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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que ce manga est beau. Pas joli, mais beau. Infiniment triste aussi.

Kentarô Ueno nous dessine et nous conte la mort de sa femme. Les jours qui ont précédé, les jours qui ont suivi, sa tristesse, son désespoir, ses souvenirs, ses regrets.
J'ai adoré les dessins de son propre visage déformé par la peine: vous savez, cette impression que notre visage se met à fondre, à s'affaisser.
J'ai adoré aussi ses dessins de lieux qu'ils aimaient tout deux, ses vues baignées de larmes, le voile couvrant les souvenirs, les visages qui s'effacent si vite.
J'ai aussi beaucoup aimé les gros plans sur des détails qui nous paraissent sans importance et qui pourtant recueillent toute la souffrance d'un immense manque.

Un manga très intimiste, peut être égoïste aussi. Un travail de deuil assurément.
Il m'en reste un sentiment d'apaisement.

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Dans le cadre de Masse Critique spécial BD-Manga, j'ai eu le plaisir de recevoir le manga Sans même nous dire au revoir, de Kentarô Ueno. Un grand merci à Babelio et aux éditions Kana (qui n'est pas que l'éditeur de Naruto, et il est bon de le faire savoir).
Habituellement, l'auteur écrit des manga humoristiques mais pour cette fois, il a voulu raconter la mort de sa femme et la souffrance qu'il en a ressenti, et qu'il ressent encore.
C'est un manga assez triste et parfois difficile à lire. Même si le dessin n'est pas ce que je préfère, l'auteur a su emprunter le ton et les mots justes. Par son dessin, il a su également faire passer les émotions qu'il a pu ressentir au moment des événements, en représentant le vertige que l'on ressent alors que l'on prend réellement conscience de la mort de l'autre, de son absence. Les allées et venues des policiers, des proches, dans cette même maison où l'on vivait au côté de l'autre qui ne sera plus jamais là, et cette difficulté de vraiment en prendre conscience sont très bien rendus tout au long des pages de ce manga. Seule une personne en deuil peut faire passer pareils sentiments, sans que l'on tombe dans un pathos outrancier. La jaquette elle-même donne le ton : il s'agit du dessin d'une rue, probablement l'un des chemins que l'auteur avait coutume de parcourir aux côtés de sa femme. Un vernis sélectif sur des flaques qui rendent floues certaines parties du dessin simulent habilement des larmes qui seraient tombées sur ce dessin et auraient ainsi diluées les traits de crayons. Cette jaquette illustre parfaitement le propos du manga, triste mais subtile. Au fur et à mesure que l'on tourne les pages et que l'on vit ainsi avec l'auteur cette horrible situation, notre gorge se noue de plus en plus. Même si l'auteur assure son lecteur, au début et à la fin du manga, que l'espoir est revenu dans sa vie et qu'il a su surmonté son malheur, on ne peut s'empêcher de prendre de plein fouet toute la détresse qu'il a pu ressentir en perdant un être aussi cher à son coeur. On en vient à s'imaginer dans la même situation et ce cauchemar inenvisageable et insupportable nous fait ressentir une profonde compassion pour l'auteur, en partageant alors sa tristesse. Et les larmes viennent parfois…
Même si ce manga n'est pas à lire en période de déprime, il nous fait nous rappeler combien le présent est seul important, et qu'il faut à tout prix en profiter aux côtés de l'autre.
Vive la vie ! voilà ce qu'il proclame.
Un très beau manga.
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"Sans même nous dire au revoir" : un titre en forme de remords pour l'auteur qui se sent certainement fautif de ne pas avoir accompagné sa femme dans ses derniers moments. Souffrant de dépression, elle décède (de mort naturelle) alors qu'il est absent, au travail. L'homme obnubilé par son travail, c'est un phénomène courante au Japon, et l'auteur s'attribue une part de la maladie de sa femme : mangaka relativement populaire, les revenus sont aléatoires, mais le travail intensif.
Ce manga raconte les moments qui suivent le décès : l'hôpital et l'autopsie, les formalités, les pratiques funéraires, le retour dans une maison à peu près vide. A peu près, car il y a bien sa petite fille : chose curieuse, elle est plutôt absente de cette longue complainte. le discours est très centré sur les sentiments de l'auteur, la perte de l'être aimé, le repli sur soi. D'ailleurs tous les personnages, excepté sa petite fille ont les visages masqués ou blanc.
Lentement, nous progressons dans les souvenirs, les scènes suivant une sensibilité mesurée mais juste. le livre se termine sur une note optimiste, la fin du deuil et une vie nouvelle. On peut en conclure alors que cette oeuvre est une sorte d'hommage de l'auteur, après les regrets. Pour nous lecteurs européens, elle est aussi une entrée dans la vie quotidienne japonaise (paysages, pratiques, société), à la manière de Jiro Taniguchi ou Fumiyo Kuno
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