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3,3

sur 179 notes
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une rencontre avec l'auteur Miriam Toews. le sujet m'a intriguée et malgré mon appréhension, ce livre est porteur d'un message fort en étant critique envers les dogmes religieux.
L'auteur se concentre plus sur le débat des 8 femmes qui ont été victimes de viol, relaté par le personnage attachant d'August qui jour le rôle de greffier pour ces 8 victimes et leur donne une voix.
Ce fut donc une belle découverte en plus d'une rencontre sympathique et enrichissante avec l'auteur Miriam Toews. Je lirai très certainement ces prochaines oeuvres.
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Un livre merveilleux ! Les événements se déroulent dans une communauté mennonite où des femmes ont été agressées par un groupe d'hommes. le livre explique comment les femmes décident d'un plan d'action après ces attaques violentes. Il y a plus de détails dans le livre que dans le film et donc, on peut voir et comprendre plus facilement les débats que les femmes ont. Les dialogues sont passionnants. Ils comptent pour toutes les femmes.
Le film et le livre resteront certainement sur ma liste de favoris pour toujours.
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Je tiens à remercier les éditions J'ai lu pour l'envoi de ce SP.

Bon ce roman est… particulier. Pourtant c'est un coup de coeur. Je suis contente de l'avoir lu. J'allais dire c'est un ovni, pas forcément, mais je n'en ai pas lu beaucoup de ce genre, je trouve qu'à notre époque il résonne particulièrement à l'époque de #metoo et TANT MIEUX.

À mon avis, ça ferait un film brillant, car au format livre il est plus difficile à digérer suite à des choix de l'auteure (qui ont du sens, mais qui rendent la lecture plus ardue). En film ça serait une belle claque.

Il faut déjà noter que c'est un sujet féministe, difficile et que le résumé étant clair, je suppose que les trigger warnings sont là, mais peut-être pas autant que je m'y attendais que je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi dur à lire. Déjà parce que les faits sont inspirés de faits réels qui ont eu lieu en Bolivie a priori. Dans une colonie « mennonite » (je ne sais pas si ça existe en France) donc une congrégation religieuse assez extrémiste et fermée qui vit avec ces principes venus de l'ancien testament et avec une vie en autarcie. Un peu comme les mormons peut-être, pour ce que j'en sais, ils sont peut-être plus connus.
Comme le décrit le résumé, le récit se situe dans une de ces colonies où pendant des années des femmes se réveillent rouées de coups et violées, soit disant par le diable, en réalité par un groupe d'hommes de la colonie. Tout cela est bien dit, on a pas par contre tout de suite la compréhension que cela atteint des soeurs, des cousines et des femmes de tout âge enfant ou grands-mères, ce qui amplifie encore l'horreur des faits décrits. Si rien n'est décrit, le récit se situe vraiment a posteriori, quand ces femmes se regroupent pour prendre une décision suite à ce qu'elles ont subi, on a quand même les nombreux retentissements dans la vie des personnages féminins, des séquelles physiques avec mâchoire abimée à des séquelles psychologiques très lourdes.

On suit donc sans pathos j'ai trouvé, avec une certaine distance et en même temps un côté incisif, malaisant, hyper fort les délibérations des femmes de la colonie. Que faut-il faire ? Elles ont 48h pour prendre leur décision. On va suivre leur délibération presque heure à heure grâce à une suite de dialogues, presque en huis clos, de réflexions et considérations de femmes en colère, perdues, mais aussi très croyantes, ligotées par leur foi et des principes très forts. Eh oui, car elles sont censées pardonner, aimer leur prochain, même si ce prochain a eu un comportement au-delà des mots.

Au départ, cela semble très loin de notre réalité, donc on se sent presque protégé. On est plein d'empathie pour cette assemblée de femmes, mais quand même, à distance. Et petit à petit ce qui m'a bluffé et le renversement de la situation à quel point les réflexions de ses femmes deviennent universelles, concernent le patriarcat dans son ensemble à tout niveau même très loin d'une congrégation religieuse aussi particulière : ses femmes deviennent toutes les femmes, elles parlent pour toutes celles qui subissent au quotidien des maris violents, le poids d'une charge mentale d'être celle qui fait tourner une famille, s'occupe des enfants, et, dans ce roman, fournissent un travail colossol faisant presque tourné la colonie alors qu'elles sont entièrement sous la coupe des hommes à qui elles doivent obéissances.

