Autrefois, dans les demeures citadines du Japon, on trouvait une sorte de véranda appelée engawa. La salle de séjour, la pièce la plus importante d'une maison, en possédait nécessairement une. Des panneaux coulissants en verre formaient une limite entre les planches de l’engawa et les tatamis de l'intérieur. Les jours où soufflait un vent frais, on ouvrait en grand ces panneaux pour le laisser passer et, lorsqu'il faisait doux, le chef de famille se coupait les ongles sous cette véranda.
De l'autre côté de l’engawa, il y avait un petit jardin, séparé du monde extérieur par une haie. En général, celle-ci ne dépassait pas la poitrine d'une personne. Elle n'arrêtait pas le regard des passants mais représentait une barrière symbolique. Le séjour était visible de tous, et depuis celui-ci on pouvait apercevoir l'extérieur.
Dans le Japon de cette époque, il était difficile d'avoir des secrets ailleurs que dans son propre cœur. Même les gens très instruits de l'ère Meiji ne surent finalement pas trouver de mots adéquats en japonais pour traduire le terme « vie privée ».
Les fleurs du mensonge les plus luxuriantes poussent justement sur des racines solides. (p.48)
Je ne comprends pas du tout où va le Japon. Se contenter d'imiter l'Occident n'est pas une bonne chose. L'Occident est ce qu'il est : insensible et égocentrique. Au train où vont les choses, le Japon va devenir un tigre de papier.
p.190-1.
Je suis d'accord avec lui. Les femmes ne doivent pas dépendre des hommes. Pourquoi une épouse devrait-elle être soumise à l'égoïsme de son mari ?
En atteignant le but, on a manqué tout le reste.
Je préfère écrire des chrysanthèmes qui vivront dix jours que des iris qui n'en dureront que six.
"Les mots et les actes sont indivisibles."
"La compassion est parente de l'amour."
p.107.
- Alors ?
- Bravo ! Ce n'est pas difficile de battre quelqu'un qui n'y connaît rien.
- Je te l'accorde. On recommence ?