Les chroniques de St Mary, tome 9 : Jusqu'à la fin et au-delà

C'est le dernier tome de la série. Au gré des lectures, j'ai été conquise, déçue, amusée, énervée, ennuyée et divertie.
Le début de ce livre m'a carrément lassée. On repartait dans le même scénario vu et revu incluant Ronan.
Finalement, j'ai adoré le long passage au 14e. En fait, c'était un peu ce que j'attendais depuis le début sans le savoir.
Bref, c'est un bon tome de cette série mais il était temps que ça s'arrète. On sent bien que l'auteure s'épuise. Contente d'avoir connue Max !

Ce tome-ci est un poil plus épais que les précédents. Il suit en revanche la même trame que tous les autres. Un saut introductif où l'on voit toute l'étendue des talents de St Mary, un autre saut un peu plus lourd avec des enjeux un peu plus cruciaux, de l'humour à revendre au milieu de ces énergumènes férus de pagaïe, un ennemi qui rôde toujours dans l'ombre. C'est la recette habituelle de chacun des tomes et on peut comprendre que ça lasse. Pour ma part, ça va mais ça vient sûrement du fait que je ne les lis pas d'affilée. D'ailleurs, je déconseille à quiconque de les lire de suite, sinon l'impression de "réchauffé" peut se faire ressentir.

J'apprécie ces sauts dans le temps qui nous immerge, même si c'est pour un court temps, dans des événements historiques particuliers. Au programme de ce tome-ci ( je ne divulgâche rien, tout est dit dès le début) : la chute d'Henri VIII et Persépolis! Un programme divertissant à souhait avec nos joyeux zinzins.
Ce que j'ai d'autant plus apprécié est le détour de Max dans le St Mary de 1399 : un saut chargé d'émotions ni plus ni moins. En revanche le dernier saut est pour moi inutile, n'apportant rien d'essentiel à l'histoire. On peut s'en passer aisément et arriver tout aussi bien à la fin sans avoir besoin de cette rallonge de péripétie ...

J'ai l'impression que c'est l'un des travers de Jodi Taylor : celui de ne pas savoir s'arrêter au bon moment, que ce soit dans ce tome-ci comme dans cette série. En effet, ce tome a des allures de fin, comme ce fut le cas pour plusieurs tomes déjà auparavant. Or, quand on sait qu'il y en a 4 autres derrière (pour le moment!), on est un peu circonspect. Je pense que je vais maintenir mon rythme de lecture, à savoir tous les 4 à 6 mois (merci les parutions espacées!), pour éviter le risque d'une trop grande lassitude.

En dépit de cette critique, j'adore toujours l'ambiance de cet univers. On a l'impression de retrouver de vieux copains. On a surtout très envie de devenir nous aussi un membre de St Mary. L'envie ne passe pas, malgré les tragédies qui se succèdent.

C'est donc un tome divertissant avec des forces mais aussi des faiblesses qui persistent. Cela ne m'empêchera pas d'être curieuse de découvrir de la suite.

Attention spoil :

Et c'est parti pour le neuvième tome des chroniques de St Mary : Jusqu'à la fin et au-delà !
Comme de coutume, le lecteur est invité au voyage temporel : Angleterre des Tudors, incendie de Persépolis, visite de St Mary au moyen-âge… Tant d'époques, tant de charmes différents. Et bien sûr, notre héroïne préférée, le docteur Maxwell, aura fort à faire avec son plus grand ennemi. Classique.
Peut-être un peu trop classique justement. Stéréotype de son propre style, Jodi Taylor use et abuse des artifices utilisés ad nauseam dans les précédents tomes. Disons-le clairement, on commence à se lasser.
Mais il y a un mais. Une fulgurance. La superbe digression moyenâgeuse : Max prisonnière du temps, vivant une romance en plein XIVème siècle. C'est de loin le passage le plus captivant et le mieux écrit depuis longtemps. le style s'appauvrissant des ficelles scénaristiques habituelles, il gagne en justesse et en finesse. L'intrigue tient le lecteur en haleine et on est presque déçu de l'issue. Max sera sauvée et l'autrice retombera dans ses travers en nous proposant un final très classique et terriblement ennuyeux. (Quel est l'intérêt de ce passage dans les prisons anglaises du XIXe siècle ? Pourquoi s'entêter à multiplier les déplacements temporels sans les développer?!)
Bref, du coup, on reste sur notre faim, hésitant entre arrêter par peur d'une accumulation de déceptions ou poursuivre en espérant d'autres fulgurances. Un tome qui ne laisse pas indifférent.

