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Critique de cedratier


« Trois morts / La Mort d'Ivan Illitch / Maître et serviteur ». Léon Tolstoï (279 p. Folio classique)
Trois nouvelles sur la mort, écrites à une vingtaine d'années d'intervalle. A chaque fois la mort, annoncée par une longue maladie ou accidentelle et inattendue, est l'occasion pour Tolstoï de mettre ses personnage face au dernier moment, à l'heure du bilan d'une vie. Se révèlent alors pour eux l'hypocrisie du jeu social, la panique et parfois le très bref apaisement final.
La première, « Trois morts », est la moins fouillée et la moins intéressante.
La seconde, la plus développée (et la plus connue) « La Mort d'Ivan Ilitch », est un terrible examen de conscience d'un petit bourgeois russe, fonctionnaire d'état, saisi par la maladie, qui se rend compte qu'il n'a fait que courir après des chimères, reconnaissance sociale et aisance financière, au point que même son mariage et le lien à ses enfants ont été gangrenés par ces duperies, et que la solitude la plus absolue est au bout. La description minutieuse des effets de la maladie qui le ronge de plus en plus, les hauts et les bas successifs de son moral sont décrits avec une précision remarquable.
Et la dernière, « Maître et serviteur », elle aussi très bien ficelée, pointe l'irresponsabilité d'un paysan cossu, tellement pressé d'aller conclure une affaire de cession de terrain qui peut lui rapporter gros, qu'il embarque son serviteur dévoué et pas forcément si naïf qu'on pourrait le croire dans une expédition nocturne sur un traîneau en pleine tempête de neige, avec la mort au bout du chemin. le profond mépris du maître pour son serviteur, minutieusement illustré, se retournera contre lui ; même si son geste ultime semble redonner une certaine noblesse à sa fin.
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