Si on peut vraiment croire ses réflexions lointaines au départ, elles résonnent encore dans notre société actuelle. C'est sidérant.

Ce roman a été recommandé par M.Atwood qui a écrit « La servante écarlate » plus que connu, et qui en disait « Un roman époustouflant ». C'est ce qui m'a donné envie de demander ce service presse. Au départ, j'ai eu du mal à le lire, le dialogue nous ait retranscrit par un homme de la colonie au statut à part : revenu depuis peu et de parents qui ont été exclus de la colonie, tout comme lui. C'est un « homme » mais il est considéré par la plupart comme un moins que rien vu qu'il ne travaille pas dans les champs et donnent des rudiments d'écriture, calcul, etc. aux enfants de la colonie (des garçons bien entendu). Il a va retranscrire les paroles de ces femmes de leur langue (un vieux dialecte) à l'anglais. Choisir un tel narrateur n'est évidemment pas anodin. La retranscription que livre le roman ne comporte du coup aucun trait de dialogue par exemple, ce sont de longs blocs de textes ce qui les rend plus difficiles à lire, moins digestes, mais semble aussi plus réaliste, vu la situation. Nous avons les digressions qu'il évoque mentalement, et certaines sont presque jugeants ou on sent qu'il ne comprend pas forcément (sans devenir macho ou aussi rétrograde que les autres hommes de la colonie décrite), mais il réalise parfois trop tard qu'il peut faire des interventions qui inquiètent les femmes sans le vouloir. J'ai trouvé ça très bien fait et pensé ; s'il est un vrai allié, il n'est pas l'une de ses femmes. Il ne comprend pas tout. Même dans une telle situation, elles ont besoin de lui alors qu'elles ne l'acceptent pas totalement au départ.

Si j'ai pensé à l'origine qu'il y avait pas mal de personnages, on s'y retrouve rapidement, en film ça serait vraiment brillant avec de bonnes actrices pour camper ces personnages tous très différents, crédibles au point qu'on les voit presque avec leur tic, leur posture… L'auteure a fait un travail fou à ce niveau !

Enfin, dernière petite remarque, l'auteure elle-même est issue de l'une colonie mennonite, donc elle est totalement cohérente crédible et on sent à quel point elle a un infini amour et surtout respect pour celles qu'elle dépeint. Quand on parle du « ownvoice » actuellement, on est en plein dedans. Je doute qu'un auteur extérieure à ce type de congrégation aurait atteint une telle justesse pour retranscrire les questionnements moraux et règles qui vont écraser ses femmes, le cheminement de leurs pensées et la façon dont elles vont devoir trouver leur vérité.

J'ai eu la sensation que l'auteure avait le besoin viscéral de retracer cette histoire pour celles qui n'ont pas pu le faire. Je n'ai aucune idée si tout le déroulé du récit et la fin sont réalistes, si elle a suivi toute l'affaire, j'ai même eu envie de chercher. En même temps tout est cohérent et j'ai presque eu les larmes aux yeux à la fin, c'est très émouvant tant on s'attache à elles (et on est aussi vraiment indignés ou en colère quand on comprend tout ce qu'elles ont subi).

C'est un livre fort, féministe, bien campé, réaliste, précis. Un roman à lire. Il est court, pas forcément facile d'accès pour la forme, mais son peu de nombre de pages mérite vraiment de tenter l'aventure. La couverture fait penser à la servante écarlate d'ailleurs, à mon avis pour interpeller les lecteurs de M.Atwood (vu qu'on a aussi sa citation en tête de livre) et je la préfère nettement à celle de la version brochée que j'ai vu en ligne. J'espère que le roman trouvera son public, voire qu'il aura le droit à son adaptation cinéma.
Lien : http://thereadinglistofninie..
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2009 au sein d'une colonie mennonite en Ukraine, de nombreuses femmes ainsi que des enfants ont été anesthésiés puis agressés sexuellement la nuit par huit hommes de cette communauté religieuse vivant en quasi autarcie.

