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Critique de pasiondelalectura


La bible de néon, écrit vers 1953 à l'âge de 16 ans a été trouvé par sa mère dans les papiers de l'écrivain et publié en 1989, vingt ans après son suicide et après l'énorme succès de la Conjuration des imbéciles. C'est un roman de jeunesse, un roman de formation et un roman posthume, comportant des maladresses certaines mais un charme indéniable, beaucoup d'émotion et une maturité étonnante.

C'est l'histoire de David. Sa famille fait partie des ces blancs pauvres du Deep South américain, dans le Mississippi des années 50. Une terre âpre pour ces gens pauvres qui n'ont parfois pas de quoi manger. C'est la guerre en Europe et ils ont des tickets de rationnement (c'est la première fois que je tombe sur cette notion de ticket de rationnement dans l'opulente Amérique). Une soeur de la mère de David, tante Mae, vient vivre avec eux, c'est une femme autour de la soixantaine qui a bien roulé sa bosse, elle a été cabaretière. La morale du bourg est gérée par le pasteur et ses acolytes qui se mêlent de tout. La famille de David est si pauvre qu'ils ne peuvent pas payer les deniers de l'église et de ce fait le pasteur les harcèle. Tout mariage avec un étranger/étrangère est très mal vu et les couples mixtes sont chassés. du fait de sa condition de pauvre David sera harcelé à l'école, ce qui l'empêchera de finir sa scolarité et devra se contenter de travailler à la supérette du coin.

Depuis une fenêtre de sa maison David aperçoit sur le toit du temple, une énorme bible de néon que lui rappelle la position précaire de sa famille.

C'est un récit bien triste que celui de cette famille américaine qui ne s'en sort pas. Les choses vont empirer avec le temps et les aléas qui vont se présenter jusqu'au climax final, surprenant et dévastateur.

Le ton du récit est assez primaire, par moments simpliste, mais tellement juste. Je ne pouvais pas imaginer que à cette date, les années 50, et parmi les blancs américains des gens puissent vivre aussi dénués.

Cette histoire me rappelle certains livres de Truman Capote et aussi un petit peu le chef d'oeuvre de Harper Lee, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.

Un petit bijou qui nous montre une Amérique qui rejette la différence sans chercher à comprendre.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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