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3,18

sur 114 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jours de glace, voilà un titre qui marque, non ce n'est pas une annonce promotionnelle au rayon des desserts surgelés. C'est celui d'un thriller qui nous plonge en terre nord canadienne et dont le synopsis peut vite nous refroidir le sang.
Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité, qui renferme les pires malfrats de la terre et d'où il est impossible de s'évader. Heureusement d'ailleurs, car s'agissant de certains d'entre eux, on n'aimerait pas les savoir dehors...
J'ai eu un peu de mal au départ à m'immerger dans cette histoire. Et puis, peu à peu je me suis faufilé auprès des personnages.
Je me souviens d'avoir lu il y a très longtemps des polars de Maud Tabachnik que j'avais bien aimés.
Je n'aime pas trop les thrillers. Sauf quand...
Ici l'intérêt que j'ai trouvé à ce roman est surtout l'immersion en terre amérindienne, la dimension culturelle et sociale du roman. La police canadienne compose ou tente de composer dans ses rangs une harmonie avec les populations amérindiennes qu'elle intègre.
Nous sommes à Woodfoll, une petite ville du grand nord Canadien. C'est là que j'ai fait la rencontre de Louise Grynspan, surnommée Lou, c'est la shérif de la ville, une ancienne profileuse de la police du Québec. Elle est venue ici pour oublier une ancienne vie où elle a souffert amoureusement. Elle aime encore Julia, son amour...
Louise Grynspan veut renaître maintenant.
Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité.
Ce nouveau pénitencier de très haute sécurité installé en bordure de ville suscite la fierté des autorités locales. Il y regorge les pires malfrats.
Il y a cependant une petite fausse note, un grain de sable qui s'immisce à merveille dans la perfection pénitencière. La prison a été construite sur un site sacré où reposent des morts de la communauté des algonquins.
L'impensable va venir. Un ouragan qui amène des trombes d'eau, un vent infernal. Une tempête d'une violence inouïe. Plus d'électricité, plus de téléphone, c'est brusquement devenu un paysage de fin du monde.
Et brusquement, dans ce délire météorologique, les portes de t'établissement vont s'ouvrir comme par magie. En tous cas, cela fut tel pour certains détenus ahuris et peut-être aussi pour la communauté amérindienne.
J'aime bien observer les faits, être attentif lorsque la haute technologie dont nous dépendons défaille. Sauf qu'ici elle va produire des drames. Quatre détenus de la pire espèce, quatre frères d'ailleurs, vont profiter de l'événement pour se faire la belle.
Les chapitres sont courts, rythmés. Je sais par avance qu'il y aura du sang sur les murs, cela ne m'intéresse pas d'en parler.
J'ai été en jubilation lorsque la communauté amérindienne a évoqué l'idée d'une revanche des morts sur les vivants, parce que cette prison était construite sur un lieu interdit.
J'ai adoré le magnifique personnage de Louise Grynspan, chérif bougonne, entière, fragile. Elle mène ici une enquête aux frontières de la raison. Sa bienveillance est en harmonie avec sa rigueur.
J'ai aimé ce roman sans que ce soit un coup de coeur.
J'ai aimé ce roman parce qu'il parle aux minorités.
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Alors qu'une tempête, d'une ampleur et d'une violence inouïe, fait rage dans la petite ville de Woodfoll, dans le Grand Nord Canadien, une panne informatique entraine un bug dans la toute neuve prison de haute sécurité du Nord canadien. Les portes s'ouvrent suffisamment longtemps, pour que quatre frères, incarcérés dans un secteur à part des autres détenus, se fassent la malle. Ce sont des tueurs sans foi ni loi, récidivistes, qui se retrouvent libérés dans la nature.
L'enquêtrice Lou (Louise) Gynspan est immédiatement dépêchée sur les lieux. Elle dirige les forces de l'ordre qui comprennent douze officiers de police, hommes et femmes, ainsi que des auxiliaires. Petite-fille d'immigrés autrichiens ayant fuit l'Autriche antisémite en 1940, elle a étudié le droit criminel, avant d'obtenir son poste de profileuse...Autant dire qu'elle sait ce qu'elle fait !
La tempête a détruit partiellement la petite ville, mais il n'y a que quelques blessés à déplorer, et des dégâts matériels considérables, mais pas irréparables : les fenêtres ont volé en éclat et, il n'y a plus ni électricité, ni téléphone.
La traque se met en place dans des conditions particulièrement difficiles, le froid, la glace vive perturbant les déplacements. La forêt est aussi obscure qu'en pleine nuit, et la mort rode partout...sans savoir où elle va frapper.
Lou Gynspan et son équipe doivent, en parallèle de la traque des malfaiteurs, élucider le meurtre d'une toute jeune fille indienne habitant à proximité de la ville, ce qui n'arrange pas les relations entre les deux communautés.
C'est alors qu'une des équipes du commissariat ne donne plus signe de vie. Elle était attendue au camp de base pour y passer la nuit. Peu après, leur voiture est retrouvée sur les lieux d'un drame : deux habitants de la région viennent d'être sauvagement assassinés. Vue l'atrocité de la découverte, les auteurs ne peuvent être que les frères recherchés.
Que va-t-il advenir des policiers kidnappés ?
L'angoisse monte d'un cran...

