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EAN : 9782290358412
288 pages
J'ai lu (05/01/2022)
3.55/5   172 notes
Résumé :
En France, on s’avoue rarement alcoolique. Quand on boit on est festif, irrévérent, drôle. Français. Un jour pourtant, Claire arrête de boire. Elle prend conscience que cet alcool, prétendument bon-vivant, est en vérité en train de ronger sa vie. Il noyaute ses journées, altère sa pensée, abîme ses relations.
En retraçant son passé, elle découvre à quel point l’alcool a été le pilier de sa construction et de son personnage de femme. Sans alcool est le journa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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-« Faut bien l'alcool
Faut bien qu'j'te quitte
j'suis trop vieux pour tes jeux
Qu'est-ce que tu veux on s'est trop aimé »

Vous reprendrez bien un petit demi critique ?

0 -32-54-60-110-135-180-230. Un numéro de sécu ?
Non une valse des chapitres heureux,
Un décompte de jours et de pages passés à se regarder ne pas boire...

Moment tragique : Mais, waze me fait tourner en rond !
Quel retournement, c'est maze !

Essaie le rail ! C'est comme cela que je l'ai ferré !
Oh le cokin ! Il n'est pas blanc comme neige . . .

-« Saisi d'une sainte frousse
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses »

Sinon, a quand le dernier Rhum de papa ? Il faut sabler Olonne...
Vendee tout, quel challenge...

C'est pas la Clairette qui le dit, c'est un bouquin gratuit.
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Dans ce texte à la première personne, la journaliste Claire Touzard nous parle de son chemin, semé de difficultés, vers la sobriété.

Retour sur les années trash, embuées d'alcool et de drogues, pleines de lendemains qui déchantent... La journaliste, baroudeuse, boit pour de multiples raisons : connaître l'étincelle et se sentir puissante, être au dessus des autres, différente, mais avant tout pour annihiler sa féminité, ne plus penser, ne plus souffrir. Mais l'alcool la détruit et alimente ses névroses. Un cercle vicieux, une spirale infernale.

Quand elle explique à son père breton et alcoolique qu'elle souhaite arrêter de boire, il lui rétorque qu'elle n'y arrivera pas. «C'est dans ton ADN» !

En France, l'alcool est encensé et les non-buveurs sont souvent mal vus. Un certain art de vivre se développe autour de la dégustation du vin, justifiant ou masquant l'alcoolisme. Sauf que l'alcool est le même chez un bon petit caviste que sur le zinc du PMU.

La seconde moitié du livre est plus personnelle.
Elle se rend compte que la sobriété est bien plus que d'arrêter de boire de l'alcool. C'est expérimenter le manque, vivre enfin dans la lucidité, quasiment changer de paradigme psychologique. Elle est bien plus calme mais se retrouve aussi face à une crise identitaire. Qui est-elle vraiment ? L'alcool la définissait, son côté rock'n roll faisait partie d'elle. Elle doit apprendre à vivre et à aimer sans la boisson.

Grâce au soutien de son compagnon et des préceptes des Alcooliques Anonymes, elle franchit les étapes, comptant les jours sans boire et petit à petit arrive à trouver sa place dans le monde plus serein et heureux de la sobriété.

Un livre sur l'alcool mais aussi sur le corps des femmes et sur ce qu'il peut subir de l'extérieur ou ce qu'on peut lui infliger.

J'ai apprécié le courage de l'auteure de tout dire ainsi, sans tabou. Certains ont trouvé que c'était nombriliste mais le livre se présente sous la forme d'un témoignage et c'est justement son expérience personnelle qui nous intéresse ici. Je n'ai aucun commentaire à faire sur le fait que Claire Touzard soit «riche», c'est pour moi un état de fait, rien de plus.

Un récit courageux qui peut aider d'autres personnes dans la même situation.Très intéressant et sans doute nécessaire !


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Un journal, une autobiographie d'une journaliste suite à l'arrêt de l'alcool.

