Citations sur Une bobine de fil bleu (41)
Ah, quel terrible fardeau, quel oppressant, quel écrasant fardeau font peser sur vous les gens qui pensent que vous leur appartenez !
Il paraissait tout simplement se soumettre au principe que, dans la vie, tout ne se déroulait pas toujours comme prévu.
La chambre était agréable, spacieuse et joliment décorée, mais elle avait le confort suranné des lieux que leurs habitants ont cessé de voir depuis longtemps.
Et il n'avait que neuf ou dix ans, encore loin de l’âge où les garçons ont honte de leur mère ; mais apparemment il avait eu honte d’elle dès sa plus tendre enfance. Il se comportait comme si on lui avait attribué la mauvaise mère et qu’elle n’était tout simplement pas à la hauteur.
Pourtant, la famille semblait ignorer les déceptions. C’était une autre de leurs singularités, ils avaient le don de faire comme si tout allait bien. Ou peut-être cela n’avait-il rien de singulier, justement.
« —-Le problème quand on meurt , avait- elle dit un jour à Jeannie, c’est qu’on n’a pas l’occasion de voir comment tout se termine .On ne connaîtra jamais la fin de l’histoire .
——Mais , maman, il n’y a pas de fin .
——Oui , je le sais bien.
En théorie .
Il n’était pas exclu que, tout au fond d’elle même , elle ait le sentiment que le monde ne pouvait pas continuer sans elle .Les êtres humains excellaient tellement dans l’art de se voiler la face !
Parce que la triste vérité était que personne n’avait plus besoin d’elle ... »....
Pourquoi était-il toujours si prompt à troquer sa famille contre celle d’un autre ?
Si seulement elle ne s’était pas sentie autant mise à l’écart. Aussi étrangère et inutile.
Elle avait toujours cru que, dans ses vieux jours, elle serait enfin totalement sûre d’elle. Mais regardez-la : toujours assaillie par le doute. À bien des égards, elle avait aujourd’hui moins de certitudes que lorsqu’elle était jeune. Et souvent, quand elle s’entendait parler, elle était consternée par le ton niais qu’elle prenait - elle paraissait écervelée et superficielle, comme si, d’une certaine manière, elle avait endossé le rôle de la mère dans une sitcom stupide. Qu’avait-il bien pu lui arriver ?
« ——Tout de même , c’était ma mère .
Une femme, une seule femme au monde qui vous trouve unique: tous les enfants méritent au moins ça , non ?
Tu avais ça , tu avais Abby ».
« L’un des membres de notre famille passa trente années de sa vie à chercher désespérément la voix de sa mère , mais une fois qu’il la trouva , il s’aperçut qu’il l’appréciait beaucoup moins que celle de sa fausse mère . »
Elle avait toujours cru, que dans ses vieux jours, elle serait enfin totalement sûre d'elle. Mais regardez-la : toujours assaillie par le doute. A bien des égards, elle avait aujourd'hui moins de certitudes que lorsqu'elle était jeune. Et souvent, quand elle s'entendait parler, elle était consternée par le ton niais qu'elle prenait - elle paraissait écervelée et superficielle, comme si, d'une certaine manière, elle avait endossé le rôle de la mère dans une sitcom stupide.
Qu'avait-il bien pu lui arriver ?