AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Cyrielle Ayakatsikas (Traducteur)
EAN : 9782264082138
10-18 (02/11/2023)
3.77/5   73 notes
Résumé :
« Force est de constater que, même lorsque les Garrett parvenaient à se réunir, la sauce ne prenait jamais. »

Anne Tyler raconte comme personne les affaires de familles. Elle transforme la banalité du quotidien en quelque chose d’extraordinaire. Et toujours avec humour et finesse.
Des années 1950 à la pandémie, l’écrivaine brosse un portrait doux-amer de l’Amérique, tissant sur trois générations les tendres cruautés d’une famille de Baltimore.
Que lire après Nos tendres cruautésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 73 notes
5
7 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
James et Serena se rendent à Baltimore. James doit être présenté à la famille de Serena. A la gare de Philadelphie, alors qu'ils attendent le train, Serena croit reconnaitre un homme sur le quai. « Il se pourrait que ce soit mon cousin ». Mais la jeune femme ne tente aucune approche. C'est James qui va vers Nicholas,, mais la conversation qui s'engage donne rapidement une idée de la distension des liens familiaux…Que s'est-il passé dans cette famille pour que la troisième génération soit si indifférente ?

Il faudra repartir quarante ans en arrière, dans les années 50 pour comprendre. Avec le temps qui passe, et Anne Tyler nous guidera jusqu'à la pandémie, les couples s'accommodent d'une vie à deux puis à plusieurs, la communication n'est pas leur tasse de thé, les réunions de famille, sont un casse-tête chinois.Et pourtant, pas de violence, pas d'éclats avinés qui viendraient gacher la fête. C'est juste que la distance est maintenue quoiqu'il arrive.

On perçoit en filigrane l'évolution d'une Amérique ancrée dans ses traditions, et bousculée par les chaos de l'histoire contemporaine. Portrait attendrissant d'une famille aux liens ténus, qui sans savoir dire je t'aime, ni se haïr, se disperse peu à peu.

Pas de sentences morales, pas d'analyse psychologique, l'histoire se décline au cours des dialogues et des scènes de la vie quotidienne. Ce qui donne un côté vivant au récit, et permet à chacun d'élaborer des hypothèses sur le fonctionnement du petit groupe au fil du temps.


352 pages Phoebus 5 mai 2022
#NosTendresCruautés #NetGalleyFrance
Traduction (Anglais) Cyrielle Ayakatsikas

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          600
J'aime la finesse et le regard aiguisé d'Anne Tyler, écrivaine du quotidien, que je lis toujours avec délice (confère Vinegar girl ou un garçon sur le pas de la porte). Son dernier roman s'attache à l'intimité d'une famille, les Garrett, de 1959 à 2020. Chaque chapitre met en avant un membre de la parentèle à un moment (souvent charnière) de sa vie : Robin, plombier et sa femme Mercy, artiste peintre, leurs 3 enfants (Alice, Lili et David), ainsi que leurs 6 petits enfants.
La chronologie du livre est plutôt aléatoire, les bonds dans le temps sont nombreux , deuils et désillusions également. L'histoire ne connaît pas de véritable rebondissement et s'avère pourtant totalement addictive, car joliment écrite, tout en tendresse, délicatesse et mélancolie.
C'est une chronique de la vie dans toute sa splendeur, avec ses petites attentions et ses tendres cruautés 😉
Commenter  J’apprécie          460
Anne Tyler est une romancière que j'aime bien.
Dans ce nouveau roman, elle décrit une famille sur une cinquantaine d'années. Il s'agit de la famille Garrett qui vit à Baltimore. Robin est plombier, il est marié à Mercy, artiste peintre et ont trois enfants : Alice, Lily et David.
Le roman raconte la vie de famille, les vacances, les rivalités entre frère et soeurs. Comme souvent chez cette auteure, la femme va s'en aller, quitter le foyer conjugal, pour prendre une chambre à soi et s'émanciper.
Il ne se passe pas grand chose, c'est lent, mais ça ressemble à la vie, à nos vies et c'est très agréable à lire. C'est un peu comme feuilleter un album de photos familiale et se souvenir d'événements.
Commenter  J’apprécie          331
Comme toujours dans les romans d'Anne Tyler, les portes d'une maison s'ouvrent au lecteur qui pénètre ainsi dans l'intimité d'une famille sur trois générations, entre 1959 et aujourd'hui. Les points de vue sont inconstants, l'autrice offrant ainsi une vue d'ensemble gagnant peu à peu en netteté, n'en déplaise à Mercy, la matriarche, qui aime le flou artistique. Douceur et amertume se mêlent alors que Tyler décrypte les tensions, les attentions aimantes et les tendres cruautés qui ont cours au sein d'une famille... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/05/09/nos-tendres-cruautes-anne-tyler/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          340

