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Citations sur Sans alcool (68)

De la même façon, lorsque j’ai été accro à la coke, je chassais une descente par une autre montée, m’entretenant dans l’illusion qu’elle était à la fois mon carburant et mon médicament.
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Je n'allais pas seulement me frotter à mes démons, à mes frustrations : j'allais devoir affronter tous ceux des autres. Car en France, tout le monde boit. Et personne ne veut en parler.
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J'ai toujours compris les alcoolos, car j'en suis une. Mieux sapée, mieux déguisée, moins abimée d'extérieur ; à l'intérieur, pourtant je me noie, c'est la douleur qui pointe à chaque fin de biture, chaque fin de soirée, chaque nuit où je suffoque, le gros rouge au ventre, déjà coupable de mes méfaits, incapable de les enrayer.
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L'alcool m'a, de façon illusoire, permis de tenir plus longtemps: plus tard, d'être plus affirmée, plus rageuse, plus nerveuse.
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La vérité est que boire mène toujours et irrémédiablement à un seul état : l'ivresse. Cela procure, certes, un plaisir considérable, parfois quasi sexuel, mais reste une sensation relativement immédiate qui n'apporte pas d'élévation d'esprit. Il n'est en rien un art. Ni une philosophie. Il ne permet pas d'accéder à d'autres portes de compréhension du monde. Il bourre la gueule. Point barre.
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En Bretagne, comme dans beaucoup de régions en France, boire est incontournable. L'alcool est le psy inexistant, le Lacan des âmes torturées du village.
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La fête est plus folle ?

Attention à ce livre ! Si vous le commencez, peut-être comme moi, vous serez agacé. Un peu de nombrilisme et de jugement, saupoudré de condescendance envers les « vrais » alcooliques, vous serez peut-être désarçonné par cette forme mi-figue, mi-raisin. Quelques lieux communs et de remarques qui frisent le pathos « Tant de moments, tant de journées, tant d’heures, qui m’ont échappé. Qui m’ont été volées. Par l’alcool. Une vie entière », qui pourraient vous donner envie de refermer le livre. J’avais même commencé une critique assassine, avant d'éplucher les sous-couches. Car on tourne souvent en rond. Surtout quand Claire Touzard parle d’elle, de son couple, des autres, si menaçants, si décevants… On ne peut s’empêcher de ressentir parfois un effet Calimero. Mais heureusement, elle ne parle pas que d’elle. Et là, et là…

On voit qu’elle va en profondeur dans son sujet. Cet « alcoolisme mondain », elle le connaît du bout des doigts. Elle sait comment l’arrêt de quelque chose (cela est ici l’alcool, cela pourrait être n’importe quoi) mène souvent l’entourage à s’interroger sur sa propre consommation, et donc à être parfois passif-agressif avec la personne. Ou encore, comment arrêter l’alcool quand il participe à une certaine vision que l’on a du monde : un écosystème rempli de magnifiques loseurs, ou gagner n’est plus le but, mais où justement l’on peut être reconnu dans son imperfection. Cet « amour des choses brisées, des loses racontées, des vies imparfaites et toutes pétées. »En chantant Creep de Radiohead. Et surtout, comment faire connaissance avec ce nouveau moi, qu’on a l’habitude de voir gueulard et rieur avec les autres, comment flirter avec cette nouvelle timidité ? Avec cette nouvelle féminité aussi ? Car la femme qui boit casse à sa manière les stéréotypes. Elle égale les hommes dans ces défis nocturnes, dans cet « ébréchage » d’elle-même.

Et là où elle excelle, c’est quand elle quitte un peu son « personnage » pour s’intéresser à sa Bretagne. L’écriture alors s’enrichit, la jeunesse décrite devient commune à beaucoup d’entre nous. « En Bretagne, les festivals indépendants pullulaient, et devenaient des orgies à ciel ouvert, où les jeunes embarquaient des bouteilles en plastique emplies de cocktails infâmes, des packs de bière bon marché dont le graphisme cheap des emballages empruntait un rigorisme dépouillé presque soviétique, époque Staline. »

Une lecture un peu en clair-obscur, donc, car malgré une mise à plat du sujet, de beaux passages, on s’ennuie assez souvent quand on retourne dans sa vie parisienne, qui ne nous épargne pas certains poncifs des autofictions actuelles.
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L'ennui, tant redouté, n'est jamais venu.
Je n'ai jamais autant joui que depuis que je suis sobre.
Même les mots, les mots me reviennent.
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J'ai bu pour m'autoflageller, me haïr encore plus. Pendant longtemps, je me suis dit que j'avais merdé, que je n'avais mérité que cela, la maltraitance et l'opprobre des autres.
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L'alcool, c'est ce qui autorise à rester un gamin. A croire que l'on va excuser à vie nos conneries. C'est se donner le droit de perdre, de n'avoir aucune responsabilité dans ses défaites.
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