Ce court roman est hélas truffé de clichés, dans les descriptions, les portraits, le fil du récit. C'est dommage car il y avait matière à évoquer avec brio la période de la dictature en Grèce, les relations entre les communautés insulaires, le continent, la gouvernance, le cours de l'histoire. de nombreuses îles furent des camps d'internement pour les prisonniers politiques, le paysage en a été marqué, sans doute les esprits également. Comment croire en ce pêcheur bienveillant qui tient le rôle du narrateur ému? Et en ces paysages de rêve qui font silence sur tant d'éléments moins pittoresques mais prégnants? Je ne retrouve pas l'atmosphère et les facettes multiples des îles grecques, la rudesse des habitants autochtones: l'idéalisation nivelle et façonne, l'écriture qui se veut épurée et poétique aboutit à une impression de grande superficialité. Une lecture bien décevante.
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Je suis passée totalement à côté de cette lecture.
Alors c'est bien écrit hein, poétique, joli, tout ça.
Mais au cours de cette lecture, je me suis juste demandé "Mais ça parle de quoi en fait" ?
Le fait est qu'il ne se passe absolument rien. C'est très contemplatif. Beaucoup trop à mon goût. Les personnages défilent mais ce ne sont pas des personnages principaux auxquels on pourra se rattacher (ou assez peu, finalement). Parce qu'en fait le vrai personnage, le seul qui compte, c'est l'île. Et ce qu'il s'y passe. Alors on enchaîne les petits chapitres qui parlent de choses et d'autres, des chapitres qui pourraient presque se lire indépendamment les uns des autres. Beaucoup de descriptions, mais finalement on ne va jamais au bout des choses.
Un roman court, et tant mieux, parce que sinon je ne suis pas sûre d'arriver au bout.
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