C'est un roman un peu déroutant ; il ne se passe rien, absolument rien. Sont racontées avec grand talent, les petites misères, les petites cruautés que les familles génèrent entre leurs membres. Si les sujets qui fâchent sont soigneusement évités, les petites tracasseries les remplacent dans la famille Garrett.
Ce roman se passe sur un demi-siècle, les liens se distendent, les souvenirs filmés restent, la prochaine génération pourra-elle les renouer ?
Le titre résume bien les 350p un peu soporifiques à mon goût.
Commenter  J’apprécie          202


critiques presse (2)
LeFigaro
07 septembre 2022
Anne Tyler plonge dans les méandres de trois générations. Elle fait ça avec un brio sidérant, l’air de rien, sautant d’un personnage à l’autre, enjambant les époques, s’attardant sur un événement particulier.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
21 juillet 2022
Prix Pulitzer en 1989, Anne Tyler suit dans ce nouveau roman le destin d’une famille américaine sur trois générations, l’auscultant avec finesse et empathie.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ils ne dirent pas grand-chose sur le chemin du retour. De temps en temps, ils faisaient des remarques du style : « Ces façade auraient bien besoin d'un coup de peinture » (Robin) et « je me demande si David a retenu à une seule de mes instructions pour faire sa lessive » (Mercy). Mais ils restaient surtout plongés dans ce genre de silence chargé de pensées non exprimées – des pensées compliquées et contradictoires qui polluaient l’air à l’intérieur de l’habitacle.
Commenter  J’apprécie          70
La plus simple des interactions le submergeait d'an-goisse. Il ne parlait jamais à bon escient, semblait-il.
Et pourtant Mercy l'aimait. Il ne lui avait jamais demandé pourquoi; il craignait qu'elle ne comprit son erreur si elle y réfléchissait trop. Il se contentait de couver précieusement cette idée, de l'entretenir et de la chérir comme il le faisait depuis le jour où elle lui avait dit oui : Mercy m'aime.
Commenter  J’apprécie          20
«— D'accord, alors au revoir, maman.
— Au revoir, mon chéri. »
Elle raccrocha.
« Il ne vient pas ? » lui demanda Robin.
Elle secoua la tête.
« Bon. Ça se comprend, dit-il. Il a ses copains.
Ses études...
— Je sais.
— En fait, c'est plutôt bon signe.
— Je sais. »
Commenter  J’apprécie          30
Mais qui pouvait dire ce qui, chez lui, avait attiré Mercy ? Il s'émerveillait encore, après toutes ces années, qu'elle lui ait prêté attention. Il était conscient qu'il n'était pas particulièrement beau, qu'il était court sur pattes et maladroit en société - il commettait toujours des faux pas avant de grogner en constatant son erreur, furieux après lui-même et secouant la tête durant des heures en y repensant. Par exemple, voyant un voisin adresser un salut, Robin s'écriait : « Oh, bonjour ! » en agitant le bras comme un dément, pour s'apercevoir une seconde après que le voisin saluait en réalite une personne qui se trouvait plus loin dans la rue.
Ou bien une caissière du magasin lui disait :
«Bon déjeuner », quand il prenait sa pause de midi, et il répondait : « Vous aussi » avant de grimacer en se donnant une tape sur le front une fois dehors, parce qu'elle-même n'allait pas déjeuner. Quel idiot, elle venait de rentrer de sa pause-déjeuner !
Commenter  J’apprécie          00
- Tu ne changeras jamais ta façon de me voir, hein ? Je suis l'enfant à problèmes. Je suis celle qui a abandonné ses études; je suis l'épouse déloyale, la briseuse de foyers, celle qui a eu un enfant hors mariage. Tu es tout simplement incapable d'admettre que quelqu'un puisse changer. Mais j'ai trente-huit ans maintenant ! Je gère un magasin. Mon mariage est très heureux et j'ai un fils qui excelle à l'école !
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Anne Tyler (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Tyler
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Les Vertueux de Yasmina Khadra aux éditions Mialet Barrault https://www.lagriffenoire.com/les-vertueux.html • Ceux qui restent de Jean Michelin aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/ceux-qui-restent.html • Rachilde, homme de lettres de Cécile Chabaud aux éditions Ecriture https://www.lagriffenoire.com/rachilde-homme-de-lettres.html • L'Inconduite de Emma Becker aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/l-inconduite.html • La Maison de Emma Becker aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/la-maison-1.html • Ceux de 14 de Maurice Genevoix , Florent Deludet aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/ceux-de-14-1.html • Les croix de bois de Roland Dorgelès aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/les-croix-de-bois-1.html • Rachilde, homme de lettres de Cécile Chabaud aux éditions Ecriture https://www.lagriffenoire.com/rachilde-homme-de-lettres.html • Prof ! de Cécile Chabaud aux éditions de L'Archipel https://www.lagriffenoire.com/tu-fais-quoi-dans-la-vie-prof.html • L'Air était tout en feu de Camille Pascal aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/l-air-etait-tout-en-feu.html • Poids plume de Mick Kitson aux éditions Métailié https://www.lagriffenoire.com/poids-plume.html • Nos tendres cruautés de Anne Tyler et Cyrielle Ayakalsikas aux éditions Phébus https://www.lagriffenoire.com/nos-tendres-cruautes.html • Nous, on n'aime pas les enfants ! de Lucille Dubisy et Grégoire Mabire aux éditions Mijade https://www.lagriffenoire.com/nous-on-n-aime-pas-les-enfants.html • Dico Châteaux de Raphaël Fejtö aux éditions Ecole des Loisirs https://www.lagriffenoire.com/dico-chateaux.html • Mon nom à moi, c'est Billy de Clément Loïc et Lefevre Clément aux éditions Little Urban https://www.lagriffenoire.com/mon-nom-a-moi-c-est-billy.html • La beauté du ciel de Sarah Biasini aux éditions Livre de Poche https:
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}