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Critique de beatriceferon


A Bordeaux, sous le règne de Louis XV, Apolline et Ursule vivent dans une famille nombreuse et pauvre. Leur père, une sorte de mystique, tient le travail en profond mépris. Aussi sa famille vit-elle dans la misère et la crasse, au grand dam d'Ursule qui ne rêve que de luxe. Un jour, elle fugue pour tenter de rencontrer le Duc de Richelieu, seigneur fastueux et amateur de jolies filles qui pourra peut-être la présenter à la Cour.
Apolline, quant à elle, est mise au couvent, puis bien obligée d'accepter un poste de lectrice chez des nobles qui la traitent en esclave. du moins cela la mène-t-il à Paris où elle retrouve la trace de sa soeur chérie qui s'y faisait appeler Olympe.
Ce roman ne manque pas d'intérêt. Il nous plonge dans le monde de Versailles côté pile, puisque nous découvrons la vie de débauche que mène le monarque dans sa maison du Parc aux cerfs, et, si Olympe est amenée au château selon son désir le plus cher, ce n'est pas par la grande porte, on s'en doute, mais dans un dédale de couloirs qui ne lui font voir que l'envers du décor.
Nous visitons aussi la province dans la famille Sandrac où les enfants jouent dans un marais insalubre, se nourrissent peu et mal ou meurent en bas âge. La famille qui engage Apolline la traite moins bien qu'une chose et va jusqu'à la spolier de son maigre dû. le père de son amie de couvent n'a de goût que pour les riches carrosses, comme de nos jours, il achèterait des voitures de luxe, tape à l'oeil et rapides. Il bat ses enfants et marie sa fille à peine pubère à un vieillard lubrique.
J'ai entendu Chantal Thomas parler de son livre et dire qu'elle éprouvait beaucoup de sympathie pour son héroïne. Ce n'est pas mon cas: je l'ai trouvée égoïste, inconséquente, jamais satisfaite, capricieuse, profitant de ceux qui l'entourent et se faisant l'artisan de son propre malheur. Je n'ai pas aimé non plus l'image qu'elle nous donne de Madame de Pompadour, qu'elle jalouse, mais que j'ai découverte sous de tout autres aspects dans d'autres documents que j'ai lus ou vus (par exemple, le beau téléfilm de Robin Davis, Jeanne Poisson, marquise de Pompadour).
N'était-elle pas la protectrice des plus grands philosophes et n'a-t-elle pas défendu L'Encyclopédie contre le parti des dévots?
Mon avis à propos de ce roman est donc mitigé.
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