AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 150 notes
Ah! L'éducation des filles au XVIIIe siècle!

Confites en dévotion, abandonnées dans leur couvent, pas plus instruites que des dindons, destinées au voile ou au mariage...
Il fallait du tempérament, de l'opportunisme, une belle dose de chance (ou de malchance) pour échapper au lot commun.
Car pour quel avenir?

Deux soeurs, deux destins:

Pudibonde et vertueuse, Appoline va quitter le cocon des cornettes et prières, oie blanche sans défense pour appréhender un monde hors les murs, où tout lui semble injustice et perversion.
En retrouvant les écrits posthumes d' Olympe la courtisane, c'est le Paris de la galanterie de salon qui se décline avec ses filles de petite vertu, ses actrices entretenues, ses nobles débauchés et inconstants, ses soirées scabreuses à femmes légères, jouets achetés puis jetés au ruisseau. On peut déjà y parler de prostituion organisée, avec des maisons telles que le Parc-aux-cerfs à Versailles, quartier des petites concubines royales.
Toute une société de plaisirs sous le règne de Louis XV le Bien-aimé, royal libertin mal nommé, alors que la France fait face à la guerre et à la débâcle financière.

Un livre surprenant dans sa construction, par ce choix de séparer les deux destins en deux parties distinctes. C'est un procédé un peu sec. La partie historique est bien documentée, sans apporter un regard nouveau sur la période.
Un livre un peu simpliste et une lecture vite oubliée.
Commenter  J’apprécie          191
Le portrait de deux soeurs au destin diamétralement opposé forme la trame du roman historique de Chantal Thomas. Située au XVIIème siècle, Apolline la cadette rentrée au couvent obtient l'autorisation de se rendre au chevet de sa soeur ainée Ursule mourante. Dans un manuscrit elle va découvrir, le parcours d'Ursule rebaptisée Olympe (favorite du duc de Richelieu), Chantal Thomas mélange grande histoire et fiction avec un savoir faire évident mais pourtant l'alchimie n'opère que trop peu pour être touché par ce destin d'une femme ambitieuse et éprise de liberté. J'aurai aimé être touché par la vie d'Olympe mais malheureusement je n'ai jamais éprouvé la moindre empathie pour ce personnage. Dommage car l'écriture de Thomas est talentueuse et ce tableau de la condition féminine de l'époque avait tout pour m'intéressé. J'essaierai néammoins de lire "L'adieu à la Reine" prochainement.
Commenter  J’apprécie          110
Chantal Thomas aime à multiplier les liens entre l'écriture et l'histoire, notamment celle des femmes au 18ème siècle.
Avec un titre comme celui-ci je m'attendais à l'évocation d'Olympe de Gouges et j'ai imaginé que le testament de celle qui a été guillotinée en 1793 pouvait être un écho à son combat féministe.
J'ai évidemment été déçue car même s'il s'agit d'un roman sur la condition féminine, les deux soeurs au coeur de l'histoire sont plutôt serviles.
Apolline la cadette et Ursule l'aînée sont élevées dans une famille très religieuse et assez pauvre à Bordeaux. Ursule à tout pour elle, la beauté et l'intelligence. Elle est idolâtrée par sa jeune soeur mais fugue à Paris dès qu'elle en a la possibilité. Apolline, la narratrice de la première partie du roman raconte la perte de cette soeur et son éducation au couvent. Sa volonté d'émancipation va lui permettre de travailler comme préceptrice en Normandie mais l'expérience est catastrophique. Elle va donc se retrouver à Paris où elle est appelée au chevet de sa soeur mourante.
Ursule est devenue Olympe et a laissé un manuscrit racontant comment elle est devenue une des maîtresses de Louis XV. le titre du roman « le testament d'Olympe » correspond donc à cette deuxième partie. Elle raconte comment Richelieu, non pas le cardinal mais le maréchal-duc, son petit neveu, était l'entremetteur de Louis XV. Son activité principale était celle d'un courtisan dont la principale activité était de recruter de jeunes vierges pour les frasques sexuelles du roi. On sait comment ça fini et on imagine les conditions dans lesquelles les femmes étaient jetées en pâture.
Je dois dire que la construction en deux parties comme un miroir entre les deux soeurs est plutôt judicieuse et que le livre est assez intéressant même si le pessimisme prend le dessus.