J'ai apprécié la première moitié du livre décrivant sa volonté, sa déchéance passée avec les addictions (drogues, alcool) mais j'ai beaucoup moins accrochée sur la deuxième partie qui relève plutôt de la vie d'une pauvre petite fille riche…

Je n'ai pas cru un seul instant à son désir d'abstinence : elle suit son amoureux qui est abstinent lui-même, mais ne s'implique pas…
D'ailleurs, elle termine son témoignage par une idée de recommencer à boire… un verre !
Comme quoi, elle n'a rien compris à l'abstinence !
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Sans alcool de Claire Touzard. le récit d'un combat contre une drogue en vente libre. Comment déclarer la guerre à l'alcool lorsqu'on vit au sacro-saint pays du pinard ?
C'est en tout cas ce que tente de faire l'autrice dans son premier roman. Claire Touzard a 37 ans, elle est journaliste et grand reporter, elle avoue et sans doute s'avoue son alcoolisme. Sa rencontre avec Alex, l'amour de sa vie, va lui permettre de pointer du doigt son addiction. Un 31 décembre, sa décision est prise, elle décide d'arrêter l'alcool, de peur de le perdre.
Elle nous conte ses premiers jours d'abstinence en retraçant son parcours et en analysant toute la symbolique que notre société française cache derrière le grand vin patrimonial ! Comment s'affranchir de ce dogme lorsque toute une éducation repose sur la consommation d'alcool ?
Elle met en exergue le fait qu'elle s'est construite dans la consommation d'alcool. La première preuve est la réaction totalement incrédule de sa famille face à son choix ! Elle devient réac' Claire ! avec tout le côté péjoratif et condescendant que cela suppose. Elle va même jusqu'à interroger la notion d'atavisme. Grand reporter, elle couvre des évènements et tisse des liens partout dans le monde, elle explique que sa consommation d'alcool sert de terreau à la construction de son tissu de relations.
Elle met par ailleurs en évidence l'hypocrisie de l'alcool mondain. Comme si consommer des grands crus entre CSP+ était moins délétère que du blanc limé au PMU du coin. Quelle mascarade !
La société française semble sans cesse trouver des excuses à ses consommateurs effrénés. Les tragiques évènements de 2015 n'ont fait que renforcer cette idée ; la riposte aux terroristes a été la fête, l'alcool ! l'excès ! Et lorsque certains osent s'interroger sur cette consommation à la française, les lobbies s'en mêlent et tuent dans l'oeuf toute tentative de remise en question.
Claire Touzard analyse également le rapport que les femmes d'aujourd'hui entretiennent avec l'alcool. Il y a une question de statut social en jeu : « la fille qui boit trop est devenue une marque culturelle, un statut social ». Les femmes souhaitent sans doute à notre époque prendre la place de ceux qui font du bruit, de ceux qui boivent ! Elles souhaitent enfin être sur le devant de la scène, l'alcool est ici facilitant.
La sentence de l'autrice est claire et sans appel : l'alcool n'est pas subversif, c'est une pratique normative. Rien n'est jamais né de grand avec l'alcool, il n'attise pas la créativité, il n'aide pas à mieux penser le monde. Il n'est que l'anesthésiant de nos vies trop étriquées. Sans doute…
Elle livre cependant dans son roman un parcours semé de multiples excès en tout genre. L'alcool n'en est qu'une composante. Je rejoins l'autrice dans son analyse sur le côté anesthésiant mais la vie serait-elle vraiment supportable sans une once d'évasion, toute artificielle soit-elle ? L'invitation à la modération n'est-elle pas moins radicale ? Chacun trouvera certainement un début de réponse dans les lignes de Claire Touzard