Voilà un thriller bien construit et très prenant.
L'histoire se passe dans un environnement particulièrement hostile, celui du Grand-Nord canadien. Les gens n'ont jamais assisté à une telle tempête, et tout le monde pense aussitôt à l'intervention d'une puissance surnaturelle, venue venger les ancêtres indiens ayant vécus là, et qui se sont vus dépossédés de leur terre par les blancs. D'autant plus que, le chef indien laisse entendre, que cette prison est bâtie sur un ancien cimetière indien, ce que les hommes blancs connaissaient parfaitement avant l'élaboration du projet.
Depuis plusieurs décennies à présent, comme tout le monde le sait, le peuple indien a perdu son âme, et la pauvreté, l'alcoolisme et la violence ont envahi les camps. Il y a beaucoup de tensions entre les deux communautés, canadiennes et indiennes, dans cette partie du Canada.

Les deux intrigues sont menées en parallèle par l'enquêtrice qui tente de se trouver au bon moment, au bon endroit, pour faire avancer les choses. le suspense est au rendez-vous, les scènes de crime sont assez difficiles à lire, car violentes, et créent une atmosphère hautement anxiogène, mais bon c'est un thriller, et donc il n'y a là rien de surprenant. Mais le lecteur n'en sortira pas indemne...
L'auteur, en effet, décrit très bien l'angoisse qui règne en dehors de la prison, à partir du moment où la population et les enquêteurs apprennent que les évadés ne sont pas des enfants de coeur.
Les personnages principaux sont bien décrits et leur personnalité, forte mais humaine, nous les rend bien sympathiques. Ils doivent faire face à des sujets d'actualité pas faciles à démêler. Les "méchants" le sont vraiment et bien entendu, cela prouve que l'auteur a su se documenter sur le sujet. Ils n'hésitent pas à se venger avec cruauté des revers subis au cour de leur vie.
Résultat : ça marche et le lecteur est totalement pris par l'histoire !

Maud Tabanick est l'auteur d'une trentaine de polars. Il était temps que je la découvre car, elle est considérée comme une pionnière du roman noir féminin français. Je n'avais pas encore franchi le pas, alors que j'avais entendu parler d'elle, et lu des critiques très positives sur ses romans. J'ai eu beaucoup de plaisir à la découvrir.
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Alors qu'elle vient d'être informée d'un meurtre et qu'elle s'apprête à se rendre sur place, la shérif Lou Grynspan est appelée de la toute nouvelle prison high-tech. On lui demande de venir d'urgence. Arrivée sur place elle apprend qu'à cause de la tempête, le système informatique qui régit l'entier fonctionnement de la prison a planté et les quatre plus dangereux criminels se sont échappés.

Commence alors une chasse à l'homme qui relègue l'enquête sur le meurtre de la jeune indienne au second plan.
Certes le récit nous donne les grandes lignes sur les deux affaires mais il aurait gagné à ce que l'on rentre un peu plus dans les détails, ce qui donne une impression d'inachevé.

Dans ce thriller l'intérêt principal de l'histoire n'est pas le côté policier mais l'immersion dans la culture amérindienne.