Saudade

Voici le dernier livre de la série que je possède et que je lirai vu que je n'achèterai pas la suite. Forcément en 9 livres on s'attache à l'univers et ses personnages. On s'émeut à les quitter. Et comme toute eulogie, on a tendance à penser aux chouettes moments et occulter les agaçants.

Et donc ce volume change de rythme, puisqu'on y suit surtout la plongée de Max à St Mary version XIVeme siècle suite à un énième plan parti en sucette. Une longue parenthèse hors du temps, puisqu'elle ne sait pas si elle y restera longtemps coincée, et pourtant très bien contée. A vivre au jour le jour, s'adapter d'abord à cette nouvelle époque, se réjouir des petits riens et s'aventurer aussi dans des sacrées péripéties. Max reste Max. J'ai songé lors de ma lecture à ces épisodes dans le passé de toute série, jeu vidéo, etc à succès. Far cry primal? Que nenni, St Mary Médiéval. Et c'était bon cette illusion de table rase, ce nouveau départ réussi. Et sans doute presqu'ideal pour clore mon incursion dans la saga.
Presque car hélas j'ai trouvé qu'on en sortait trop brusquement. Réveille toi lecteur, les clochettes du monde réel et du réel de ce monde de papier ont sonné.

Une critique mitigée sur ce tome : j'étais contente de retrouver l'univers de St Mary, loufoque et drôle, ainsi que tous les personnages de l'histoire, un peu comme une bande de copains mais ... avec un brin de lassitude quand même! On n'avait plus grand chose à se dire ;)
Ronan, en fil rouge, est toujours en embuscade ... quand va-t-il attaquer de nouveau? On s'attend tellement à son arrivée qu'il n'y a plus de surprise.
Les voyages dans le temps ne sont plus si pertinents ni aussi prenants qu'avant.
Le séjour de Max en 1399 à St Mary a certes apporté un petit plus mais pas suffisamment pour sauver le roman dans son ensemble ... Bref on verra la suite !

C'est toujours avec plaisir que je retrouve Max et ses amis de l'Institut de St Mary même si c'est vrai qu'on a parfois l'impression que ses aventures temporelles ne finiront jamais, avec un ennemi qui semble toujours insaisissable. Cependant, ce tome 9 m'a plu davantage que le précédent qui était très sombre. Toujours la verve et la dérision de l'héroïne principale avec même quelques passages émouvants. J'attends impatiemment la traduction des prochains livres (puisque 13 tomes existent en version originale).
Lien : https://www.scifilisons.fr

Après un tome plus sombre, place à un tome différent des autres. On va se focaliser principalement sur Max durant une très grande partie du roman.

Nos personnages doivent s'ajuster suite aux évènements du tome 8. La menace de Clive Ronan plane sur leur vie. Et Max est bien décidée à tout faire pour éradiquer cette menace et retrouver une vie de famille normale. Sa relation avec Leon a changé suite aux blessures de celui-ci, leur fils ne vit pas avec eux… Elle mets donc au point un plan pour capturer Clive. Mais comme il s'agit de Max, rien ne va se passer comme prévu. Elle va devoir apprendre à survivre seule, à faire confiance à des nouvelles personnes et à imaginer un futur différent.

Comme dit, c'est un tome différent des précédents du point de vue narratif et du point de vue des relations entre les personnages. Et la fin apporte son lot de révélations qui vont tout changer… Curieuse de voir comment Max va réagir suite aux évènements finaux (enfin quand elle sera remise de ses énièmes blessures).

Jodi Taylor arrive encore une fois à se renouveler et à nous surprendre. Les personnages évoluent et ils sont bien différents de ceux qu'ils étaient au début. La vie n'est jamais ennuyante à St Mary grâce à l'ensemble de ses habitants…