Sans alcool de Claire Touzard. le récit d'un combat contre une drogue en vente libre. Comment déclarer la guerre à l'alcool lorsqu'on vit au sacro-saint pays du pinard ?
C'est en tout cas ce que tente de faire l'autrice dans son premier roman. Claire Touzard a 37 ans, elle est journaliste et grand reporter, elle avoue et sans doute s'avoue son alcoolisme. Sa rencontre avec Alex, l'amour de sa vie, va lui permettre de pointer du doigt son addiction. Un 31 décembre, sa décision est prise, elle décide d'arrêter l'alcool, de peur de le perdre.
Elle nous conte ses premiers jours d'abstinence en retraçant son parcours et en analysant toute la symbolique que notre société française cache derrière le grand vin patrimonial ! Comment s'affranchir de ce dogme lorsque toute une éducation repose sur la consommation d'alcool ?
Elle met en exergue le fait qu'elle s'est construite dans la consommation d'alcool. La première preuve est la réaction totalement incrédule de sa famille face à son choix ! Elle devient réac' Claire ! avec tout le côté péjoratif et condescendant que cela suppose. Elle va même jusqu'à interroger la notion d'atavisme. Grand reporter, elle couvre des évènements et tisse des liens partout dans le monde, elle explique que sa consommation d'alcool sert de terreau à la construction de son tissu de relations.
Elle met par ailleurs en évidence l'hypocrisie de l'alcool mondain. Comme si consommer des grands crus entre CSP+ était moins délétère que du blanc limé au PMU du coin. Quelle mascarade !
La société française semble sans cesse trouver des excuses à ses consommateurs effrénés. Les tragiques évènements de 2015 n'ont fait que renforcer cette idée ; la riposte aux terroristes a été la fête, l'alcool ! l'excès ! Et lorsque certains osent s'interroger sur cette consommation à la française, les lobbies s'en mêlent et tuent dans l'oeuf toute tentative de remise en question.
Claire Touzard analyse également le rapport que les femmes d'aujourd'hui entretiennent avec l'alcool. Il y a une question de statut social en jeu : « la fille qui boit trop est devenue une marque culturelle, un statut social ». Les femmes souhaitent sans doute à notre époque prendre la place de ceux qui font du bruit, de ceux qui boivent ! Elles souhaitent enfin être sur le devant de la scène, l'alcool est ici facilitant.
La sentence de l'autrice est claire et sans appel : l'alcool n'est pas subversif, c'est une pratique normative. Rien n'est jamais né de grand avec l'alcool, il n'attise pas la créativité, il n'aide pas à mieux penser le monde. Il n'est que l'anesthésiant de nos vies trop étriquées. Sans doute…
Elle livre cependant dans son roman un parcours semé de multiples excès en tout genre. L'alcool n'en est qu'une composante. Je rejoins l'autrice dans son analyse sur le côté anesthésiant mais la vie serait-elle vraiment supportable sans une once d'évasion, toute artificielle soit-elle ? L'invitation à la modération n'est-elle pas moins radicale ? Chacun trouvera certainement un début de réponse dans les lignes de Claire Touzard


Sans alcool de Claire Touzard. le récit d'un combat contre une drogue en vente libre. Comment déclarer la guerre à l'alcool lorsqu'on vit au sacro-saint pays du pinard ?
C'est en tout cas ce que tente de faire l'autrice dans son premier roman. Claire Touzard a 37 ans, elle est journaliste et grand reporter, elle avoue et sans doute s'avoue son alcoolisme. Sa rencontre avec Alex, l'amour de sa vie, va lui permettre de pointer du doigt son addiction. Un 31 décembre, sa décision est prise, elle décide d'arrêter l'alcool, de peur de le perdre.
Elle nous conte ses premiers jours d'abstinence en retraçant son parcours et en analysant toute la symbolique que notre société française cache derrière le grand vin patrimonial ! Comment s'affranchir de ce dogme lorsque toute une éducation repose sur la consommation d'alcool ?
Elle met en exergue le fait qu'elle s'est construite dans la consommation d'alcool. La première preuve est la réaction totalement incrédule de sa famille face à son choix ! Elle devient réac' Claire ! avec tout le côté péjoratif et condescendant que cela suppose. Elle va même jusqu'à interroger la notion d'atavisme. Grand reporter, elle couvre des évènements et tisse des liens partout dans le monde, elle explique que sa consommation d'alcool sert de terreau à la construction de son tissu de relations.
Elle met par ailleurs en évidence l'hypocrisie de l'alcool mondain. Comme si consommer des grands crus entre CSP+ était moins délétère que du blanc limé au PMU du coin. Quelle mascarade !
La société française semble sans cesse trouver des excuses à ses consommateurs effrénés. Les tragiques évènements de 2015 n'ont fait que renforcer cette idée ; la riposte aux terroristes a été la fête, l'alcool ! l'excès ! Et lorsque certains osent s'interroger sur cette consommation à la française, les lobbies s'en mêlent et tuent dans l'oeuf toute tentative de remise en question.
Claire Touzard analyse également le rapport que les femmes d'aujourd'hui entretiennent avec l'alcool. Il y a une question de statut social en jeu : « la fille qui boit trop est devenue une marque culturelle, un statut social ». Les femmes souhaitent sans doute à notre époque prendre la place de ceux qui font du bruit, de ceux qui boivent ! Elles souhaitent enfin être sur le devant de la scène, l'alcool est ici facilitant.
La sentence de l'autrice est claire et sans appel : l'alcool n'est pas subversif, c'est une pratique normative. Rien n'est jamais né de grand avec l'alcool, il n'attise pas la créativité, il n'aide pas à mieux penser le monde. Il n'est que l'anesthésiant de nos vies trop étriquées. Sans doute…
Elle livre cependant dans son roman un parcours semé de multiples excès en tout genre. L'alcool n'en est qu'une composante. Je rejoins l'autrice dans son analyse sur le côté anesthésiant mais la vie serait-elle vraiment supportable sans une once d'évasion, toute artificielle soit-elle ? L'invitation à la modération n'est-elle pas moins radicale ? Chacun trouvera certainement un début de réponse dans les lignes de Claire Touzard