Inspiré d'un fait réel qui s'est déroulé en Bolivie, l'autrice va mêler réalité et fiction pour nous permettre de découvrir cette histoire abominable.

Nous allons assister à la réunion secrète organisée par certaines femmes qui vont devoir décider que faire.
▪️Rester et pardonner ?
▪️Rester et se battre ?
▪️Quitter la communauté ?

Mais ces différentes possibilités induisent de nombreuses réflexions car, de chacune, va résulter son lot de conséquences et difficultés.

C'est sous la forme d'un procès-verbal de cette réunion, écrit par un jeune instituteur excommunié puis réintégré dans la communauté, que nous allons suivre les pourparlers de ces femmes.

Il est très intéressant d'assister à leur questionnement sur divers sujets tels que leur place au sein de cette communauté, le rapport à leur foi, la protection de leurs enfants, leur place de mère, d'épouse et de croyante.
La question du pardon est bien évidemment abordée sans oublier la question de la domination des hommes.
En effet, les femmes mennonites sont illettrées cela permet aux hommes une emprise bien plus importante rien que concernant l'interprétation des Saintes Écritures.

C'est l'ensemble de ces réflexions qui m'ont beaucoup intéressé ainsi que la mise en lumière de cet événement tragique.
Cependant j'ai ressenti une redondance dans les dialogues et parfois un manque d'intérêt selon certaines situations évoquées mais cela n'enlève en rien la force du texte de Miriam Toews.
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Chronique de Diana :

En commençant ce roman je ne savais pas trop comment le sujet allait être traité et surtout comment j'allais gérer les émotions qui découlent de cette lecture. Il m'a d'ailleurs fallu un peu de temps pour poser les mots sur ce récit et faire la différence entre mon ressenti et l'oeuvre proposé par l'auteure.

J'ai ressenti beaucoup de malaise mais aussi d'interrogations sur le choix de la thématique de ce récit et puis j'ai cherché et compris que Toews, issu d'un milieu mennonite a probablement voulu donné voix à ces femmes qui n'en ont pas le choix ou ne savent pas qu'elles peuvent le faire. Peut-être une manière de les rendre visible alors qu'elles sont dans une communauté qui les brime, qui les violentes.

C'est extrêmement particulier à lire et difficile de supporter ce qu'elles ont à dire. On parle de viols commis pendant des années sur plus de 100 femmes dont la plus jeune à 3 ans. Ce groupe se réunit dans le but de savoir si elles vont quitter ou pas la communauté et c'est à travers leurs discussions et les échanges qu'elles ont avec August qu'on découvre leur façon de penser et réagir.

Ces discussions donnent de nombreuses réflexions sur la religion, la philosophie et même si ce récit n'est pas écrit dans l'émotion, impossible de rester de marbre.

Je ne sais pas s'il on peut dire que ce récit est féministe mais il pose sur la table le sujet de la condition des femmes dans la société et il pousse à réfléchir. J'en ressors en me disant qu'il y a encore énormément à faire pour que ce genre de choses n'arrivent plus mais est-ce possible, ça c'est un autre sujet.

L'auteure écrit bien mais la construction m'a un peu surprise dans ma lecture. En tout cas je recommande vivement cette lecture.
Lien : https://followthereader2016...
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Je crois que je vais me souvenir un moment de cette expérience de lecture. C'est un titre que j'avais repéré lors de sa sortie en 2019, il était donc dans ma WL depuis. Avec la sortie poche chez J'ai lu, c'était bien évidemment l'occasion de le découvrir à mon tour.