Commenter  J’apprécie          90
Spécialiste du XVIII e siècle, Chantal Thomas est une historienne remarquable et une écrivaine intéressante au style aisé et fluide.
Si le testament d'Olympe est un vibrant témoignage de la condition féminine de l'époque, je n'ai pas vraiment été émue par le destin de ces deux jeunes soeurs.
Filles d'une famille nombreuse bordelaise, élevées dans la misère avec une mère bigote et un père oisif, Apolline et Ursule ont peu de chance de s'en sortir. Ursule choisit la fugue et l'ambition de sa faire remarquer par la noblesse et Apolline est exilée au couvent.
La première partie du récit est consacrée à Apolline et à la vie sectaire du couvent où chaque acte est prière et où la bonté n'a aucune place. Cette ambiance réelle et hypocrite me met très mal à l'aise. devenue préceptrice dans une famille normande, elle est alors appelée à Paris au chevet de sa soeur, dénommée dorénavant Olympe Aubain.
La seconde partie est la lecture du testament d'Olympe qui explique l'accès à son rêve de grandeur et la plus dure descente vers la misère d'une femme répudiée. Là aussi, on retrouve hypocrisie et maltraitance des femmes. le jeu des nobles et des puissants anéantit les jeunes beautés déflorées. Olympe passe du faste caché à la misère le jour où la Pompadour visualise la traîtrise du roi Louis XV.
Là encore, je n'ai pu que détester les personnages, tant la manipulation du duc de Richelieu que la bassesse de Louis XV, soumis à une Pompadour toute puissante.
Bien sûr, mon dégoût des personnages prouve la grande maîtrise de l'auteur à évoquer la réalité d'une époque.
Par contre, je regrette que les deux parties soient aussi disjointes et que l'auteur ne nous fasse pas davantage profiter de sa connaissance du siècle. Car, à part l'évocation de la guerre des sept ans, la lutte contre le jansénisme, seuls la grande misère du peuple et les amusements du roi sont largement évoqués.
L'auteur a voulu se restreindre à la vision des deux soeurs, ce qui me laisse insatisfaite vis à vis des attentes que je peux avoir d'un roman historique.
Commenter  J’apprécie          80
Voici le journal imaginaire écrit au 18ème siècle par deux soeurs que tout oppose ; L'une a été élevée dans un couvent et ne le quitte que pour devenir gouvernante dans une famille qui l'exploite, l'autre devient sous le nom d'Olympe la créature du Maréchal de Richelieu et devient la favorite de Louis XV au sein du "Parc aux cerfs".
Après avoir donné un enfant au Roi, elle tombe en disgrâce et se trouve mariée à un nobliau de l'Aubrac.
Alors qu'elle revient à Paris pour tenter de retrouver son enfant, elle meurt dans la plus profonde détresse après avoir renoué avec sa soeur.
A travers ces deux parcours de femme, c'est toute la condition féminine au siècle dit "des Lumières" qui est brossée par Chantal Thomas historienne émérite spécialiste de la période. Un très bon livre qui combine erudition et imagination d'une plume toujours très alerte.
Commenter  J’apprécie          70




N°513 – Mars 2011.
LE TESTAMENT D'OLYMPEChantal Thomas – le Seuil.


La narratrice, Apolline, une jeune bordelaise du XVIII° siècle, vit dans une famille nourrie de catholicisme dont elle nous narre le quotidien. Elle ne comprend pas tout à fait le déroulement des choses qui l'entourent, pleines de religiosité, de peurs, de fantasmes, de non-dits, d'hypocrisie, de disette. Son père, bourgeois paresseux et inconséquent a jadis jouit d'une grande aisance, mais son impéritie a précipité sa maison dans la misère « Pour mon père, l'idée de besoin était abominable. Il ne se sentait pas concerné par notre problème de subsistance. A ses yeux, la vie matérielle n'était qu'abjection ». Pire peut-être, il justifie son aversion pour le travail par des textes sacrés censés le conforter dans son attitude. La famille ne survit que grâce à la charité.
Sa mère vit dans l'ombre de cet époux indolent et se contente, en plus d'assurer difficilement l'ordinaire, de faire des enfants dont beaucoup sont morts. Il ne lui reste que quatre filles. L'une d'elles, Ursule, la plus délurée, la plus belle aussi, comprend vite que son avenir n'est pas au sein de cette famille et disparaît. A cette époque Louis XV vient de survivre à un attentat et la guerre de 7 ans s'éternise. Apolline, quant à elle, est mise dans un couvent et ses deux soeurs restent au foyer pour aider leur mère... Pour la narratrice, St Marie de la Miséricorde est dorénavant son univers. On ne sort de là que pour se marier avec un inconnu ou prendre définitivement le voile, mais pour elle, bien qu'elle croie en Dieu, ces deux alternatives sont inacceptables puisque une seule chose compte : l'étude. Elle devient donc préceptrice. Son destin est sans doute d'être instable puisque elle finit par quitter cette place qui, au vrai ne lui plaisait guère. Elle débarque à Paris où elle retrouve Ursule mourante et dans le plus complet dénuement.