La traque es criminels s'effectue dans des conditions difficiles dues au climat de ce grand nord canadien, ce qui ajoute un plus à l'ambiance.

La tension entre les deux communautés transparaît tout au long du roman.

Hormis le personnage du shérif les autres personnages manquent un peu de profondeur.

Les chapitres sont courts ce qui donne une bonne dynamique de lecture.

Une première approche de l'auteure qui dans l'ensemble est plutôt bonne.
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Woodfoll, petite ville du grand nord Canadien. On y fait pas grand chose dans cet univers glacé. Louise Grynspan, surnommée Lou, shérif de la ville, une ancienne profileuse de la police du Québec, est venue presque s'enterrer là pour renaître après des déboires familiaux et sentimentaux. Alors qu'elle est invitée par les autorités locales à découvrir le nouveau pénitencier très haute sécurité installé en bordure de ville, une tempête sans précédent balaie Woodfoll durant quelques heures. Lorsqu'enfin le calme revient, c'est pour découvrir que durant quelques minutes, le système de surveillance de la prison a été déconnecté, et que quatre frères, de dangereux criminels sociopathes, se sont échappés en massacrant leurs gardiens et qu'ils se baladent dans la nature.
En même temps, Lou Gryspan doit enquêter sur la mort d'une jeune fille indienne retrouvée sauvagement mutilée dans la forêt. Dans cette région où la population indienne s'estime avoir été spoliée par les Blancs, et où la localisation même de la prison est remise en question, la tension atteint rapidement son paroxysme…
Je n'avais jamais encore eu l'occasion d'ouvrir un roman de Maud Tabachnik. Je connaissais l'auteur de nom et de réputation, j'ai eu l'occasion de la croiser sur des salons, mais jamais je ne m'étais plongé dans ses pages. Voilà une erreur réparée avec ce « Jours de Glace » paru aux éditions City. Un thriller effectivement glacial. D'emblée, la situation est posée, l'auteure ne s'embarrasse pas de chapitres superflus pour planter le décor. Rappelant par certains aspects le film de Taylor Sheridan, Wind River, il met en exergue les difficultés de communications entre Indiens et Canadiens, leurs façons très différentes de gérer les problèmes, et cette impression constante d'incompréhension presque volontaire. Cette partie du roman est à mon sens la plus réussie. En particulier, les deux policiers Oka et Temiscouata, et surtout le chef Istinak Shaw, sont formidables de justesse. Inversement, le roman n'est pas totalement dénué de petits travers: d'abord, l'héroïne, Lou Gryspan. Intéressante à plus d'un titre, j'avoue ne pas avoir compris l'intérêt d'en faire une ex-profileuse, j'ai parfois l'impression que ce profession devient une condition sine qua non du thriller. D'autant qu'à la suite de l'histoire, on ne peut pas dire qu'elle use particulièrement de ses talents. Comme nous sommes au Canada, nous avons également droit à un certain nombre d'expressions locales, assez amusantes mais pas franchement indispensables.
Les chapitres qui se succèdent rapidement, alternent le point de vue du shérif, Lou s'exprimant alors au présent et à la première personne, avec ceux des autres protagonistes , à la troisième personne et au passé. J'avoue que cela peut paraître parfois déboussolant et peut casser le rythme. Par ailleurs, j'ai eu parfois du mal avec certaines phrases très longues et des répétitions qui auraient mérité d'être supprimées. Quelques considérations digressions m'ont également laissé perplexe, en particulier sur la politique et l'immigration…
Au final, Jours de Glace est un petit thriller agréable à lire, sans doute pas aussi terrifiant et additif que j'aurais pu l'espérer, en particulier en ce qui concerne la traque des quatre frères meurtriers, que j'aurais préférée plus longue peut-être plus dure voire plus sanglante. Ce n'était sans doute pas le propos du roman. Mais la description de l'univers des Premières Nations sonne très juste. Et surtout, il m'a permis de découvrir celui de l'auteure, dans lequel je n'exclue pas à l'avenir de retourner.
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Lou a décidé de quitter Montréal alors que sa carrière au sein de la police était en plein essor. Elle a décidé de poser ses bagages à Woodfoll, un bourg perdu qui se trouve à la frontière de Manitoba afin de panser les plaies de son coeur. Elle qui pensait se trouver dans une bourgade tranquille, elle s'est lourdement trompée car la petite ville près de laquelle elle vit, le gouvernement a construit une prison de haute sécurité inviolable, en tout cas sur le papier car un blizzard va venir contredire cette vérité !