Et ben… quelle terrible déception ! S'il n'avait pas été si court, je ne serai même pas là à vous en parler parce que je l'aurais abandonné en cours. Mais si le sujet du roman m'intéressait tant, j'ai été vivement déçue par le traitement qui en est fait. Il traite d'un fait divers survenu dans une colonie mennonite de Bolivie entre 2005 et 2009. de très nombreuses femmes de la colonie ont été victimes de viols, survenus pendant la nuit. Viols mis sur le compte d'un châtiment par les hommes. En réalité, des hommes ont fini par être arrêtés, ils se servaient d'un anesthésiant vétérinaire pour endormir puis violer ces femmes.

Ce qu'elles disent a d'abord une construction atypique : il s'agit de discussions des femmes sur la colonie sur l'affaire qui a lieu pour définir comment elles doivent réagir à ces violences avec notamment une question phare : doivent-elles rester ou partir ? Et cette discussion m'a semblé si longue, à tourner en rond ! Et puis, le plus gros reproche que j'ai à faire à ce roman c'est qu'il ne traite absolument pas des faits. On passe 250 pages à écouter les femmes discuter sur ce qu'il convient de faire mais on ne sait rien de plus sur ce qui leur est arrivé en refermant le livre.

Or, moi c'est ça que j'attendais, un récit des faits, de comment les femmes ont compris qu'elles avaient été violées puis les conséquences que cela a sur elles, la façon dont la colonie mennonite a considéré le sujet… On sait vaguement comment les hommes concernés ont été découverts, par une femme qui a veillé chaque soir, jusqu'à voir un homme entrer chez elle. Autre point brièvement évoqué dans le roman, cette colonie a des règles de vie particulières, quelques échanges le laissent penser mais j'aurais voulu là aussi en savoir plus. Quelle est leur façon de vivre, leur histoire, leurs règles, etc ?

Bref, vous l'aurez compris, c'est une grosse déception simplement parce que je l'ai refermé sans avoir appris quoi que ce soit sur ce sujet qui m'intéressait pourtant. Or, quand je lis des livres de ce genre, c'est justement pour apprendre quelque chose sur un sujet donné.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Lu en anglais sous le titre "Women talking" : ce titre tout simple est justement ce qui m'a attiré l'oeil, au milieu d'un présentoir de la bibliothèque consacré au féminisme. Quelques phrases parcourues en diagonale m'ont convaincue de me lancer dans cette lecture, sans avoir étudié plus avant l'histoire des Mennonites et du fait divers qui a inspiré ce livre.

Pour bien comprendre de quoi il s'agit, je conseille quand même un minimum de lecture sur les Mennonites avant de plonger, ne serait-ce que l'article de Wikipédia sur les mennonites de Bolivie. Sinon un très bel article de la journaliste Jean Friedman-Rudovsky paru dans Vice rapporte de façon précise l'affaire, particulièrement horrible, des viols de centaines de femmes de cette communauté marquée par le traditionalisme religieux, par des hommes qui étaient leurs pères, leurs frères, leurs oncles, leurs cousins, leurs maris.

Ce roman est avant tout remarquable par son mode de narration. le narrateur, Augustus Epp, est l'instituteur de la colonie. Autrefois excommunié et chassé avec ses parents, il est revenu dans la plus humble des postures pour retrouver Ona, son amie et amour d'enfance.
Ona est l'une des femmes qui ont été violées et se réunissent pour décider si elles doivent rester et se battre, ou partir.
Augustus retranscrit les minutes de leur réunion avec une fidélité relative, peu importe car les femmes ne savent pas lire... Alors il mêle aux débats ses souvenirs, ses émotions, ses observations, ses espoirs. C'est ce qui contribue à rendre le texte si touchant et si réel.

C'est justement un magnifique espoir qui nous est offert là, un espoir teinté d'une douce naïveté, presque une folie, qui est comme l'autre face de la médaille du traditionalisme religieux. Celui-ci a été le ferment dans lequel a prospéré la société patriarcale violente qui a opprimé les femmes, jusqu'à vouloir aujourd'hui les forcer à pardonner leurs agresseurs... et autoriser qu'ils recommencent à violer non seulement les femmes mais leurs enfants.
Pendant deux jours et une nuit, les femmes rient, débattent, se disputent, et surtout elles pensent. Elles s'autorisent à désirer, à exiger, à réfléchir, à reconnaître leur propre existence. Elles pensent et veulent continuer à penser.
Une prise de conscience qui ne peut conduire qu'à une seule issue : elle leur apparaît comme une évidence davantage que comme une décision.

