Un livre sur la résistance contre l'occupant--mais sur la résistance des cadres supérieurs de l'Etat--faisait défaut dant l'historiographie du second conflit mondial. L'ouvrage de
Pierre Trouillé comble cette lacune. Ce témoignagne est d'autant plus significatif, qu'il s'agit d'un journal véritable, c'est-à-dire de notes prises au jour le jour. Et quelles notes! Celles du préfet de Corrèze, et de la Corrèze en 1944, la Corrèze des pendus de Tulle. L'auteur décrit tour à tour ses contacts avec les Maquis, ses rapports avec les Miliciens aux abois, sa dernière conversation avec le Maréchal Pétain et les pourparlers tragiques qu'il mena au risque de sa vie, avec les chefs tristement célèbres de la Division "Das Reich". Pour cela et pour toute l'atmosphère déjà oubliée qu'on évoque ici, il faut lire" journal d'un Préfet.