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Alors que les terrasses des cafés viennent de rouvrir, que les gens, enfin libérés des obligations liées à la Covid, s'y sont précipités, j'ai trouvé intéressant de lire ce récit de vie, qui questionne la consommation d'alcool en France. Claire Touzard est journaliste, vit à Paris et il y a deux ans, elle a décidé d'arrêter de boire, un premier janvier. Elle raconte ici son parcours, jonché de difficultés et d'épreuves, pour tenir bon vers une sobriété durable et installée.

« J'étais ivre et titubante. J'avais atteint ce point. Celui où le cerveau s'arrête de tourner et où les anxiétés sont englouties. J'avais bu deux, cinq, dix verres. Voilà que je le trouvais. Cet oubli, ce moment où vous n'existez plus vraiment, où vous vous décollez de vous- mêmes. J'ai cherché ce point toute ma vie, depuis mes seize ans, frénétiquement. » La narratrice a clairement un problème avec l'alcool. Son milieu professionnel ne l'aide pas : les soirées dans le monde de la presse sont légion. Elle en ressort à chaque fois totalement ivre, et le matin, se retrouve dans l'incapacité de se remémorer les détails de la veille. Mais ce n'est pas grave, le soir- même elle recommence, car comme on le lui a si souvent répété : « on guérit le mal par le mal ».

Claire Touzard porte quelques traumatismes de l'enfance, qu'elle dévoile au fur et à mesure des pages. Serait- ce là l'origine de son alcoolisme ? « J'avais la même relation à l'amour qu'à l'alcool. Cette peur de l'abandon héritée de l'enfance, cette fragilité me rendait accro à l'autre. J'étais peu regardante sur la qualité de l'amour, tant qu'on m'en filait la bonne dose. »

« En Bretagne, comme dans beaucoup de régions en France, boire est incontournable. L'alcool est le psy inexistant, le Lacan des âmes torturées du village. » On dit que certaines régions françaises sont plus touchées que d'autres par les ravages de l'alcool. Être née dans une famille où l'on biberonne les enfants au cidre, ne serait- ce pas là aussi une explication à sa consommation excessive d'alcool ? D'ailleurs, lorsque Claire Touzard apprend à son entourage qu'elle a décidé de devenir sobre, sa famille et ses amis ont des réactions étonnantes, comme si elle reniait ses origines, son sang…

Au final, un récit de vie très intéressant à lire car il pose les bonnes questions sans jamais jeter l'opprobre sur quiconque. L'auteure a été alcoolique et elle en prend la responsabilité. Elle interroge nos habitudes, cette manie française de déboucher une bouteille à la moindre occasion et à regarder d'un drôle d'oeil celui qui reste sobre dans le groupe. Si au début du récit j'ai eu l'impression de lire une snobinarde, j'ai apprécié de découvrir au fil des pages une jeune femme plus humble qu'il n'y paraissait. Quelques zones d'ombres du passé demeurent et j'espère quelles seront dévoilées si jamais il y a, comme évoqué, une suite à ce récit.
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
La fête est plus folle ?

