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Critique de Aline1102


Rebecca Sharp, fille d'un peintre britannique et d'une danseuse française, se retrouve orpheline assez tôt. Heureusement, avant son décès, son père s'était adressé à Miss Pinkerton, dans l'institution de laquelle il donnait des cours de dessin, pour que la vieille demoiselle prenne soin de Becky lorsqu'il serait mort.

C'est ainsi que Becky se retrouve à Chiswick Mall, où sont éduquées les jeunes filles de bonne famille. En échange de son logement dans cette vénérable institution, Miss Sharp est tenue de donner des cours de français aux plus jeunes pensionnaires.

A la fin de son séjour à Chiswick, Miss Sharp trouve une place de gouvernante chez les Crawley. Avant de se rendre à Crawley-la-Reine, il est convenu qu'elle aille passer une dizaine de jours chez les Sedley dont la fille, Amélia, quitte la pension de Miss Pinkerton en même temps que Becky.

Mais Becky Sharp est une petite intrigante. Etant seule au monde, sans parents et sans amis, elle est forcée de prendre son destin en main. La meilleure solution qu'elle imagine est de se trouver un riche prétendant qu'elle se hâtera d'épouser. Sa première victime est Joseph Sedley, le propre frère d'Amélia.


Magnifique fresque satyrique de la société britannique du XIXe siècle, La Foire aux Vanités est écrit de la façon typique à cette époque: troisième personne et narrateur omniscient, un peu moralisateur.

Malgré le fait qu'elle soit une manipulatrice envieuse et ambitieuse, je ne peux m'empêcher d'apprécier le personnage de Becky Sharp. Je la trouve très débrouillarde à une époque où les femmes ne l'étaient pas spécialement, puisqu'elles dépendaient entièrement de leur père ou de leur mari (nous sommes au XIXe siècle, donc pas d'émancipation).

Par contre, la douce et sage Amélia m'agace vraiment. Je ne comprends pas son aveuglement face à un goujat comme George Osborne, ni même l'adoration qu'elle éprouve pour lui! Bien sûr, Amélia a passé toute sa vie (ou presque) en pension et n'a pas l'habitude de fréquenter le sexe opposé. Mais je la trouve quand même un peu trop naïve et, en même temps, particulièrement cruelle avec Dobbin, qui mérite d'être traité avec respect.

La Foire aux Vanités est une comédie satyrique: Thackeray s'arrange donc pour ridiculiser tous ceux qui se croient importants, ce qui apporte beaucoup de piquant et d'humour au récit. Les aristocrates et nouveaux riches de l'époque en prennent pour leur grade et, bien souvent, il faut avouer qu'ils le méritent, car beaucoup sont vraiment ridicules!
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