Grâce à des cahiers manuscrits cousus dans un sac qu'elle lui laisse, son unique héritage (son testament), elle apprend ce que fut la vie de cette soeur, partie à l'âge de quatorze ans du foyer familial, devenue Olympe, et qui a vécu dans le luxe, la richesse, le succès et choyée par le roi. Par chance, Olympe qui n'était alors qu'Ursule a pu faire partie de l'entourage du Maréchal-Duc de Richelieu, le petit-neveu du cardinal, « le roi d'Aquitaine », comme on l'appelait, tout puissant dans son fief mais simple courtisan à Versailles. Il m'emmène avec lui à Paris, l'entretient sans pour autant la toucher. Elle se construit des « châteaux en Espagne », rêve d'être une actrice de théâtre, entre dans le monde, même si c'est par la petite porte, se sent capable de tout pourvu qu'elle ne retombe pas dans la pauvreté d'où elle vient, pourvu qu'elle rompe définitivement avec son passé et sa condition !
Faute d'être la maîtresse du duc, elle devient sa confidente mais la réalité est toute autre. Cet homme n'est plus que l'ombre vieillissante de lui-même, un être valétudinaire, triste et seul sous le masque du libertinage, hâbleur mais désespéré, prenant du plaisir à compromettre ses maîtresses et à les abandonner ensuite. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'elle est une proie, une carte dans les mains du duc qui, en disgrâce à la cour, souhaite l'offrir au roi, jeune et vierge, se serait-ce que pour reconquérir les faveurs royales. Elle entre donc dans l'intimité du roi qui la déflore et l'entretient, mais ce n'est pas la cour qu'elle connaît, mais le « Parc aux cerfs » de Passy, maison isolée, prison dorée où le roi vient la retrouver de temps en temps. Elle sera l'objet d'intrigues, de jalousies. Elle ne verra le château royal que de loin, ne sera qu'une putain de plus dans la vie du souverain. Aveuglée autant par l'amour qu'elle portait au roi que par sa volonté d'officialiser son union avec lui et d'en recueillir les fruits, elle en était devenue naïve. Reste la Pompadour dont le roi ne peut se passer. Olympe elle, rêve de supplanter cette maîtresse et de faire son entrée à la cour. Pour cela, quoi de plus sûr que de donner à ce roi déjà vieux, un enfant. Ce fut un garçon, Louis Aimé, mais comme les autres rejetons du roi conçus hors mariage, il resta un bâtard, et elle une clandestine. Elle voyait en cet enfant un prince promis au plus brillant avenir mais non seulement Louis XV refuse de le reconnaître et le fait enlever, mais il constitue une dot à Olympe, la marie à un barbon de l'Aubrac sans héritier et surtout sans richesse. Autant dire qu'elle est vendue ! Dans cette province reculée, froide et déserte, elle se morfond, apprend que son fils est mort et finalement tente de revoir son roi. A Paris elle apprend qu'elle est interdite de séjour. La misère à laquelle elle avait voulu échapper à Bordeaux la rattrape définitivement.

C'est donc l'histoire de deux destins opposés, celui d'Apolline qui croit en Dieu et en sa grâce et celui d'Ursule devenue Olympe, une aventurière ambitieuse qui croit en sa beauté et grâce à elle en la possibilité d'échapper à sa condition, mais qui échoue. Son exemple illustre bien l'impossible liberté des femmes, le destin des filles sans fortune qui, à l'époque, connaissaient l'enfermement, quelle que soit la forme qu'il pouvait prendre. Ce siècle des lumières étaient bien souvent pour elles celui des ombres. Ces deux choix de vie débouchent sur deux échecs : Apolline, même si elle ne l'avoue pas, est déçue par Dieu et sa malheureuse soeur l'est par les hommes !J'y ai lu aussi, outre la tragédie de la condition féminine, l'irrésistible envie que suscitent les femmes ...

Grâce à ce roman que j'ai lu d'une seule traite tant il est passionnant et agréablement écrit, le lecteur entre dans l'intimité de Louis XV et de sa famille. Il voit non pas un monarque puissant mais un homme, libertin à ses heures, cynique parfois, mélancolique, crépusculaire et dévot, craignant la mort, l'enfer, méprisant le dauphin et la reine, adorant la Pompadour et les femmes.
Le style est fluide et recherché, le choix des mots, leur rareté, leur charge érotique et leur poésie aussi m'ont enchanté. le texte est un savant mélange de création et de riche érudition. J'ai apprécié l'ambiance, le dépaysement, l'étude des caractères et des situations qui font se juxtaposer l'ambition d'une femme et la petitesse et la lâcheté des hommes que cependant on nomme grands, mais qui ne sont que des êtres humains bien ordinaires.



