Une lecture âpre, compliquée, parfois décourageante, souvent exigeante. J'ai dû entrer dans un univers particulier, difficile, aux portes de la folie, sur le chemin avancé de l'irrationnel. Je me suis arrêtée plusieurs fois dans ma lecture, tant une pause me semblait nécessaire.
On part de Solveig, une jeune femme apparemment et sans doute sublime, musicienne, sensible, mère magnifique, épouse comblée et merveilleuse. Une photographie dans la nature suédoise, je dirais des alpages, soleil, tout une image un peu sublimée du bonheur familial. Et patatras. Tout s'écroule. le roman sera donc les récits des survivants de cette tragédie. Ils survivent très très mal. Certains deviennent fous, d'autres délinquants, certains suicidaires, etc... Mais il y a en fonds, une ardeur pour l'amour, ardeur souvent éteinte par des égoïsmes, des poids sociaux, des contraintes religieuses et le passé.
C'est aussi l'histoire du passé qui pèse, pèse et entrave, limite, culpabilise. Et on aura beau tenter de tricoter, le passé revient violemment. C'est donc un roman qui commence dans la lumière et qui va peu à peu mais assez rapidement dans le noir, l'obscurité, le sombre, de désespoir, la solitude.
Une lecture difficile. Il faut s'y accrocher.
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