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Citations sur L'homme qui pleurait les morts (15)

Pour le journaliste, leur lecture avait des vertus apaisantes. Conscient que certains de ces récits étaient sans doute inventés de toutes pièces, il avait néanmoins envie de rire en constatant que le désir de nuire et d’humilier ainsi que le besoin d’exposer sa méchanceté à la face du monde étaient caractéristiques de l’être humain.
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il répondit d’une voix sans force, entrecoupée de silences, que « pleurer » lui semblait plus approprié que « prier » puisqu’il ne s’agissait pas pour lui d’une prière pour le repos de l’âme des disparus, mais plutôt d’un élan du cœur le poussant à chercher à maintenir en lui leur souvenir.
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La jeune femme sortait toujours très maquillée, si bien qu’aucun voisin ne connaissait vraiment son visage au naturel.
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La réalité est pleine d’événements épouvantables. Je ne peux pas me contenter d’écrire des articles doux et sucrés qui n’attirent que les fourmis.
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On dit que l’ouïe est le dernier sens qui subsiste… Même quand on est mort, il reste ce que l’on appelle l’“oreille de l’âme”… J’en suis persuadé. Il t’entendra, c’est sûr. »
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Même si ses actes sont hypocrites et n’ont aucun sens, lui au moins il fait ce qu’il a choisi. Mais toi, qui le regardes sans bouger, tu vaux encore moins que lui.
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Même sur un territoire limité, je ne peux pas être au courant de tous les décès. Mais quand j’apprends qu’une personne est morte à tel ou tel endroit, je ne peux pas rester assis à ne rien faire. Je voudrais à tout prix garder à l’esprit que ces gens disparus aujourd’hui ont vécu un jour dans ce monde. Pour l’instant, je ne sais pas ce que cela peut apporter de me souvenir d’eux. C’est justement pour le savoir que je veux continuer. »
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(Ici j’ai pu parler des regrets, de la peur et de l’angoisse dont je ne pouvais pas parler en famille. J’ai pu exprimer ma douleur, dire : « Je ne veux pas mourir » avec des mots de tous les jours. Ici, j’ai pu être moi-même simplement, sans souci de différence d’âge ou de milieu social.)
— Je ne peux pas me montrer déprimée face à tous ces gens qui luttent avec courage, ce ne serait pas bien. Allez, Takahiko, ajouta-t-elle en pressant son mari, on rentre à la maison ?
Ils regagnèrent le rez-de-chaussée en ascenseur.
Junko ferma les yeux un moment, pour affermir une résolution qu’elle avait prise seule. Les abords de l’accueil au rez-de-chaussée devaient être animés, pourtant elle n’entendait rien en dehors du bruit des roues de son fauteuil roulant.
(Peut-être que ce bruit vient de l’intérieur de mon corps. C’est le bruit de ma vie qui s’écoule.)
L’instant suivant, un petit choc s’exerça sur le fauteuil à partir d’en bas, et elle ressentit le souffle tiède de l’air sur ses joues.
(C’est la frontière. C’est ici que je renonce à tout traitement pour guérir. J’ai franchement peur…)
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Shizuto avait prié, les mains jointes, devant la petite sépulture. Puis il avait levé la tête et dit en regardant la tombe : « Moi, j’ai vu quand il est né, ce petit oiseau, j’ai tout regardé depuis la véranda… Il tendait le bec vers son papa et sa maman, en criant… Mais maintenant, il est endormi là-dessous… Les seuls à le savoir, c’est moi, et toi, maman, et puis aussi le papa et la maman de l’oiseau… Si on l’oublie, ils seront les seuls à se souvenir de lui. »
Junko avait répondu sans trop réfléchir que les oiseaux ne vivaient pas aussi longtemps que les humains.
« Alors, si nous on ne se souvient pas de lui, plus personne ne saura son histoire ? Il a grandi petit à petit et il savait presque voler quand il est tombé… Plus personne ne saura ça ?
— Non. Mais toi, tu peux garder son souvenir. »
Alors les yeux de Shizuto s’étaient de nouveau posés sur la tombe, et il était resté longtemps plongé dans ses réflexions avant de fondre en larmes.
« Qu’y a-t-il, Shizuto, pourquoi est-ce que tu pleures ?
— Comment je vais faire… ? avait répondu Shizuto en sanglotant. Comment je vais faire pour me souvenir toujours de lui ? »
Junko n’avait su que répondre. Il lui semblait que, quoi qu’elle dise, ce serait un mensonge.
Alors Shizuto avait levé les yeux vers l’arbre, après avoir essuyé ses larmes avec le bord de sa veste de pyjama.
« Ce petit bébé, il vivait là-haut… avait-il dit en levant la main droite vers l’arbre où se trouvait le nid. Et il est tombé là… »
Tout en parlant, il avait baissé sa main gauche au ras du sol, vers l’endroit où était tombé l’oisillon. Puis il avait ramené les deux mains l’une sur l’autre vers sa poitrine et les avait pressées contre son cœur.
« Je le mets ici… Pour ne pas l’oublier, ce bébé oiseau, je le mets ici, dans mon cœur. Je le mets ici, pour dire qu’il est né et qu’il a vécu. »
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Tu avais besoin de moi comme d’une poupée destinée à satisfaire tes désirs. Mais tu ne m’as jamais aimée.
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