Quelle claque !
J'avais pris l'habitude d'en prendre à chaque nouvel album de cet auteur incontournable qu'est devenu Yves Swolfs, tant qu'il gardait la main sur le dessin (ce qui est un minimum ;O). Parce qu'en ce qui concerne toutes les séries auxquelles il a donné le jour, celles qu'il a confiées à d'autres dessinateurs ont perdu en qualité, dommage pour nous.
Avec à ce deuxième tome de Lonesome, « Les Ruffians », on touche une fois de plus au grand art.
Côté scénario, l'intrigue gagne en densité avec les souvenirs du héros qui nous aident à mieux cerner sa quête et sa personnalité. Les thèmes de la ségrégation et l'inévitable conflit qui se profile, sont toujours présents et les camps se dessinent encore davantage.
Côté graphisme, c'est tout simplement magnifique. Les expressions des visages sont impressionnantes, les trognes des ruffians terribles, et la force des regards est glaçante. L'usage de la plume et du pinceau pour le dessin de base n'a plus de secrets pour Swolfs depuis fort longtemps, que ce soit pour les chevaux, les paysages, enfin tout ! Et madame Swolfs qui officie à la couleur, achève l'oeuvre, dans les bleus froids de l'hiver, les jaunes oranges pour les passages ensoleillés, les jaunes verts pour les souvenirs, et même une série de vignettes dans les roses mauves absolument superbes.
Vous l'aurez compris, je suis comme toujours conquis, voire dithyrambique, mais c'est comme ça. Yves Swolfs est un maître comme l'était Gir, et aurait eu sa place dans les auteurs qui ont officié dans les aventures de Blueberry.
À lire sans retenue, et de préférence en ayant relu le premier tome, La piste du prêcheur.
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Kansas, 1861
Markham et sa bande d'abolutionnistes continue ses exactions au Missouri et au Kansas.
Le modus operandi reste le même, il libère les esclaves avant de massacrer les propriétaires, sans faire de différence entre les hommes, les femmes et les enfants.
Au Missouri, une milice est constituée par le général Price et dirigée par Franck James avec un seul objectif : éliminer Markham et sa bande sans autre forme de procès.
Voilà qui contrarie un peu les projets de notre cavalier sans nom, qui court derrière Markham depuis des années pour enfin lui poser quelques questions... personnelles.
Face aux positions assez obtuse de Franck James et du général Price, il est clair que faire équipe avec eux n'est plus une option, mais au contraire, il faudra tout faire pour atteindre le Prêcheur avant les Ruffians...
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