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Critique de Fortuna


Alors qu'Einar, journaliste au "Journal du soir" à Akureyri dans le nord de l'Islande, traque les fantômes dans une vieille bâtisse dite hantée, histoire de séduire son lectorat et d'assurer la survie de son canard, la fête des commerçants "Toute en une" se prépare. Il accueille d'ailleurs à cette occasion sa fille Gunnsa âgée de 16 ans et son petit ami, Raggi, venus profiter de la fin des vacances et de la fiesta dans les rues de la ville...qui s'avère être de plus en plus le théâtre de violence liées aux usages excessifs de drogues et d'alcool. Viols, vols, bagarres sont à déplorer parmi les participants et la police est débordée.
Des acteurs américains et leur équipe ont débarqué pour un tournage… justement dans la fameuse maison hantée. Et Einar reçoit de mystérieux appels d'une soi-disant médium, celle qui lui a signalé les fantômes, dont le dernier est plutôt alarmant… En effet une jeune fille de 17 ans est retrouvée morte dans la maison aux esprits… Un meurtre maladroitement maquillé en suicide.

De Akureyri à Reykjavik où Einar va faire connaissance avec la medium Alberta, alias Victoria, une femme brisée par la vie mais au courant de trop de choses, au rythme d'une chanson des Kinks "The death of the clown" d'où est tiré le titre du roman. Brisée par la vie mais bientôt par la mort, dans le centre de cure de désintoxication où elle avait décidée de reprendre sa vie en main, qui pouvait bien lui en vouloir ? Quel lien avec la jeune fille, sa soeur de souffrance, droguée et violée comme elle dès le plus jeune âge ? Quels sont les auteurs de ces crimes impunis qui brisent des existences avant même qu'elles aient pu éclore ? Notre journaliste lui-même père de famille, ancien alcoolique, révolté par certaines pratiques d'individus corrompus, n'a plus qu'un désir : que la vérité éclate et que justice soit faite…

Un très bon polar nordique dans lequel Arni Thoraninsson souligne que le progrès économique et la mondialisation engendrent de nouveaux maux même pour un petit pays un peu à l'écart du monde comme l'Islande, violence, jeunesse désaxée, l'appât du gain, l'exploitation d'une certaine innocence, criminalité en hausse, sexisme, racisme. Et qui donne envie de réécouter les Kinks…
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