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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sorti en même temps que son premier tome pour que nous puissions judicieusement avoir l'histoire complète en une fois, ce second tome bouscule et percute encore plus que le premier, chamboulant totalement le lecteur et l'invitant à s'interroger sur la notion de bonheur et ce qu'il doit faire pour l'atteindre.

Série présentée comme un phénomène par son éditeur, si le terme est un peu galvaudé, force m'est de reconnaître qu'effectivement en refermant ce volume, j'ai été chamboulée par l'histoire de Shizuka, Marina et Azuma, ces trois enfants aux parents qui dysfonctionnent, ce qui a de graves conséquences sur leur vie d'enfant. Certes, le ton de l'auteur est volontiers provocateur et excessif mais la morale est là, nécessaire, et c'est ce qui compte.

Ce second tome fut un peu plus complexe à lire. J'ai cru un temps qu'il était même un peu plus brouillon du fait de son absence de linéarité et des agitations qui l'occupent, mais c'est qui l'a rendu d'autant plus fort. On ne suit plus un seul narrateur, mais plusieurs qui se succèdent. On entend ainsi également la voir d'Azuma et celle de Marina par un intermédiaire inattendu. Cela change tout, l'histoire prend une toute autre épaisseur.

Plus qu'une histoire de harcèlement à l'école, ce qui est quand même bien présent, ce sera donc l'histoire de trois enfants et trois familles avec des portraits de parents qui font mal. On a une mère qui met trop la pression à son enfant avec Azuma. On a un couple qui se sépare dans la douleur avec Marina et une mère qui se raccroche trop à sa fille, ce qui tourne mal. Et on a un père qui a probablement mené une double vie et a ainsi une double famille avec Shizuka. Comment voulez-vous que les enfants n'aillent pas mal ?

Si j'ai aimé les dénonciations faites ici, j'ai quand même trouvé le ton volontiers excessif. Autant pour Azuma, j'ai trouvé une certaine justesse chez ce garçon fragile qui veut toujours plaire et répondre aux attentes des autres, autant chez les filles, j'ai eu plus de mal, en particulier avec Shizuka. L'auteur va très loin pour montrer à quel point elle est amochée par ses expériences, ce qui la transforme indéniablement. C'est également le cas pour Marina. Et j'ai trouvé cela un peu too much, même si la pirouette finale rétablie cela, de même que la petite surprise narrative de ce tome. 

C'est donc plus dans le message sur la quête du bonheur que je me suis attardée. J'ai trouvé assez fort de la part d'un auteur de ne pas être dans la destruction du mal à la racine en quelque sorte mais dans le contournement de celui-ci pour quand même réussir à vivre sa vie. Il explique avec force qu'on ne peut pas lutter contre les saletés que la vie nous réserve, qu'on ne peut pas changer les autres, mais que c'est à soi de s'adapter et de trouver comment contourner cela pour trouver sa propre forme de bonheur. Ainsi, il ne transforme pas ces adultes dysfonctionnels d'un coup de baguette magique, non, il fait juste grandir ces enfants, en leur apprenant à compter sur d'autres personnes, leurs amis, leur frère, en s'ouvrant, en osant parler et dire quand ça va ou ne va pas. J'ai apprécié ce message moins bisounours que ce que j'attendais. C'est bien joué !

Oeuvre au final assez atypique, Takopi a su me surprendre par la façon dont l'auteur est finalement arrivé à sa conclusion après bien des détours. C'est souvent touchant, parfois excessif mais résolument percutant et indéniablement juste au final. Taizan 5 offre sa propre recette pour atteindre le bonheur, une recette piquante mais non dénuée de douceur qui demande travail et renoncement. Une belle surprise !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Dans ce second tome, on en apprend plus sur Takopi et sur sa véritable "mission". Finalement c'est un sacré retournement de situations.

On continue d'en apprendre sur Shizuka, Marina et Azuna. Je dois avouer que Shizuka me sort par les yeux. Finalement c'est un personnage vraiment détestable et sa situation familiale n'excuse pas son comportement vis à vis de Takopi ou d'Azuna. Au final, j'ai limite préféré Marina dans ce tome alors que je la détestais dans le premier.

Globalement, ça reste une histoire plutôt bonne et touchante. Malgré des sujets abordés qui peuvent paraître assez lourds.
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Malgré ses airs de manga jeunesse, cette série est loin d'être adressée à un public de moins de 16 ans. En effet, la rondeur de l'extraterrestre et le jeune âge des personnages ne sont qu'une façade : le récit est plus profond et percutant qu'il n'y paraît.

Dans l'histoire, il est question, entre autres, de harcèlement scolaire, de violences familiales, de dépression, d'abandon, de suicide et de meurtre.

Le personnage principal, Shizuka, subit son quotidien. Entre le harcèlement scolaire, les absences prolongées de sa mère et le départ de son père quelques années plus tôt, la vie est loin d'être clémente envers elle.

Quand le petit extraterrestre débarque avec pour mission de la rendre heureuse, il est loin de se douter de l'enfer qu'elle vit chaque jour et de l'ampleur des dégâts sur sa santé mentale. Sa naïveté met en avant la noirceur de la situation.

Le récit prend une tournure inattendue durant le deuxième tome, puisqu'il se centre sur les personnages secondaires, des camarades de classe de Shizuka. C'est très intéressant de découvrir les parts d'ombre de chacun, les obstacles auxquels ils font face tous les jours.

Tous les enfants de cette histoire ont un point en commun : une structure familiale défaillante et abusive. Comment devenir un être humain fonctionnel et stable lorsqu'on grandit dans un foyer destructeur ?

En résumé, c'est une très bonne duologie dont je ne peux pas parler en détails, car je risque d'en dévoiler des aspects centraux. Ce manga crée une réflexion sur la dichotomie du bien et du mal : chaque personnage est à la fois un bourreau et une victime.
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TW : harcèlement, violence physique/psychologique, meurtre

J'étais intriguée par cette duologie depuis la campagne publicitaire qu'en avait fait la maison d'édition. J'ai eu l'opportunité de la lire, en les empruntant à mon frère.
Ce manga est très violent et comporte beaucoup de scènes graphiques. Des thèmes très durs y sont abordés (cf les TW) et j'ai trouvé qu'ils étaient abordés avec "intelligence" dans le sens où rien n'est jamais noir ou blanc. Ce manga montre la frontière parfois fine entre bourreau et victime, ainsi que le fait que la violence engendre la violence dans un cercle vicieux duquel il est très difficile de sortir.
Ces thèmes assez universels sont agrémentés de quelques points qui me paraissent propres à la culture japonaise, notamment avec le personnage de Naoki.

En résumé, une lecture assez difficile mais qui aborde des thèmes importants, sans tomber dans le cliché de la dichotomie du bien et du mal.

P.S : j'ai particulièrement apprécié le dessin des visages en pleurs, je les ai trouvés très touchants.
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