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Critique de magalette


C'est peut-être un des seuls mangas de Taniguchi que je n'avais pas encore lu. Je craignais que ce soit trop ardu pour moi : le parti pris des auteurs de faire pour la première fois un manga résolument littéraire en y mêlant l'histoire du Japon à l'ère Meiji. le premier tome s'ouvre en 1905 – soit l'an 37 de l'ère Meiji – sur un après-midi d'échanges entre un professeur, le romancier Natsume Soseki et trois étudiants. Natsume est un homme préoccupé par son argent, ses obligations familiales et sa dépression qu'il a ramenée d'Europe. Dans le tourment de ses pensées, il élabore le projet d'un nouveau roman, Botchan, en se servant pour modèle d'un de ses jeunes étudiants. Comme toujours chez Taniguchi, on est immergé dans le Japon de l'époque et le scénario de Sekikana s'applique méticuleusement à nous rendre compte de la personnalité de ses grands auteurs japonais tout en s'attachant à nous faire ressentir ce déchirement du pays dans ce début du 20ème siècle entre traditions et modernité. Avec au bout de la plume, cette question essentielle : comment ne pas perdre son identité en ouvrant la porte aux us et coutumes des occidentaux ? C'est cet aspect-là, pour moi, le plus réussi dans ce tome puisqu'une fois le manga refermé, je n'ai pu m'empêcher d'aller rechercher la suite, c'est plutôt bon signe... !
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