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Citations sur Les Effinger (6)

Lotte marchait à travers la ville. C’était une vilaine journée d’hiver, de la neige fondue tombait, le vent saturait l’air d’une oppressante odeur de charbon. Elle avait laissé son parapluie à l’université, une fois de plus, elle ne le retrouverait sans doute pas. Le vent arracha la ficelle de son paquet, faisant rouler sa demi-livre de biscuits dans la boue, tout en agitant son chapeau. Elle se réfugia dans un salon de thé du milieu du XIXe siècle qui, avec ses chaises dorées, ses petites tables en marbre, ses confortables banquettes rouges, dégageait une atmosphère au parfum de lavande et de patchouli.
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« Nous n’avons aucun pouvoir, mais nous entretenons le souvenir du tort qui nous a été commis à travers le temps. C’est ce souvenir qui confère sa noblesse à notre peuple depuis des siècles et qui lui donne la force sans pareille de la résistance passive. »
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Le gros poêle en faïence vert sentait le chaud. Anna mit sur la table l’une des nappes de Selma brodée de rouge, des verres Römer de couleur verte, un peu de pain d’épices et la lampe à pétrole. À côté, elle posa le seau à glace en argent avec les bouteilles de vin du Rhin.
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Arrivèrent alors le pot ventru de café bien chaud et un plat de petits biscuits généreusement saupoudrés de sucre vanillé.
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Désormais, le palais était ouvert aux étrangers qui venaient contempler le parc, les fontaines, le théâtre de plein air, les fausses ruines, le pavillon chinois en éventail, rouge à fioritures bleu ciel. Le duc résidait au palais. Il s’était fait aménager des appartements en toute simplicité, mais les grands jours, quand l’Empereur venait de Berlin, les lustres de cristal chargés de centaines de bougies brillaient encore dans la galerie des Glaces, dans la chambre aux porcelaines, dans le cabinet bleu et jaune, éclairant la splendeur féerique d’un monde disparu fait de damas rouge amarante, de cadres argentés passés et d’éclaboussures de stuc au plafond semblables à de l’écume.
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Karl Effinger, de son côté, s’était épris de la fille Oppner avant même de l’avoir rencontrée. Une jeune fille d’une telle extraction ne pouvait qu’être ravissante. Il avait sous les yeux une vision enchanteresse. Une femme élégante, conduisant un cabriolet, enveloppée de dentelle et de douce fourrure, les pieds croisés chaussés de mignonnes bottines, une ombrelle en dentelle au-dessus d’elle, une rose La France sur la poitrine.
Il s’imaginait un vaste et élégant logis, une femme d’une grande sensibilité qui, le soir, s’asseyait au piano pour jouer Chopin, sa robe de chambre se déployant autour d’elle, un lévrier gracieusement couché à ses côtés.
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