Le premier détail que l'on remarque, c'est inévitablement le format de cet ouvrage. Alors qu'il s'agit clairement d'une bande dessinée, on se reproche davantage d'un roman destiné aux plus jeunes d'une petite centaine de pages. Alors que j'apprécie beaucoup le format cartonné des B.D.'s, je suis favorable à ce format plus petit, facilitant ainsi la lecture et qui donne l'impression à l'enfant de lire "un livre comme les grands".
Une fois passée cette admiration du format, je me suis posé la question de savoir si cet ouvrage était réellement dans sa version finale ou s'il s'agit d'une version provisoire de par l'absence totale de couleurs. Pas une ligne, pas une seule bulle, pas même un seul trait autre que blanc ou noir (ainsi que toutes leurs nuances).
Cela m'a énormément gêné de ne pas comprendre, dans un premier temps ce choix des auteurs. S'agit-il d'une marque d'Antoine Dole et/ou de
Yomgui Dumont ? S'agit-il d'un choix lié au lieu où se déroule l'action (maison hantée) ? Les auteurs préfèrent-ils privilégier le message au contenu ? Ajoutez à cela des dessins très atypiques et plutôt "grossiers" et "simplistes", j'avais quelques doutes au fait d'apprécier cette bédé.
5ème page. C'est à la cinquième page que toutes mes inquiétudes se sont envolées, au moment où la voix off se fait remonter les bretelles par l'un des fantômes du 109, rue des soupirs. Je me suis alors immédiatement retrouvé par une histoire très originale que j'ai pris énormément de plaisir à admirer et à lire. Je me suis rapidement rendu compte que les illustrations permettaient un enrichissement du texte et inversement.
On découvre rapidement le jeune Elliott qui, accompagné de parents absents constamment pour leur travail respectif, doit "faire face" à une meute de fantômes tous aussi loufoques que les autres. L'immersion est alors totale et l'on prend un malin plaisir à essayer d'anticiper les futurs "gags". Quel plaisir de découvrir ces quelques fantômes à la personnalité si différente mais qui ont tous un point commun, ne pas laisser Elliott sous la garde d'une nounou incompétente.
Et comme c'est systématiquement le cas avec une B.D., le temps passe très (trop) rapidement. Nous sommes tous conscients du travail titanesque réalisé pour sortir un tel ouvrage, et pourtant on ne peut qu'être impatient à l'idée de lire la suite le plus rapidement possible en se disant : "Allez Messieurs, au travail !!!"
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