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Critique de YvPol


la première nouvelle intitulée Eclats de miroir recense ce qui se fait en terme de miroirs, ceux que l'on retrouvera ensuite dans les différentes histoires.

Les deux nouvelles suivantes sont un peu fades, voire anecdotiques : le vie d'un miroir de médecin, celui qui recueille le dernier souffle et celle d'un miroir d'une belle femme qui se convertit à la vie monastique. Si l'idée de départ est plaisante, le propos est une peu convenu, attendu et superficiel. Par contre, les autres remontent très nettement le niveau. Emmanuelle Urien alterne les nouvelles fortes, violentes, crues parfois, plus légères voire même poétique pour l'une d'entre elle. Toujours le miroir raconte, mais il y met parfois de l'émotion, il ne reste pas froid et terne : il vit ce qui se déroule sous ses yeux, si je puis utiliser ce terme pour une glace.

La nouvelle est parfois à chute, mais parfois non. Ce qui est bien dans ce livre c'est qu'à chaque fois, on est surpris par l'angle de l'auteure, par son langage, par les personnages vus à l'envers. Et puis l'écriture change d'une nouvelle à l'autre. Parmi mes préférées, je note trois histoires dures et violentes
Après votre lecture, peut-être vous surprendrez-vous à entamer la conversation avec vos miroirs, glaces, psychés. En tous les cas, vous ne vous regarderez plus dedans de la même manière, sachant qu'ils vous observent. Quant à moi, je ne vous remercie pas Emmanuelle Urien, parce que déjà, j'avais l'habitude de parler aux différents automates (pompes essence -encore hier, j'ai répondu à l'une d'elle qui me brusquait, que j'avais mon temps et qu'elle se répétait en vain-, distributeurs de billets et autres appareils parlants), maintenant, je vais en plus m'entretenir avec mes miroirs : je crains la camisole, l'internement ou au minimum, l'interrogation de mes proches... Encore que, je crois qu'ils sont habitués à mes bizarreries. Finalement c'est peut-être leur non-étonnement qui m'effraiera le plus...

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