En effet, un terrible blizzard va emporter sur son passage plusieurs riverains et il y a aura des pannes électriques à grande échelle ce qui signifie que la prison de haute sécurité n'est plus sécurisée comme il se doit... Les portes de prison automatiques se sont déverrouillées grâce à ce blizzard qui est une aubaine pour les meurtriers, psychopathes, violeurs et autres s*loperie qu'elle y renferme ! Une fois que ce blizzard est passé, les cadavres fusent. Des pauvres gens ont été sauvagement assassinés et je vous laisse deviner vers qui les soupçons se sont portés...



Qui s'est qui doit mener cette enquête et retrouver les gugusses qui se sont enfuis de la prison ? Je vous le donne dans le mille, il s'agit bien évidemment de Lou ! Mais elle n'est pas convaincu que les quatre évadés soient les coupable de ce meurtre.



Ce thriller ô combien noir et cruel est remarquablement bien mené ! C'est un thriller hors du commun, aussi glacial que le blizzard qui a balayé tout un pays pour nous offrir un récit aussi glaçant que possible ! Lou est un personnage à fort caractère et pour mener ce genre d'enquête, il faut non seulement en avoir dans la tête mais il faut un sacré courage pour arriver au bout de cette enquête.



La plume de l'auteur est sombre, noire, glaçante, flippante mais c'est tellement bien écrit qu'à la fin du récit, on en redemande forcément ! Maud Tabachnik a une plume descriptive, je n'avais aucune difficulté à m'imaginer les scènes qu'elle prenait plaisir à nous décrire, je visualisais ce blizzard qui causait des dégâts effroyables.



Tout ça pour vous dire que "Jours de glace" est un roman qui ne vous laissera pas de marbre et qui saura vous glacer le sang comme il se doit.


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Un thriller très bien construit dans ce décor glacial et ce milieu plutôt hostile du Grand Nord Canadien.

Deux enquêtes et deux intrigues sont menées en parallèle avec des chapitres assez courts en alternance sur les points de vue des différents protagonistes.

Les scènes de crime sont assez réalistes et prenantes.
Le suspense et les rebondissements bien présents.

Une écriture qui nous emmène dans ces lieux angoissants et qui sait donner une personnalité forte à ses personnages.

Un rythme qui s'accélère en même temps que les évènements s'intensifient dans cette ambiance de plus en plus angoissante.

Une plume glaçante qui convient bien dans ce blizzard perpétuel.
Une plume qui sait très bien décrire tous des moments inquiétants.
Une plume qui nous fait partager quelques expressions canadiennes, parfois amusantes.

J'ai été transit de froid et de peur durant toutes ces pages qui se tournaient toutes seules dans cette histoire addictive.
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Maud Tabachnik plante un décor assez angoissant au Canada, dans le Manitoba. Une contrée isolée où s'est implanté une prison ultra moderne avec des prisonniers extrêmement dangereux. Déjà là le lecteur se dit que ça va être une source d'ennuis. Mais Maud Tabachnik distrait le lecteur avec d'autres intrigues aussi intéressantes, tout en faisant monter les tensions… jusqu'au moment où les éléments se déchaînent ainsi que certains humains.

Il y a un contraste entre la modernité de la prison et les camps indiens et leur wigwam. Contraste entre le cartésianisme des uns et les croyances ancestrales des autres. Dérèglement climatique (ou autre explication scientifique) vs phénomène surnaturel.

On va découvrir différents groupes de personnages au fur et à mesure que progressent les intrigues. J'ai trouvé cela intéressant car je ne connaissais pas toutes ses institutions et leur organisation dans la société canadienne et leurs compétences juridiques. Lou Grynspan va devoir s'adapter à tous les « clans » et aux différents interlocuteurs, on sent parfois que c'est limite.

