Tardi l'a annoncé, c'est la dernière fois, la der des der, qu'il racontera le récit de son grand-père, commencé depuis plus de quarante ans. Il était temps, le filon commençait à s'essouffler.
Pourtant, chaque fois le dessin fait mouche, l'argot et les descriptions des tranchées, qui s'appuient sur la documentation de
Jean Pierre Verney, contribuent à rendre encore plus réaliste l'itinérance du brancardier Augustin. Il traverse les champs des batailles et rencontre même le caporal Hitler. Sorte d'avatar de l'auteur, il erre sur les lieux de guerre, accrochant au passage des pans de l'histoire des peuples comme une sorte de tour de piste final saisissant de cette putain de guerre.
S'intéressant plus à l'homme et à ses souffrances qu'aux commémorations,
Tardi a boycotté les événements du centenaire et l'on se plait à imaginer les fresques qu'il aurait pu faire...
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