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Critique de kuroineko


Kabukicho est ma première incursion dans l'univers littéraire de Dominique Sylvain. J'aime le Japon, j'aime le polar et le roman noir, a priori tout concordait pour me fournir une agréable lecture.
Et bien, ce fut le cas, et même plus. L'auteure se sert de ses années passées au Japon pour donner la patine qui rend si réelle le cadre de son intrigue. En l'occurrence, elle nous entraîne dans un quartier très particulier de Tokyo, Kabukicho. Quartier nocturne spécialisé dans le "mizushobai", littéralement, le commerce de l'eau. Jolie métaphore à consonance poétique pour représenter tout ce qui a trait à la prostitution et au milieu des hôtes/hôtesses. A Kabukicho, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses, pour tous les genres.
Au-delà de son histoire proprement dite, Dominique Sylvain dépeint ce monde interlope dans toute sa crudité et ses nuances. Bien sûr, impossible de parler de Kabukicho sans évoquer les yakuzas qui ont la mainmise sur les affaires, au vu et au su de tous.

Quant à l'intrigue, elle débute avec la disparition de Kate, jeune femme anglaise qui travaille comme hôtesse. L'auteure change de point de vue à chaque chapitre et nous fait rencontrer ainsi Marie, sa collègue et colocataire française, Yudai, hôte très côté et son meilleur ami, le capitaine Yamada, le policier en charge de l'enquête. D'autres personnes apparaissent au fil des pages, yakuzas, flic violent, mamasan du Club Gaia où travaillent les deux gaijin, le père charismatique de Kate, etc. Si très vite on devine qui est derrière l'affaire, on n'en finit pourtant pas de mesurer l'ampleur de l'abîme de noirceur que cela révèle. Impressionnant et angoissant tant Dominique Sylvain sait manoeuvrer pour augmenter la pression à chaque bribe de révélation.

Je compte bien réitérer l'expérience avec d'autres titres de l'auteure. Peut-être Baka!, histoire de compléter mon échappée touristico-criminelle au Japon.
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