouver, mais d'un point de vue humoristique, c'est certain ! « Je suis bien content que ce seigneur-là ne soit pas mon berger ! » (p. 26)

Leonie Swann a magnifiquement développé le caractère de ses moutons : leurs réactions sont parfaitement crédibles et compréhensibles. En opposant un troupeau à un village, elle met en relief les défauts humains et souligne la délicatesse animale. « À quoi bon brouter en ce bas monde tant qu'il y aurait des bouchers ? » (p. 54) Cette enquête n'est donc pas simplement hilarante, elle est également sensible et en un sens poétique.
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