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La Brigade des 5 tome 6 sur 6
EAN : 978B0CRPFZQGK
492 pages
OXYMORON Éditions (06/01/2024)
4.5/5   1 notes
Résumé :
5 personnages récurrents de la littérature populaire / 5 récits :


- Le commissaire Odilon Quentin / Cascade sanglante

- Le commissaire Jules Troufflard de la Brigade Mobile / Le drame du Val de Cère

- Les dessous de l'Agence Garnier / Filles au rabais

- Lew Dolegan / Salut Dolegan

- Edward Warency alias L'Ange / Massacre pour trente millions
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Poursuivons notre voyage dans la littérature populaire avec la collection « La Brigade des 5 » et son sixième volume consacré aux années 1950.

Pour rappel, la collection « La Brigade des 5 » propose des recueils contenant 5 récits autour de 5 personnages récurrents de la littérature populaire.

Après s'être concentré sur les premiers enquêteurs ou criminels de cette paralittérature, puis sur les premiers récurrents issus de la plume d'auteurs français, la collection traverse les décennies en commençant par les années 20, celle qui a vu l'émergence du format fasciculaire jusqu'aux années 1950 qui furent témoins de l'extinction du fascicule au profit du format poche qui fit son apparition en 1953 et qui gagna rapidement le coeur des lecteurs.

Et c'est cette ultime décennie qui est mise en avant dans ce sixième volume.

Et ce 6ème volume s'ouvre sur du lourd, du très lourd, le summum du fascicule policier.

On retrouve à la barre le commissaire Odilon Quentin, un personnage fort inspiré par Jules Maigret, mais qui apporte ici ses propres caractéristiques dont celle de laisser croire aux protagonistes qu'ils ont affaire à un type un peu benêt afin de les amadouer et de profiter qu'ils ne se méfient pas de lui pour obtenir les informations qu'il recherche.

Mais un fascicule policier n'a pas tant besoin d'un personnage fort que d'un auteur maîtrisant le genre policier et le format fasciculaire et Odilon Quentin est mené par la baguette d'un des meilleurs auteurs du diptyque "fascicule/policier" : Charles Richebourg...

Si personne ne sait désormais qui se cachait derrière ce pseudonyme et si la seule information que l'on a est qu'il signait également certains récits d'un autre pseudonyme, Désiré Charlus, une chose est certaine : l'auteur avait une qualité de plume indéniable et maîtrisait parfaitement le genre policier et le format fasciculaire.

Ainsi, chacune des 46 enquêtes menées par le commissaire Odilon Quentin est un chef d'oeuvre du genre proposant à chaque fois une véritable enquête à hauteur humaine (le lecteur n'a jamais affaire à des crimes extraordinaires ou a des tueurs élaborés) menée par un policier humain.

Pas une seule faute de goût dans la carrière littéraire d'Odilon Quentin, à part, peut-être, de n'avoir pas s'être essayé au format roman. 

Du grand art !

Le second Brigadier est lui aussi inspiré de Jules Maigret dont il va jusqu'à partager le prénom : le commissaire Jules Troufflard.

Son auteur, René Byzance, est également connu pour avoir mit en scène un autre policier récurrent : Gonzague Gaveau alias Le Professeur.

René Byzance fait preuve ici, comme dans les enquêtes du Professeur, d'humour, mais Jules Troufflard est lui plus fouillé que son prédécesseur et ses enquêtes plus approfondies également.

« le drame du Val de Cère », l'enquête du jour, est l'occasion pour l'auteur de confronter deux mondes, celui populaire de son héros, le commissaire Troufflard, à celui plus huppés des protagonistes de l'affaire. Mais c'est également l'occasion de proposer des personnages hauts en couleurs au service d'une enquête très plaisante à lire.

Et on enchaîne avec un troisième Brigadier ou une troupe de Brigadiers, puisqu'il s'agit d'une agence de détective, l'Agence Garnier et l'un des auteurs les plus performant dans le genre fascicule policier : J. A Flanigham.

De l'auteur, on ne sait rien, sauf qu'il développa plusieurs personnages récurrents, l'attachant journaliste Bill Disley, le charmant couple d'aventuriers Dick et Betty et... les membres de l'Agence Garnier.

Ces derniers n'apparurent qu'à 6 reprises, dans autant de numéro d'un magazine éphémère qui était destiné à recueillir leurs aventures.

On retrouve dans « Filles au rabais », l'enquête proposée, tout ce qui fit le talent de Flanigham : qualité de plume, art des incises de dialogues, maîtrise du genre policier...

Et même si les personnages sont un peu clichés, à l'instar du roman "Hardboiled" à l'américaine qui inspira tant l'auteur, l'ensemble s'avère très plaisant à lire.

On était dans le "Hardboiled", on y reste avec Lew Dolegan, un personnage né de la plume de Louis de la Hattais à qui l'on doit également les aventures de Jim Patterson alias Monsieur Silence.

Ici, on retrouve tout ce qui fait le genre singé (le "Hardboiled") qui inspira aussi bien Frédéric Dard et son San Antonio que Léo Malet et son Nestor Burma : un enquêteur beau gosse, qui prend des coups et en donne, des belles pépés dont certaines sont vénéneuses, de l'humour, du noir...

Rien de transcendant dans cette série plaisante à lire mais respectant un peu trop les règles du genre sans jamais les transcender.

Enfin, on clos le recueil, la décennie et le voyage dans le temps avec un voleur, cette fois-ci inspiré d'Arsène Lupin : Edward Warrency alias L'Ange.

Ce personnage né de la plume du prolifique Paul Tossel apparaît tout du long des années 50 (et depuis le milieu des années 1940) dans l'une des dernières grandes collections fasciculaires policières : « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi.

C'est la 23ème et dernière aventure de L'Ange qui a été sélectionnée pour clore la rétrospective : « Massacre pour trente millions ».

L'Ange est un voleur qui ne s'attaque qu'à des truands et les dépouille de leurs biens mal acquis. Il est épaulé par sa compagne la belle Diana Deel et pourchassé inlassablement par l'inspecteur Kenneth Hartling.

Du fait de la concision des récits, cette série ne propose rien de bien original et chaque épisode fonctionne sur le même principe du jeu du chat et de la souris ou du gendarme et du voleur. Cependant, l'ensemble est plaisant à lire à défaut d'être original tant par les intrigues que par la plume de l'auteur.

Et voilà, le voyage dans le temps est terminé.

On retrouvera probablement d'autres Brigadiers réunis sous d'autres caractéristiques communes que leur époque d'activités.
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