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Critique de traversay


Le succès de la gifle a permis la traduction de l'un des premiers romans de Christos Tsiolkas, Jesus Man, écrit en 1999. le livre est une descente aux enfers, racontée avec une extrême crudité, d'un type perdu qui se vautre dans la pornographie et les fantasmes les plus obscènes, détaillés jusqu'à l'écoeurement. Plus que du Easton Ellis, il y a du Pasolini dans ce roman de l'auteur australien qui, à travers son héros auto-destructeur et nihiliste, pointe encore une fois du doigt les dysfonctionnements d'une société australienne laquelle, sous le vernis, se révèle violente, raciste, intolérante. Surtout envers les "métèques", soit les immigrés d'origine italienne ou grecque, dont le cocon familial est un havre de paix dans un environnement hostile, et qui donne les seules pages sereines de ce livre hanté, glauque, trash et désespéré sans autre échappatoires possibles que le sexe, l'alcool, la drogue et la mort. Si Jesus Man ne provoque pas un rejet immédiat, c'est pour son aspect viscéral, ses moments de pause, son évocation sensible de l'exil et de l'enfermement, ses portraits chaleureux de personnages secondaires (la mère, socialiste grecque au tempérament solaire). Reste que le roman, parfois complaisant dans les situations scabreuses, est assez souvent à la limite du supportable.
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