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Critique de belette2911


Si j'adore les romans noirs et que je suis toujours les conseils avisés d'une de mes meilleures amies (avec laquelle je suis toujours, en terme de romans, d'accord), cette fois-ci, il me faut admettre que sur ce coup là, ma grande pourvoyeuse de "romans à ne pas louper" ne fut pas à la hauteur.

Rarement nos avis furent aussi divergents sur un roman que nous avons lu.

Si elle l'avait apprécié et, de ce fait, me l'avait recommandé chaleureusement, il n'en fut pas de même pour moi.

Même un auteur tel que Tabachnik (auteur dont j'attendais beaucoup, au départ) ne peut toujours être au plus haut niveau de réussite.

Et, ce fut avec un brin de tristesse que je déclarai à cette amie que «Mauvais frère» était un livre à oublier. Au plus vite. Mon amie ne comprît pas où cela avait foiré avec moi.

Cela commençait pourtant bien : le lieutenant Goodman, toujours à Boston est devenu la tête de Turc de son chef, un Noir raciste et il en souffre.

C'est tellement poussé loin, ce racisme primaire que le supérieur en vient quasiment à saborder l'enquête pour satisfaire sa haine envers son subordonné.

Et l'enquête de Goodman ? C'est un vrai bourbier, où il a toutes les chances de s'embourber (c'est le but du bourbier, me direz-vous).

Bref, l'enquête lui est confiée, avec en outre des implications dans la haute société de la ville : la première victime est la nièce du maire, rien de moins, c'est vous dire la pression ressentie, plus que si c'était une fille de la nuit.

Enfin, "première victime", faut-il dire très vite, car en voici une autre, puis encore une autre... et ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord...

Voilà donc ce bon vieux Goodman sur la trace d'un tueur en série (encore un de plus) et comme un malheur ne vient jamais seul, il reçoit d'étranges coups de téléphone : ceux-ci laissent entendre qu'il y a deux tueurs, des complices si proches qu'ils se disent frères.

Hop, petit tour du côté de la schizophrénie. Dr Jekyll et Mr Hyde... avec plus de pesanteur, normal, nous sommes dans un bourbier.

Oh, même moi j'ai compris bien avant la fin... Et je n'excelle pas dans le genre.

S'il y avait encore des surprises ensuite, cela n'aurait pas été trop grave. Ce ne serait pas la première fois que je découvre "qui" et que malgré tout l'auteur me colle une claque à la fin.

Ici, pas le moins du monde... Dommage !

Pire que ça : on va d'événement attendu en événement prévisible jusqu'à penser qu'il n'était pas nécessaire d'écrire les cent cinquante dernières pages : on aurait bien deviné tout seul.

Non, je ne vais pas en faire un drame. J'ai tout simplement pris un autre rendez-vous avec Maud Tabachnik, pour un autre roman...

Dois-je spoiler en vous disant que le plaisir ne fut pas vraiment au rendez-vous et que, déçue, je n'ai pas continué l'exploration de son monde littéraire.

Allons, ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, d'attendre beaucoup d'un auteur et de me retrouver déçue... Oui, mais ça fait toujours du temps perdu à les lire !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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