Attention à ce livre ! Si vous le commencez, peut-être comme moi, vous serez agacé. Un peu de nombrilisme et de jugement, saupoudré de condescendance envers les « vrais » alcooliques, vous serez peut-être désarçonné par cette forme mi-figue, mi-raisin. Quelques lieux communs et de remarques qui frisent le pathos « Tant de moments, tant de journées, tant d’heures, qui m’ont échappé. Qui m’ont été volées. Par l’alcool. Une vie entière », qui pourraient vous donner envie de refermer le livre. J’avais même commencé une critique assassine, avant d'éplucher les sous-couches. Car on tourne souvent en rond. Surtout quand Claire Touzard parle d’elle, de son couple, des autres, si menaçants, si décevants… On ne peut s’empêcher de ressentir parfois un effet Calimero. Mais heureusement, elle ne parle pas que d’elle. Et là, et là…

On voit qu’elle va en profondeur dans son sujet. Cet « alcoolisme mondain », elle le connaît du bout des doigts. Elle sait comment l’arrêt de quelque chose (cela est ici l’alcool, cela pourrait être n’importe quoi) mène souvent l’entourage à s’interroger sur sa propre consommation, et donc à être parfois passif-agressif avec la personne. Ou encore, comment arrêter l’alcool quand il participe à une certaine vision que l’on a du monde : un écosystème rempli de magnifiques loseurs, ou gagner n’est plus le but, mais où justement l’on peut être reconnu dans son imperfection. Cet « amour des choses brisées, des loses racontées, des vies imparfaites et toutes pétées. »En chantant Creep de Radiohead. Et surtout, comment faire connaissance avec ce nouveau moi, qu’on a l’habitude de voir gueulard et rieur avec les autres, comment flirter avec cette nouvelle timidité ? Avec cette nouvelle féminité aussi ? Car la femme qui boit casse à sa manière les stéréotypes. Elle égale les hommes dans ces défis nocturnes, dans cet « ébréchage » d’elle-même.

Et là où elle excelle, c’est quand elle quitte un peu son « personnage » pour s’intéresser à sa Bretagne. L’écriture alors s’enrichit, la jeunesse décrite devient commune à beaucoup d’entre nous. « En Bretagne, les festivals indépendants pullulaient, et devenaient des orgies à ciel ouvert, où les jeunes embarquaient des bouteilles en plastique emplies de cocktails infâmes, des packs de bière bon marché dont le graphisme cheap des emballages empruntait un rigorisme dépouillé presque soviétique, époque Staline. »

Une lecture un peu en clair-obscur, donc, car malgré une mise à plat du sujet, de beaux passages, on s’ennuie assez souvent quand on retourne dans sa vie parisienne, qui ne nous épargne pas certains poncifs des autofictions actuelles.
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De la même façon, lorsque j’ai été accro à la coke, je chassais une descente par une autre montée, m’entretenant dans l’illusion qu’elle était à la fois mon carburant et mon médicament.
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J'ai toujours compris les alcoolos, car j'en suis une. Mieux sapée, mieux déguisée, moins abimée d'extérieur ; à l'intérieur, pourtant je me noie, c'est la douleur qui pointe à chaque fin de biture, chaque fin de soirée, chaque nuit où je suffoque, le gros rouge au ventre, déjà coupable de mes méfaits, incapable de les enrayer.
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Je n'allais pas seulement me frotter à mes démons, à mes frustrations : j'allais devoir affronter tous ceux des autres. Car en France, tout le monde boit. Et personne ne veut en parler.
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La vérité est que boire mène toujours et irrémédiablement à un seul état : l'ivresse. Cela procure, certes, un plaisir considérable, parfois quasi sexuel, mais reste une sensation relativement immédiate qui n'apporte pas d'élévation d'esprit. Il n'est en rien un art. Ni une philosophie. Il ne permet pas d'accéder à d'autres portes de compréhension du monde. Il bourre la gueule. Point barre.
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Féminin de Claire Touzard aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/feminin.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsflammarion
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