Pour l'amour des dieux

Une véritable tragédie grecque ! le roman commence très fort avec cette scène de pendaison, cette offrande à Poséidon dont Léto sortira transformée. Il est question de vengeance, de malédiction, de secrets longtemps gardés …
Mais, le centre de cette histoire est le trio amoureux que forment Leto, Mélantho, créature de Poséidon qui accompagne Léto dans son destin vengeur, et Mathias, futur roi d'Ithaque tourmenté par ces sacrifices de jeunes filles à Poséidon. Il ne sait pourtant pas qu'il est peut-être la clé de la fin de cette malédiction… Mais, comme pour toute bonne tragédie grecque, l'amour est toujours contrarié et les chemins qu'il tente de prendre tortueux : Mathias est-il condamné à mourir de la main de Léto ? Mélantho peut-elle survivre une fois la malédiction levée ? Léto est tiraillée tout au long du roman entre son devoir, son attirance, son amour…
La mythologie grecque reste bien exploitée et je prends toujours plaisir à lire ces récits qui réhabilitent certaines figures mal aimées de cette mythologie, souvent des femmes, en portant un regard plus contemporain sur le mythe. Néanmoins, le roman souffre de certaines facilités scénaristiques, quelques longueurs et des révélations qui ne surprennent pas tant que ça … Je n'arrive pas à comprendre comment avec son attitude Leto ne se fait pas démasquée plus tôt, elle manque vraiment de subtilité. Et puis, dès la ballade à cheval, Mathias a bien vu que Léto l'avait délibérément poussé prêt de la falaise … mais finalement il se dit que ce n'est qu'un quiproquo… J'ai pourtant passé un bon moment de lecture, le drama était présent et parfois il ne m'en faut pas beaucoup plus.

Disons-le d'abord, Pour l'amour des Dieux est tout à fait dans l'esprit des récits classiques mettant en scène des dieux grecs qui agissent à leur guise, se montrant tantôt cléments, tantôt cruels, laissant les mortels sans réponse, sans indice. Néanmoins, le ton est très moderne, tant dans les échanges entre les personnages que dans le rythme d'écriture… sans parler des attirances qui se dessinent rapidement entre les protagonistes et qui font penser aux romans « jeunes adultes » à la mode en ce moment. Bref, c'est très accrocheur.

Lien : http://sophielit.ca/critique..

Amour et malédiction

À chaque équinoxe de printemps, et ce depuis des siècles, douze jeunes filles d'Ithaque sont pendues et offertes à Poséidon. C'est la malédiction de l'île. Si le Dieu de la mer n'obtient pas son sacrifice, il déclenche sa terrible colère. Cette année, Léto est désignée et sera exécutée. Pourtant, c'est bien vivante qu'elle se réveille sur la plage de Pandou face à Mélantho, immortelle créature de la mer. Une seule façon de briser la malédiction d'Ithaque : Léto va devoir tuer le prince…

Je suis, vous le savez, une inconditionnelle de mythologie grecque. Si j'ai beaucoup aimé le fond de cette intrigue, je ressors tout de même très mitigée de cette lecture.

Revenir sur l'histoire de Pénélope, Ulysse et Télémaque m'a enchantée mais ce n'est au final qu'une toile de fond. L'histoire de Mélantho est intéressante, et même si je l'avais devinée très vite, l'autrice n'en parle qu'à la toute fin.
L'univers est peu creusé et est surtout prétexte à une autre histoire. Pour qui est féru de mythologie, c'est un poil léger.

L'intrigue principale ne tient qu'en une cinquantaine de pages. Ce qui me ferait dire qu'il y a beaucoup (beaucoup) de longueurs. Mais j'ai conscience que c'est mon ressenti car les 3/4 du livre traite surtout de romance. de triangle amoureux. Ce qui représente d'affreuses longueurs pour moi mais qui sera l'intérêt principal du bouquin pour d'autres.
Et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.

Tout étant centré sur la romance et les personnages principaux, il y a peu de descriptions de l'île, des habitants, du contexte historique. Résultat je n'ai pas eu la sensation d'être à Ithaque. Je n'ai pas pu me représenter les lieux, si la vie avait changé 500 ans après le retour d'Ulysse.
Bref, on est loin d'un roman de Madeline Miller par exemple.
Mais les amateurs de romances trouveront leur compte. Les 50 dernières pages tiennent leurs promesses. Dommage que l'univers n'ait pas été exploité à fond.

Un roman qui n'était pas pour moi mais qui peut être une jolie introduction à la mythologie grecque pour ceux qui sont friands de drames amoureux.
(Par contre la couverture est canon !)
Lien : https://demoisellesdechatill..

2.75 

Je n'ai pas pu me résoudre à finir ce livre. (Et ça n'a rien à voir avec tout ce tapage autour de l'interview douteuse dont nous avons tous entendu parler)

Dès le début, j'ai vraiment aimé ce livre. C'était captivant, le rythme était bon et j'avais vraiment envie d'en savoir plus. Mais rapidement, tout s'est dégradé. le rythme s'est ralenti, les personnages n'avaient résolument aucune profondeur et lorsque je me suis arrêtée (à environ 60 %), il ne se passait absolument rien. Une lecture (très) longue et fastidieuse. Je suis tout de même un peu contrariée et déçue car j'attendais cette sortie.