C'est le coeur serré par l'émotion que j'ai tourné les dernières pages, émotion mais aussi tristesse, car je ne suis pas sûre que cette fin romancée aurait été possible, a été possible dans la vraie vie. Ce serait si beau, si simple, si fort... Sans doute trop.
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Un petit bijou de lecture de tendresse, d'humanité , de philosophie et d'humour dans une situation qui ne s'y prête pas à priori. Histoire inspirée de faits réels.
Huit femmes d'une communauté mennonite du Manitoba se réunissent en secret dans une grange pour décider de leur sort. August, l'instituteur qui avait été excommunié avec ses parents, est chargé par Ona, son grand amour d'enfance, d'en dresser le "procès-verbal".

Ne passez pas à côté de ce très beau roman.
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Une communauté mennonite particulièrement dure envers les femmes en les maintenant ignorantes du monde et analphabètes. Des hommes sont arrêtés et mis en prison pour avoir violé et torturé pendant la nuit plusieurs femmes en les droguant avec du spray à la belladone. Pendant l'absence des hommes partis pour faire libérer ces monstres en payant une caution, August jeune instituteur, les écoute et dresse un procès-verbal. Elles ont peur du retour des hommes et de la punition qui les attend pour les avoir dénoncés, elles ont peur de partir dans le monde mais le font pour sauver leurs enfants. Cette histoire vraie m'a profondément choquée, qu'il existe encore au 21ème siècle ce genre de communauté abjecte croyant aux interventions de Satan et des femmes obéissant aux hommes, car c'est écrit dans la bible. L'auteur elle-même ammonite élevée dans la tolérance a tout de même dû rompre avec sa communauté pour aller à l'université. JB
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L'histoire se déroule en 2009 en Bolivie dans une colonie mennonite. Alors que les hommes sont absents, huit femmes, grands-mères, mères, filles, tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, il leur arrive très fréquemment de se retrouver le matin inconscientes, rouées de coups et violées. Elles vivent au sein d'une communauté de chrétiens baptistes, coupées du monde. Analphabètes elles parlent un obscur dialecte et sont sous la loi des hommes et d'un évêque qui affirme que c'est le diable qui est responsable de ce qu'elles endurent. Les femmes ont compris qu'elles étaient victimes d'hommes de leur communauté qui les violentent après avoir utilisé un anesthésiant en pulvérisateur. Elles ont 48h pour parler de ce qu'elles ont subi et pour décider de leur avenir, trois solutions se présentent à elles : ne rien faire, rester et se battre ou partir alors qu'elles ne savent ni lire, ni écrire et qu'un départ les expose à l'excommunication. Elles choisissent comme rédacteur du procès-verbal de leur assemblée August Epp qui va traduire et écrire le compte-rendu de leur assemblée secrète. le roman retranscrit les minutes de leur assemblée.

Ce roman inspiré par des faits réels, écrit par une femme née dans une communauté mennonite canadienne, m'attirait beaucoup, il n'a hélas pas complètement comblé mes attentes. Cette histoire hors du temps est certes fort intéressante mais le style de l'auteure est assez désarçonnant. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, la diversité des prénoms évoqués m'a au départ perdue. le choix de l'auteure de nous plonger dans les discussions des femmes avec des dialogues fondus dans le texte où digressions, querelles se mêlent aux paroles des femmes qui chacune pèse le pour et le contre de leur départ, aboutit à un ensemble assez décousu. Ce roman est difficile à lire bien qu'il ne comporte pas de scènes de violence qui ne sont qu'évoquées. C'est un roman singulier sur la force de ces femmes qui oscillent entre colère et compassion et qui ne manquent pas d'humour, des femmes dont les personnalités et les aspirations se dessinent au fur et à mesure du récit.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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