Des contrastes on en voit tout au long de cette histoire. On a d'entrée la femme chérif, pragmatique qui doit être très diplomate avec le chef indien avec ses croyances et ses positions très arrêtées.

En ce qui concerne la violence autant la nature que les humains peuvent être extrêmes.

On va suivre deux enquêtes avec leurs ramifications, et le chérif Lou Grynspan va devoir jongler avec les deux. Dans les deux intrigues les « blancs » et les « autochtones » sont impliqués.

Selon les chapitres nous avons une narration à la première personne (Lou) ou à la troisième personne mais pas toujours la même. du coup le lecteur en sait parfois plus que le Chérif, cela donne au lecteur un petit plus positif et en même temps une certaine frustration de ne pouvoir agir.

En ce qui concerne le langage, Maud Tabachnik a émaillé son texte de mots ou d'expression pour bien ancrer son histoire au Canada. Ce n'est pas systématique et c'est très compréhensif du lecteur français, on a parfois une traduction entre parenthèse.

On retrouve un personnage homosexuel et d'origine juive, ce qui ne m'étonne pas, c'est la touche Maud Tabachnik.

C'est un roman qu'on a du mal à lâcher avant de l'avoir fini car elle nous réserve bien des rebondissements et des émotions fortes.
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Lou Gryspan doit enquêter sur la mort d'une jeune fille indienne retrouvée sauvagement mutilée dans la forêt. Dans cette région où la population indienne s'estime avoir été spoliée par les Blancs, et où la localisation même de la prison est remise en question, la tension atteint rapidement son paroxysme…
Je n'avais jamais encore eu l'occasion d'ouvrir un roman de Maud Tabachnik. Je connaissais l'auteur de nom et de réputation, j'ai eu l'occasion de la croiser sur des salons, mais jamais je ne m'étais plongé dans ses pages. Voilà une erreur réparée avec ce « Jours de Glace » paru aux éditions City. Un thriller effectivement glacial. D'emblée, la situation est posée, l'auteure ne s'embarrasse pas de chapitres superflus pour planter le décor. Rappelant par certains aspects le film de Taylor Sheridan, Wind River, il met en exergue les difficultés de communications entre Indiens et Canadiens, leurs façons très différentes de gérer les problèmes, et cette impression constante d'incompréhension presque volontaire. Cette partie du roman est à mon sens la plus réussie. En particulier, les deux policiers Oka et Temiscouata, et surtout le chef Istinak Shaw, sont formidables de justesse.
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C'est une tempête d'une rare violence qui cause l'ouverture des portes d'une prison de haute sécurité dans le grand nord canadien. La panique n'est pas loin de s'installer, et les cadavres vont bientôt faire leur apparition. Pour Lou Grynspan, l'enquête présage d'être rude et ne fait bien sûr que commencer...

Ce roman nous plonge dans la violence, la fureur et le sang. L'ambiance est celle des grands froids et on frémit jusqu'au saisissement. Cette prison high-tech nous hante et nous poursuit tout au long de notre lecture.

On est sur le qui-vive à l'annonce des crimes des évadés. Les savoir dans la nature n'est pas de tout repos. Et puis très vite, il y a la disparition d'une jeune autochtone. Il y a un climat de tension entre deux cultures : indienne et canadienne. L'enquête oscille entre raison et intuition, et il semblerait que les ramifications soient multiples. le risque est omniprésent, les dommages sont nombreux et irréversibles.

On se sent glisser, couler vers un cauchemar noir qui n'en finit pas d'enfler. L'ébauche amérindienne est intéressante, intrigante, mais reste un peu flou. L'écriture est fluide, accrocheuse. On se laisse cahoter par le danger. C'est affolant, sauvage, certaines scènes sont insoutenables.

Le mal et le bien s'offrent ici une bataille de tous les instants. le voyage est alors, aussi glacial qu'éreintant.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Criss ! Tabarnak !! que voilà un roman intéressant !
je ne vous ferai pas le sale coup de vous dévoiler une partie de l'histoire, comme beaucoup de critiques en herbe.
Sachez simplement que le dépaysement est au rendez-vous, et que l'histoire est bien menée. Difficile de lâcher le bouquin avant la fin.
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