©Hervé GAUTIER – Mars 2011.http://hervegautier.e-monsite.com












































































































Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          73
Dieu quelle déception alors que la quatrième de couverture promettait tant pour les amoureux de l'Histoire.
Oh, l'auteure a de belles lettres, son vocabulaire en atteste même si certaines phrases sont assez bancales même si le rythme est plutôt décousu même si parfois on se demande, tout en lisant, si l'auteure sait toujours elle-même où elle en est de son récit. Mais ça, c'est peut-être un style qui plaît ou non, ce n'est pas encore le pire.
C'est génial de mêler la fiction avec L Histoire, comme je l'ai déjà dis dans d'autres critiques, cela donne un fond solide sur lequel l'auteure peut alors s'appuyer pour déployer son imaginaire. Mais quand L Histoire est modifiée par petites touches, quand les faits sont déformés, quand les sources sont manipulées pour convenir à la route des personnages fictifs, alors là, moi, ça ne me plaît pas du tout ! Car, ce que j'aime par-dessus tout dans les romans historiques, c'est la recherche que je peux faire après pour approfondir et encore mieux connaître les personnages, la période décrite et les moeurs de l'époque. le plaisir n'est clairement plus le même quand on se rend compte que ce que l'on vient de lire est loin d'être conforme aux faits historiques et que l'auteure, du coup, n'est qu'une sorte de révisionniste  :-(
On est bien loin d'un Jean Teulé qui nous conte aussi L Histoire à sa façon, mais bien plus dans la caricature truculente qui enchante et fait rire que dans la manipulation qui désinforme comme c'est le cas ici.
Commenter  J’apprécie          60
c'est encore un livre sur l'époque du Grand Siècle, écrit dans le superbe style de Chantal Thomas. Un livre cruel sur cette époque impitoyable envers les pauvres..;et les femmes. Olympe est une rebelle, qui refuse le fanatisme religieux de sa famille, qui consiste en une confiance absolue en la providence divine, et par conséquent, font de la pauvreté extrème, voire le dénuement dans lequel ils vivent, la vertu suprème. pas question de travailler non plus, puisque cela signifierait une absence de confiance en la bonté divine....Olympe s'enfuit de chez elle, Il ne lui reste qu'à trouver des expédients pour vivre, trouver des protecteurs, ce qui se présente assez vite puisqu'elle est une vraie beauté, pleine d'esprit de surcroît. S'ensuit une peinture de la cour et de ses moeurs, en particulier du roi Louis XV, et des nobles qui l'entourent et se coulent pour lui plaire dans le rôle de pourvoyeur de plaisirs, et en particulier, de chair fraîche. le pouvoir absolu, et la débauche poussée jusqu'au mépris total de la personne, voir jusqu'au crime, laissent présager et comprendre la grande colère populaire qui conduira à la Révolution . Un très bon roman de Chantal Thomas.
Commenter  J’apprécie          60
Le récit se découpe en deux parties, que j'ai trouvé d'intérêt fort inégal. L'histoire s'ouvre avec Apolline, qui nous dresse le tableau familial, nous explique la fuite d'Ursule et la manière dont elle entrera en possession du testament de sa soeur. Cette partie m'a moyennement intéressée, même si elle a un intérêt réel quant à la vie sociale de l'époque. On y perçoit notamment grandement les écarts au sein de la population entre les plus riches et les plus pauvres.

La seconde partie, qui est le testament d'Olympe/Ursule proprement dit, dégage une intensité plus importante et nous fait pénétrer les coulisses d'un pouvoir où sexe et politique semblent intimement liés. Si j'ai traîné sur la lecture de la première partie, j'ai en revanche lu cette seconde moitié beaucoup plus rapidement et avidement, cherchant à comprendre les jeux de pouvoir, les manipulations et l'ambition de cette jeune femme.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          60
Deux soeurs que la vie sépare. Nous suivrons le parcours de l'une d'elle qui ne voit qu'une solution à sa vie pauvre: devenir la maîtresse du roi, peut-être même la reine.

C'est justement là que ce roman a perdu tout son charme. Je n'ai vu qu'une pauvre fille voulant toujours plus, vivre dans l'opulence, être au fond reconnue. Elle serait vivante uniquement dans la richesse avec comme bijou le roi. Et sa soeur dans tout ça? Elle reviendra tardivement dans le roman, une ultime rencontre et fin.

J'adore pourtant l'auteur mais ici je n'ai pas été transportée.

Béné.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (280) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3199 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}